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Accueil > Tous les forums > Divers montagne > Plaque friable

Plaque friable


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Fred
- Le 16/01/2007 23:51

bonjour
je ne comprends pas ce que c'est qu'une plaque friable. c'est une plaque avant ou c'est different ? si c'est different comment on fait la difference entre les deux
laquelle est la plus dangeureuse ?

N
Nikojorj
[361 posts] - Le 17/01/2007 04:58

Plaque avant, plaque arrière? 😉

En gros une plaque ne se reconnait malheureusement pas tant à la neige de surface, qui peut être très variable (une majorité de poudreuse excellente à skier, mais aussi de la neige dure compactée par le vent ou de la neige humide), qu'à la couche fragile qu'il y a en dessous : gobelets ou faces planes, givre de surface enfoui...

Sur le fond, le vent n'y a pas plus que ça à voir (meme s'il est vrai qu'on observe beaucoup de plaques avec un manteau neigeux venté, l'absence de vent ne crée aucune sécurité - voir le lien "publications" sur la page en question d'Alain Duclos, qui est la principale source francophone sur le sujet).

La plaque friable, c'est peut-être 95% du danger, c'est de la poudre (souvent excellente à skier) avec une couche fragile en dessous.

y'a des outils qui permettent d'essayer de s'en prévenir, comme le NivoTest (sommairement expliqué là).

O
otterwag
[8 posts] - Le 17/01/2007 10:21

je ne comprends pas ce que c'est qu'une plaque friable. c'est une plaque avant ou c'est different ? si c'est different comment on fait la difference entre les deux
laquelle est la plus dangeureuse ?


Bonjour Fred,

Avant tout chose : tu parles de "plaque avant" alors qu'il s'agit de "plaque à vent". Il faut bien noter que ces plaques sont créée par le vent, d'où leur appellation.

Revenons au plaque friable : la neige d'une plaque friable a moins de cohésion que celle d'une plaque classique (à vent) - elle est même poudreuse - mais suffisamment de cohésion pour déclancher une avalanche de plaque. Les plaques friables sont les plus difficiles à déceler.

Voir aussi ce fil pour des infos complémentaire.

--
otterwag

David George
- Le 17/01/2007 10:40

Voici une plaque friable

www.youtube.com/watch?v=6qVwIuznFW0 - Video

dans ce cas les traces existantes ont peut-etre fragilisé la cohesion avec le pente et ne sont en aucun cas un signe de stabilite.

(voir le dernier papier de François Louchet et Alain Duclos; Le déclenchement des avalanches de plaques : une combinaison de 4 mécanismes en série; Neige et Avalanches, ANENA, n°113, mars 2006)

Fred
- Le 17/01/2007 16:45

Oui merci plaque à vent, c'etait clair dans ma tête mais pas à l'écrit 🤭 Je comprends mieux la difference maintenant. la plaque friable c'est de la poudre contrairement à la plaque à vent qui est plus compacte. Il y a forcément une couche instable dessous ?
merci david, la video est impressionante. Comment ça peut partir alors que y'avait deux traces avant et que cétait pas parti ?
et encore, quels sont les moyens de les repérer ? il faut faire des coupes c'est ça ?

B
bobo
[957 posts] - Le 17/01/2007 16:55

Le transport du vent par la neige ne peut pas créer une plaque à vent friable? Je ne crois pas que les plaques à vent soient forcément compactes.

Jeroen
[13052 posts] - Le 17/01/2007 17:34

Salut Fred
Tu peux aller jeter un coup d'oeil sur l'article les différents types d'avalanches. Comme le dit otterwag, les plaques friables et "à vent" sont toutes deux des plaques, c'est à dire une neige avec une certaine cohésion. dans le cas de plaques "friables", cette cohésion est faible (neige poudreuse) mais suffisante pour partir en plaque comme le montre bien la vidéo : c'est bien une plaque qui se détache, avant de partir en poudre. Inversement, la cohésion peut être plus importante, c'est généralement le cas des plaques à vent. Les plaques à vent sont plus faciles à repérer que les plaques friables qui sont la cause principale des accidents.

L'instabilité de la plaque dépend de la liaison avec la couche inférieure (couche fragile ex : gobelets, mais aussi croute de regel, ...)

Tu peux faire une coupe du manteau neigeux, mais peut-être que les résultats ne seront pas les mêmes 10m plus loin...

mlf
- Le 17/01/2007 18:01

Je me suis fais avoir il y a moins de 15j 😠 : emmanuel.lefolgoc.free.fr/Monsite/HTML/photoski_2006_7_5.htm
Mis a part faire une coupe et voir que la sous couche était en gobelet, rien ne pouvais laisser le présager ; a moins que j'ai oublié un détail ?

P
Pierre*
[2757 posts] - Le 17/01/2007 18:29

mlf a dit :Je me suis fais avoir il y a moins de 15j 😠 : emmanuel.lefolgoc.free.fr/Monsite/HTML/photoski_2006_7_5.htm
Mis a part faire une coupe et voir que la sous couche était en gobelet, rien ne pouvais laisser le présager ; a moins que j'ai oublié un détail ?


A peu près idem pour moi... www.skitour.fr/sorties/tete-des-fra,4685.html

Plaque à vent, plaque friable, plaque à vent friable 🤨 pas facile à fixer la limite.

Une faible cohésion ne veut pas dire forcément absence de plaque et une forte cohésion ne veut pas forcément dire plaque. Le plus important c'est souvent les sous-couches fragiles c'est à dire ce qu'on peut difficilement voire pas du tout détecter.

carrelski
- Le 17/01/2007 21:14

Les 50 premiers mètres sont vitrifiés par les vents des jours précédents, mais nous nous disons que c'est le passage obligé


A chaque accident il est remarquable de voir que des signes suspect avait été détectés. Tu a vu les signes du vent, le dédut d'hiver peu enneigé (même s'il n'est pas trés froid) doit faire suspecter des quantités abobinables de gobelets. La photo montre une ligne de crêtes (exposée presque nord) cela fait pas mal de choses.


Faire une coupe c'est intéressant, mais il faudrait en faire une dizaine voir plus dans la descente, et le ski alors 😄

Par contre vu les signes, a tu plongé ta main pour voir si tu trouvais quelque chose sous la couche qui avait pris sa cohésion de frittage ?

Personellemnent je trouve que c'est intéressant dans ces cas là de planter des coups de baton test tout au long de ta descente. Si tu sent une couche dure puis quelque chose de moins résistant à l'enfoncement alors fuyons.

Maintenant pour dire si tu a oublié des détails il n'y a que toi qui était sur le lieux qui peut le savoir. En plus c'est un peu trop facile aprés coups de dire, ah oui c'était évident tu aurait du ... Yaka Faucon etc ....

Tu a rejoins ton ilôt de secours c'est donc que tu l'avait repéré avant de t'engagé ce qui est en soit une très bonne chose.

pat
- Le 17/01/2007 21:45

bonjour emmanuel,

on s'est vu au départ du parking lors de votre sortie vers Cret Lognan,

nous sommes montés vers la pointe de Valbuche, dans l'intention de monter la combe au nord du sommet

on s'est arrêté 200m sous la crête, car manifestement c'était douteux : on est arrivé sur une plaque friable de 20 cm, posée sur 5 cm de gobelet semoule, posé sur fond dur ! en insistant sur qqes mètres, un gros bruit d'affaisemment achève de nous convaincre.

d'accord avec toi, vu la direction du vent, on s'attendait à des accumulations en sud, pas en ouest.

bon, je vois que vous avez profité vous aussi de la bonne neige sous le col

N
Nikojorj
[361 posts] - Le 18/01/2007 10:16

carrelski a dit :Faire une coupe c'est intéressant, mais il faudrait en faire une dizaine voir plus dans la descente, et le ski alors 😄
D'autant plus que y'a pas mal de papiers sur le sujet des tests de stabilité d'après coupes (style rutschblock ou test à pelle) qui concluent à une mauvaise validité de ces tests, sans doute parce que
1 le manteau neigeux est très changeant,
2 peut-être aussi qu'instinctivement, on va se mettre dans des endroits qui ne craignent pas trop (pas trop pentus notamment) pour faire ces tests.


carrelski a dit :Personellemnent je trouve que c'est intéressant dans ces cas là de planter des coups de baton test tout au long de ta descente. Si tu sent une couche dure puis quelque chose de moins résistant à l'enfoncement alors fuyons.
Le sondage au bâton peut effectivement permettre de détecter une sous-couche épaisse fragile (gobelets ou faces planes sur épais), il faut bien garder à l'esprit qu'il détecte moins bien une sous-couche fragile épaisse sous de la neige récente type plaque friable (moins de contraste de dureté), et pas du tout une couche fragile mince style givre de surface, faces planes sur croûte de regel ou autre petit cm de neige roulée.
Donc, il vaut mieux l'interpréter de façon prudente : test au bâton négatif => on garde le doute, test positif => courage fuyons.

carrelski a dit :Tu a rejoins ton ilôt de secours c'est donc que tu l'avait repéré avant de t'engagé ce qui est en soit une très bonne chose.
Oui, ça c'est un autre aspect indissociable de la gestion du risque!
Comme on peut toujours se faire surprendre, il faut bien veiller à minimiser l'exposition au risque, en passant un par un (en plus ça réduit la proba de départ), en protégeant ceux qui ne skient pas, en gardant dans un coin de tête la meilleure direction de fuite, et aussi l'emplacement de la poignée de l'airbag...

N
Nikojorj
[361 posts] - Le 18/01/2007 10:25

pat a dit :d'accord avec toi, vu la direction du vent, on s'attendait à des accumulations en sud, pas en ouest.

D'où l'utilité de claironner sur tous les tons :
[mode clairon]
1 IL N'Y A PAS BESOIN DE VENT POUR FAIRE DES PLAQUES!!!
LES PLAQUES FRIABLES PEUVENT ÊTRE FAITES DE NEIGE NON VENTEE!!!
[/mode clairon]
2 En montagne, les notions d'érosion au vent et de dépôt sous le vent sont extrêmement variables au niveau local et n'ont pas forcément grand-chose à voir avec la direction du vent météo au-dessus des crêtes. Il suffit de quelques tourbillons pour foutre le bordel dans cette belle logique.

En gros, la seule certitude qu'on ait en matière d'avalanches, c'est qu'on est vraiment sûrs de rien. 😉

F
Frak
[284 posts] - Le 18/01/2007 23:15

Au sujet cette sortie voilà un petit montage avec les photos de Pïerre et les miennes prises dans la même pente que nous avons skié 3 jours plus tôt, à souligner que dans l’intervalle le temps est resté stable, et pas de transport dû au vent, puisque d’après Pïerre nos traces étaient intactes dimanche matin. Le BRA était je crois de 2 sur 5 (à confirmer).

Jeudi nous étions donc 2, et j’ai un peu hésité avant de skier cette pente, un petit sondage au bâton révélait 60/70cm de neige poudreuse tassée avec une bonne cohésion (elle restait en bloc dans la main) avec en dessous une neige sans cohésion 10/15cm dû sans doute la première neige de la saison. La pente était à un peu plus de 30° au départ, et s’adoucissait progressivement pour être proche de 25° sur le bas, le tout sur ~200m de dénivelé.
Malgré le doute on n’est quand même descendu, la très grosses erreur que j’ai fait, c’est de m’être arrêté au milieu de la pente pour faire cette fameuse photo, et pourtant au moment de le faire je me suis dit « t’es con, si ça part on se fait coffrer tout les deux » et au vu de l’aventure de Pïerre qui heureusement se termine bien, c’était vraiment très con. On ne peut jamais être certain du risque, mais en revanche au moindre doute il est capital d’évoluer espacé ou de skier un par un en ne s’engageant que quand l’autre c’est arrêté en zone sécurisée ! si cette plaque était partie pour Rémy et moi, et que l’on se soit fait coffrer tout les 2, il n’y aurait eu personne pour nous sortir de là !! 🤢 🤢



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