Départ : Chamrousse (Casserousse) (1400 m)
Topo associé : Grand Sorbier, Combe Ouest
Sommet associé : Grand Sorbier (2526 m)
Orientation : W
Dénivelé : 2430 m.
Ski : 3.3
Faune : cet itinéraire passe près de zones sensibles. Voir consignes sur fiches topo
Sortie du jeudi 25 janvier 2018
Conditions nivologiques, accès & météo
Bleu, puis jour blanc vers midi, puis jour très très blanc. Vent du sud parfois fort.Etat de la route : ras
Altitude du parking : 1400
Couteaux et crampons très utilisés ce jour...
Eulier face est : pas revenu du tout à 10h45. Neige béton avec grip, sauf le goulet final qui descend vers le point 1923, gelé.
Jasse Bralard : Echaillon en neige dure, vallon sous le col avec passages de poudre tassée très agréables, pente finale sud-ouest en neige dure (pas fait le sommet)
Sorbier : moins bon. Cône du bas avec un peu de poudre tassée mais surtout en neige dure/vitrifiée/glacée. Vallon correct, le replat central a subi chutes de pierres depuis les falaises au sud, et de glaçons depuis celles du nord... Piégeux et le restera sans doute sous la poudre prévue pour demain. Raidillons du haut en neige correcte, parfois dure parfois petite couche de poudre tassée. Pente finale en neige très dure (après bien des hésitations j'ai fini par résister à la tentation de la descendre à ski et par remettre les crampons).
Botte versant sud-ouest : surtout neige dure.
Altitude de chaussage (montée) : 1400
Altitude de déchaussage (descente) : 1400
Activité avalancheuse observée : ras.
Skiabilité : 😐 Correcte
Compte rendu
Casserousse - Eulier - Jasse Bralard pt 2437 - Sorbier - Botte versant SO - Croix
"Si par hasard, à Jasse Bralard, tu croises le vent, le vent qui fouette, prudence prend garde à ta casquette, si par hasard, à Jasse Bralard, tu croises le vent, le vent à fond, prudence prend garde aux conversions."
Pas rancunier le vent, m'offrant une bien belle journée, alors que je l'avais quand même un tantinet maudit pour mon but d'hier. Il m'a accompagné toute la journée, transformant les lieux si connus des lacs Robert en une zone presque déserte d'humains mais pleine de sons et d'ambiance sauvage.
Le vent, l'a chassé plâtré/glacé arbres et rocs partout sur mon chemin. Il a sculpté encore et encore la neige, belles courbes et corniches. Il a aussi, faut bien le dire, offert aux lacs Roberts une journée de paix en décourageant skieurs et promeneurs de venir s'y confronter à glace et neige dure. Les quelques rencontres en ont été d'autant plus précieuses. De la zéfirine au crivetz (pas de furvent, quand même), il a su jouer de ses nuances pour éviter trop de lassitude et de fatigue. Il a aussi daigné déposer de ci de là au fond des vallons ou sur telle pente quelques millimètres de douce poudre pour reposer les cuisses.
Alors, certes, il a évité tout décaillage et imposé les exigences de la neige dure et de la vitrification. Mais bon, ça c'était sûrement seulement pour aider le skieur à s'efforcer ?