Départ : Celliers (1370 m)
Topo associé : Les Frettes, combe de Bridan
Sommet associé : Les Frettes (2527 m)
Orientation : SE
Dénivelé : 1290 m.
Ski : 2.1
Sortie du lundi 15 janvier 2018
Conditions nivologiques, accès & météo
Beau temps - jolis nuages pommelés au lointain, s'étirant mollement. Froid à l'ombre. Pas de ventEtat de la route : RAS
Altitude du parking : 1303 m
Altitude de chaussage (montée) : 1303m
Altitude de déchaussage (descente) : 1303m
Activité avalancheuse observée : quelques coulées de surface dans les versants
Belle poudre froide dans la moitié supérieure, pas trop trafolée jusqu'à l'intersection pour les Frettes. Neige devenant plus irrégulière ensuite, pour finir en neige dure sur les 300 derniers mètres
Skiabilité : 😐 Correcte
Compte rendu (par taramont)
Avec Michèle
Combe de Bridan - Col des Paris St Jacques - Pointe St Jacques - 2e couloir E - Combe de Bridan
Aujourd'hui, c'était décidé, nous allions faire parler la poudre.
"Nous", c'est les 3 M. Cette fois-ci, les MMM c'est la chaine de la Lauzière.
L'info « la Lauzière est gavée » s'était répandue comme une traînée de poudre. Or, sans vouloir vous jeter la poudre aux yeux, je vous dirai que ce matin, j'ai soigné mon look, ma condition et ma sécurité. Un peu de poudre de riz sur mon teint brouillé, un soupçon de poudre de perlimpinpin dans ma thermos, une consultation attentive du bulletin d'avalanches, et même la convocation d'un aimable groupe de pompiers randonneurs - histoire de tenir ma poudre sèche et, derrière mes compagnons (évidemment, pas devant!), je m'élance, vive comme la poudre (euh...faut le dire vite).
Si j'avais claironné avoir inventé la poudre de Lauzière, cela aurait mis le feu aux poudres dans la communauté et je n'aurais plus eu qu'à prendre la poudre d'escampette avant qu'un agacé ne me fasse mordre la poudre par un commentaire bien envoyé et notre sortie – ou du moins son CR – serait tombé en poudre. Mais il n'en a rien été : tous les rochers étaient poudrés à souhait et le spectacle saisissant.
La poudre nous l'avons brassée, humée, sniffée, dégustée, envoyée, bref nous avons tiré notre poudre aux moineaux (qui, en l’occurrence était des chocards). Dans la 2e moitié de la descente, la poudre a pris formes variables : de légèrement croûtée à trafolée, puis tassée et enfin carrément passée sous la presse.
Mais surtout, qu'aucun grincheux/envieux ne vienne se plaindre de ce CR fumeux sinon ça sentira vite la poudre et, pour sa peine, je pourrais même lui envoyer un gâteau maison assaisonné d'un soupçon de poudre de succession.
Cette radieuse journée, nous la devons à Marc qui nous a encore concocté l'un de ces tours pendables qui jaillissent de son cerveau inventif, comme l'eau du tonneau des Danaïdes : plus il en sort, plus il en rentre. Car marcher droit, ce n'est pas son fort. Un A/R ? pff! Ça fait demi-tour/marche, un peu trop militaire à son goût. C'est ainsi que montés par le Col des Paris St Jacques nous sommes arrivés sains et saufs (bien que chaussés de crampons d'opérette!) au sommet de la Pointe St Jacques, sous l'oeil sévère du Rognolet. Avons laissé les pompiers enquiller le 1er couloir dur comme béton, avons poursuivi sur la crête direction Les Frettes pour nous rabattre, après une brève incursion en face W, sur le second couloir bien plus abordable. Dessous la poudre – et de la bonne – a dit « servez-vous largement ! ». On ne s'est pas fait prier.
(photos 2, 3, 5, 9, 10, 11, 12 signées Marc)