Départ : la Bérarde (1720 m)
Topo associé : Dôme des Ecrins, par le Col des Ecrins
Sommet associé : Dôme des Ecrins (4015 m)
Orientation : NW
Dénivelé : 5020 m.
Ski : 4.3
Sortie du dimanche 30 juin 2019
Conditions nivologiques, accès & météo
Beau, chaud
En t-shirt toute la journéeEtat de la route : OK
Altitude du parking : 1700
Globalement : neige de névé dense et homogène ***
Quelques passages transfo lourde/gros sel
Zones en bonne moquette sur le Dôme
(La notation de skiabilité ne tient pas compte du portage conséquent)
Altitude de chaussage (montée) : 2900 (vallon de Bonne Pierre)
Altitude de déchaussage (descente) : 2900
Activité avalancheuse observée : RAS
Skiabilité : 😐 Correcte
Compte rendu
J1 : Bérarde > Dôme des Ecrins > Roche Faurio > Refuge // J2 : Refuge > Pic du Glacier d'Arsine > Pic de Neige Cordier > Roche Emile Pic > Dôme des Ecrins > Bérarde
Le copain de grimpe ayant eu un pépin physique, je me retrouve à improviser un week-end avec pour but d'échapper à la canicule et à la pollution grenobloise. Je jette mon dévolu sur le glacier Blanc (pourvu qu'il soit toujours blanc !) pour sortir une dernière fois les skis.
Forcément le vallon de Bonne Pierre orienté plein ouest déneige à vitesse grand V, alors il faut porter jusqu'au glacier à 2900m. Je franchis le col des Ecrins par les cables. Pas noté de chute de pierre. Une fois au col sur le coup de midi, j'attaque un aller-retour au Dôme, qui m'offre un vrai bon morceau de ski. Il faut juste éviter la glace affleurante sur la calotte. La Barre m'avait l'air skiable vu du dessous mais c'était une illusion : après avoir trouvé un passage pour franchir la grosse rimaye et être monté qqes mètres, je me rends vite compte que toute la pente est en glace. Je suis quitte pour une désescalade prudente, j'aurais apprécié mon 2è piolet si je ne l'avais pas oublié sur le toit de la bagnole il y a peu..
Une fois de retour sur le glacier je termine avec un aller-retour à Roche Faurio. La neige est un peu plus lourde mais ça skie bien. Nettement moins collante que ce que j'appréhendais.
Le lendemain je dois composer avec le réveil à 3:30 du dortoir. Pas de bol juste quand je commençais à m'endormir ! Pas grave ça laisse plus de temps pour continuer le programme tricotage. Je commence par trois sommets que je n'avais jamais faits : le Pic du Glacier d'Arsine, Neige Cordier, et Roche Emile Pic. J'ai laissé les skis sous le col Emile Pic pour ces deux derniers, car il ne skie pas (petite goulotte arrosée ou désescalade terreuse). La neige dans les vallons a pas mal de relief, mais ca décaille vite et ça reste skiant. Il y a deux déchaussages près du sommet du Pic du Glacier d'Arsine.
Je pars ensuite en quête d'une bis repetita au Dôme des Ecrins, mais il faut d'abord remonter tout le glacier Blanc car mine de rien je suis parti dans la direction opposée. Je retrace le bas car une chute de sérac a en partie enseveli ma trace de la veille. Comme la veille, je fais la montée et la descente intégralement en short / t-shirt. Ces températures sont vraiment bizarres.. La rimaye de la calotte s'est effondrée sous le passage des très nombreux alpinistes du matin, il faut cette fois-ci faire un petit saut à la descente. Plusieurs crevasses sont en train de s'ouvrir sur l'itinéraire.
Un petit repeautage me ramène au col des Ecrins, dont j'entreprends la désescalade par les cables, afin de récupérer la neige et skier jusqu'à la moraine de Bonne Pierre. Fin des réjouissances, il reste 1200d- à descendre à pied dans le cagnard. Mais bon 1200/5000 la partie ski reste rentabilisée !