Pointes du Châtelard, traversée NE > NW (Vanoise)

- Super raid de deux jours, varié et alpin.
- Quelques longueurs.
- Pour le retour c'est moins long de passer par le col des barmes de l'ours ( la descente sur Val d'Isère par le col de la Rocheuse c'est des plats des creux et des bosses) et on peut rajouter la pointe de la Sana en passant.
- Utiliser les remontées permet d'éviter les plats des pistes.
- Faire la boucle dans l'autre sens.

1. par la Pointe de Méan Martin (3250 m, ski 3.2, T)

1er jour: Refuge de la Femma (2352m) au départ du Châtelard en passant par la Pointe de Méan Martin (3330m) (D+=1550)
Depuis le glacier des Fours, atteindre vers 3200m l'arête W de la Pointe de Méan Martin que l'on suit jusqu'au sommet. Du sommet, descendre au Sud puis à l'Ouest sur le glacier des Roches Blanches et rejoindre le refuge de la Femma
2ème jour: Traversée des Pointes du Châtelard (3479m) et retour sur Val d'Isère (D+=1700)
Idem topo ou dans le sens NW > NE

2. par les Pointes de la Sana et de Méan Martin (3300 m, ski 3.2, T)

J1 : Du Châtelard, remonter les pistes de fond jusqu'au Chalet du Riondet, puis prendre le Vallon du Pisset jusqu'au point 2252 m. Obliquer W-SW pour rejoindre le plat situé à 2700m environ. Se diriger SW vers le glacier puis le Col des Barmes de l'Ours (3077m). Gagner le sommet de la Pointe de la Sana en A/R et redescendre sur le refuge de la Femma.
J2 : Montée par le glacier du Vallonbrun en restant rive gauche (final à 40° en mixte) jusqu'au col 3378 m et gagner la Pointe NE du Châtelard (3434 m). Descendre la combe E du sommet sur 150m, passer la crête et par le versant SE gagner le col du Pelvo Roux. Descendre son versant N et à 2800 m traverser vers la Pointe de Méan Martin que l'on gravit par sa face SW.
Descendre la face N ou contourner par le col du Pisset pour rejoindre le refuge du Fond des Fours et Val d'Isère.

Au-dessus de 2800m risque marqué, plus bas risque limité.

Risque Accidentel : quelques plaques facilement déclenchables à haute altitude.

Risque Naturel : coulées de neige humide à basse altitude / plaques à haute altitude.

Résumé : Départs spontanés : coulées de neige humide à basse altitude / plaques à haute altitude. Déclenchements skieurs : quelques plaques facilement déclenchables à haute altitude.

Stabilité : Manteau fortement brassé par le vent en altitude. Sous 2800 m, il reste peu de neige transportable : le risque est moindre. DEPARTS SPONTANES : - Sous 2400 m, rares petites coulées (taille 1) de neige humide, qui se déclenchent souvent sous les rochers. - Au-dessus de 2800/3000 m, les plaques en formation sous le vent (donc plutôt en versants Nord) peuvent céder d'elles-mêmes provoquant de rares avalanches de taille 1 à 2 (petites à moyennes). DECLENCHEMENTS PROVOQUES : - Au-dessus de 2800/3000 m, quelques plaques parfois très réactives. Les secteurs Nord sont les plus à risque. Dans les zones exposées au vent, les plaques sont dures avec des indices de transport très visibles. Mais dans les secteurs un peu plus protégés, ces plaques peuvent encore être friables (aspect poudreux) et très difficilement identifiables (une différence de densité peut éventuellement être perceptible au bâton). - Entre 2500 et 2800 m, il peut subsister de rares plaques en pente raide plein Nord. - A plus basse altitude, le seul risque pour un skieur est de favoriser un départ en neige humide/pourrie dans une pente raide.

Qualité : Le petit manteau apporté par les 10 derniers jours hivernaux disparait peu à peu en dessous de 1800/2000 m. L'enneigement reste très bon au-dessus de 1900/2100 m. Limites skiables : avec les chutes récentes on peut encore chausser vers 1800 m mais ça ne va pas durer. La sous couche dure permettant de chausser à coup sur se situant entre 1800 et 2000 m selon les secteurs et surtout les orientations. Qualité de la neige : regel très peu efficace sous cette nuit couverte. La neige est humide (ou finement croutée le matin) sous 2300/2500 m, souvent béton (ou pire crouté non portant) entre 2500 et 2800/3000 m. Plus haut, on trouve de la neige meuble parfois très travaillée par le vent. Restent les pentes Nord bien protégées du vent, au-dessus de 2800 m, où on peut trouver de la super neige poudreuse, mais ce sont aussi ici que se cachent les plaques friables...