Sommet : Nevado Tocclaraju (6032 m)
Orientation : NW
Dénivelé : 1100 m.
Difficulté de montée : AD+
Difficulté ski : 5.2 E3
Pente : 200m à 50°, 300m de plus avec des passages raides
De Pashpa, suivre les champs en direction de l'entrée évidente de la Quebrada Ishinca. Ensuite, le chemin est très clair, dans les bois, au bord du torrent, puis dans le fond de la Quebrada jusqu’au Refugio Ishinca. Il est possible de partir de Collon, c'est plus long, mais parfois votre porteur est du village et ne vous prévient pas qu'il ne vous emmène pas à Pashpa (3H30).
Du refuge, partir rive droite de la moraine rompu, on vise la langue de neige qui descend au pied d’un pic pointu très caractéristique visible du Refuge. Une fois la neige atteint (entre 4950 et 5000m), on rejoint le glacier, on a fait camp vers 5150m au bout du glacier, dans des gros blocs à l’abri du vent.
Jour 2, descente :
Nous sommes montés par la face ouest (voir itinéraire alternatif) qui n'était pas en conditions pour être skiée sans rappel ou desescalade. La montée par l'arête nord-ouest est l'inverse de l'itinéraire décrit ici. Nous avons fait une variante juste sous le sommet où nous avons coupé par une pente skiable et raide en face ouest, alors que l'itinéraire normal continue sur l'arête moins raide puis passe dans le fond d'une crevasse bouchée.
Descendre le champignon sommital face sud puis franchir la grande crevasse en son point faible. Se diriger alors vers le nord pour rejoindre la grande pente (50°) face ouest qui mène à l'arête nord-ouest. La descendre (ou remonter quelques mètres pour passer sous le champignon sommital le long d'une grande crevasse afin d'atteindre directement l'arête nord-ouest). Cette pente surplombant les ice-flutes de la partie nord de la face ouest mène à l'arête. Celle-ci est une large pente avec plusieurs ressauts raides. A la fin de l'arête, basculer à gauche (côté sud) et se diriger vers le glacier camp en évitant les crevasses. Lors de notre passage, une grande crevasse bouchée barrait le bas de la face mais il était possible de la sauter à skis.
Ensuite, il est tout à fait possible de redescendre à Huaraz dans la journée si vous avez la caisse.
Remarque : l'itinéraire est côté D dans les topos, mais comme souvent dans les itinéraires fréquemment parcourus en Cordillera Blanca les cotations sont vraiment gentilles. Avec Nicolas Wirsching nous penchons plus pour AD/AD+.
Remarque 2 : Nous avons gravi le sommet en deux jours aller/retour au départ de Huaraz. Compter un peu plus si vous êtes pas trop acclimaté ou avec un guide.
Jour 2, montée : face ouest alpi D+ ski ? 350m à 50°-55° lorsqu'en conditions skiables, lors de notre montée passages à 60°-65° en ice-flute et glace noire.
Du glacier camp, remonter le glacier en direction du sommet jusqu’à la rimaye de la face Ouest (5550m). Passer la rimaye très ouverte en son point le plus faible. C'est probablement le passage le plus sportif et tendu de l'ascension. Prendre pied dans la face , 200m à 50°-55°. puis 100m à 60°-65° (glace noire + ice-flute). On prend pied sur l’arête Sud, débonnaire. Franchir en son point faible la grande crevasse sous le champignon sommital et gravir la dernière pente raide menant au sommet.
Temps indicatif : 3h30 depuis le glacier camp pour nous.