Départ : Les Confins (1430 m)
Topo associé : Trou de la Mouche, Traversée Paccaly -> Grand Crêt
Sommet associé : Trou de la Mouche (2453 m)
Orientation : NW
Dénivelé : 1060 m.
Ski : 3.1
Sortie du vendredi 12 avril 2019
Conditions nivologiques, accès & météo
Ciel couvert au départ vers 7h30. Petit à petit, la brume s'est installée. Sortis de la mer de nuages vers 1900m. Température agréable, pas de vent.Etat de la route : RAS
Altitude du parking : 1430m
Altitude de chaussage (montée) : 1430m
Altitude de déchaussage (descente) : 1430m
Activité avalancheuse observée : RAS au moment de la course, des coulées assez récentes en versant ouest de la combe de Paccaly.
Peu de regel nocturne sous 1800m. Ensuite, petit saupoudrage récent dans la combe de Paccaly.
Arête avec de bonnes marches dans une neige un peu ramollie, juste ce qu'il faut pour être complètement à l'aise.
Les premiers 250m de descente dans la combe du Grd Crêt : véritable champ de bosses très dures. Ensuite, petite zone de neige un peu cassante mais acceptable. Deuxième moitié de la descente, un grand plaisir dans une neige ramollie sur fond bien portant.
Skiabilité : 😐 Correcte
Compte rendu
identique au topo
Le visage rivé sur le rivage blanc au-delà des rives de la trace, nous attendions que la vie rêvée devienne vie révélée. Dans le gris, nous ne vîmes ni ara ni Aravis avant 1900m.
Pour passer le temps aux couleurs de déception, Lamartine fut pastiché :« Brumes tenaces êtes-vous donc des âmes qui se détachent de notre âme et n'ont plus la force d'aimer ? »
Mais plus haut, brouillard se transforma en brume éthérée et il sembla que les vers de François Cheng soient plus appropriés, et surtout plus optimistes, que mes ruminations.« Combien la terre accepte ici/ Le passage du noir, du gris /Combien déjà elle s'ouvre /A la muette promesse /De la lumière sans ombre »
Dans le haut de la descente, j'aurais voulu écrire : « Virages virevoltants, ravissement » .
Mais ce fut plutôt « Les virages les plus désespérés ne sont pas les plus beaux ». Là, c'est Alfred de Musset qui a payé de sa personne mais c'est vrai qu'on n'était pas une Nuit de Mai, mais un Jour d'Avril : ça change tout.
Vous vous étonnez que je ne parle pas du Trou de la Mouche ? Mais tout a été dit sur cette perle des Aravis ! Que pourrais-je ajouter qui ne soit redite, maldite au risque de me faire maudire ?
Pourtant si. Tout le monde s'extasie - à juste raison, je le répète, que les gens de la yaute ne croient surtout pas que je dénigre la seule (?) arche qu'ils possèdent alors que nous, en Chartreuse, on en trouve chaque année une nouvelle - oui tout le monde s'extasie sur le Trou mais qui parle de la Mouche ? Personne. Si, moi ! Parce que la Mouche, je l'ai vue, exsangue sur la neige, morte. Juste sous le raidillon où l'on chausse les crampons si on ne veut pas finir comme elle. Je ne connais pas les circonstances de sa mort, aucune trace de violence (j'ai regardé de près). On peut supposer qu'elle n'a pas trouvé le Trou. Paix à son âme.