Départ : Les Confins (1430 m)
Topo associé : Trou de la Mouche, Tour du Passage du Père
Sommet associé : Trou de la Mouche (2453 m)
Orientation : T
Dénivelé : 1500 m.
Ski : 4.1
Sortie du vendredi 26 février 2021
Conditions nivologiques, accès & météo
Beau temps, léger voile au dessus des Aravis puis voile plus important au fil des heures et légère brise par moment
Brouillard jaunâtre sur le Mont-Blanc et la Savoie
Etat de la route : Dégagée
Altitude du parking : 1430m
Passage du Père - 11h : Moquette angora en haut puis moquette printanière, mode tapis, dans le dernier tiers... 5* en cherchant les zones les plus lisses
Grande Forclaz - 13h : Décaillée mais moquette gondolée en rive droite. Neige béton dans le fond de la combe et rive gauche.
Court passage en moquette à poils ras tip top sous l'Aiguille Noire avant la traversée vers Tardevant.
Altitude de chaussage (montée) : 1430m
Altitude de déchaussage (descente) : 1430m
Activité avalancheuse observée : Nombreuses et anciennes purges dans toutes les pentes raides exposées au soleil.
Très grosse plaque partie après Paccaly d'en haut dans la combe de Tardevant
Skiabilité : 😐 Correcte
Compte rendu (par Arno74)
Avec Jean-Luc, Alexandre
Paccaly - Passage du Père - Tré le Clot - Grande Forclaz
45 minutes de briefing cette semaine avec Fab pour savoir où on allait pouvoir profiter du RTT du vendredi. Au final, on a pensé à la même chose : un tour par le Passage du Père, dans les Aravis, probablement bien inspiré par les récentes sorties dans le coin en bonnes conditions, si on ne le prend pas trop tard.
Mon père, Alexandre et Cyril serait de la partie donc on leur propose. Quelques autres idées fusent, ça monte dans les tours : Tour du Jallouvre, Tour de Pointe Blanche, on a même osé un Col du Tour Noir ! Finalement, je montre à mon père quelques photos du Passage du Père à son arrivée à la maison jeudi soir. Du coup, on aura certes retardé l’apéro, mais on aura validé le plan. Comme on ne sait pas si on sortira par l’Ambrevetta ou la Grande Forclaz… piolets, crampons ? Allez piolet, crampons ! (Spoiler : On les aura bien promenés !)
Comme tout le monde est chaud, on se retrouve donc aux Confins à 8h10 pétantes (certains détracteurs diront 12 !). Le parking n’est pas très rempli, mais on se doute qu’il ne le restera pas !
Départ pas vraiment à la fraîche, mais le regel a l’air d’être là. Y a un léger voile et une petite brise, donc on se dit que ça va peut-être retarder le décaillage de la face Est.
En tout cas, c’est béton, mais y a un bon grip sur la trace. Mon père débute avec un souci de peaux, qui le freine bien dans son élan. Il résout ça avec un peu de colle en spray et les couteaux, qu’il ne quittera plus jusqu’au sommet de Paccaly.
A part ça, la montée se fait bien, la trace alterne entre plaques de neige béton sableuse et qq cm de neige meuble. Malgré tout, on finit par tous mettre les couteaux pour le dernier mur, qui passait peut-être sans, mais bon.
On dépeaute juste sous la petite arête qui mène au Trou de la Mouche, là ù une faiblesse de la corniche permet de plonger dans la combe. 3 personnes sont dedans, ce qui nous permet de voir que ça n’a pas l’air mauvais ! Fin de la pause, on est fin prêt à plonger !
Petite traversée pour rejoindre le bord sous les falaises et c’est parti. Au départ, c’est mou, mais ça se skie bien… faut juste essayer d’éviter les cailloux !
Après quelques bons virages, on se recentre sur le milieu du couloir, en neige un peu plus lisse. Le couloir se resserre, puis s’évase à nouveau pour un ski grand large ! En plus, plus on descend, plus ça porte et on finit avec une moquette printanière 5*, un vrai tapis… presque trop facile !
On stoppe sur un replat en bas de la pente, bien contents de notre descente !
Petite barre céréales, un coup de flotte, et on repeaute direction le fond du vallon de Tré le Clot, qui n’a pas l’air comme ça, mais qui est franchement long !! Surtout quand le petit vent bien sympa s’arrête de souffler pour laisser la place au soleil de bien cogner ! Alors par contre, c’est vrai que c’est très beau, super sauvage, et on est complètement seuls ! Dommage qu’il y ait cette brume jaunâtre un peu dégueu qui gâche la vision sur les sommets…
On a quand même un peu l’impression de monter dans un four, dont on aurait un peu poussé le thermostat un peu trop fort ! Et même si ça ne m’aurait pas déranger de taper un croc dedans, on se dit qu’on a bien fait de ne pas monter le pain au lard-reblochon acheté par Fab sur la route, le matin, parce que ça nous aurait mis une bonne pépite… et pas sûr que l’hydratation avec de la neige au sable aurait été optimum !
Mais malgré la chaleur, on monte tranquille, on vide nos gourdes, on profite de ce secteur inconnu pour nous et qui vaut franchement le détour ! Et après quelques passages bien raidasses et quelques conversions, on finit par en voir le bout ! On observe ce qu’il y a plus haut, et la tronche de l’accès à l’Ambrevetta ne nous revient pas trop. Donc ça sera Grande Forclaz… en plus, tout autant qu’on est, on ne l’a a jamais faite, alors c’est l’occaz’ !
Pause pique-nique sur une belle plateforme de laquelle on peut profiter d’un paysage pas vraiment sépia, mais plutôt teinté d’un léger jaune soufre !
Pour la descente, après un démarrage complètement gelé, on file chercher les pentes au soleil ! Bonne pioche, elles ont décaillé ! Et même si on est plus sur de la moquette qui a fini par gondoler sous le poids des années que sur un beau tapis, le ski est plutôt correct… à condition de ne pas trop aller dans le bas de la combe, encore bien gelé.
Alors on essaie de descendre comme ça, en restant rive droite jusqu’en bas, ou on retrouve un bon béton qui nous descend les chaussettes, et qui visiblement fait même déclencher les sacs Airbag ;-)
En tout cas, une très belle combe cette Grande Forclaz ! Elle vaut le détour, même si elle n’est pas forcément facile d’accès, ni à l’aller, ni au retour ! Ah oui, parce que là commence la vraie mission ! Après avoir profité d’une belle portion de moquette à poils ras sous l’Aiguille Noire, on se paye une petite traversée en croûte avant d’arriver à la croisée des chemins… En bas, la Bombardellaz, tout droit, la combe de Tardevant.
On décide de filer tout droit pour tenter de récupérer la trace de montée de Tardevant, mais ça a été un peu la misère en ordre dispersé ! Fab est descendu direct trop bas, donc il a fini sur le chemin jusqu’à Paccaly d’en Bas. Avec Cyril, on a fini par retrouver le chemin de montée tant espéré au prix de quelques traversées, remontées au milieu des sapins et des vernes. Et Alexandre et mon père on fait du tricot dans la forêt, apparemment, avant de retrouver aussi la voie royale jusqu’au chalet de Paccaly.
Bref, un joyeux bordel, mais on a quand même tous terminé à la voiture pour démonter le fameux pain au lard qui nous tendait les bras, et pour siroter une bière amenée par Alexandre. Epilogue parfait d’un super tour qu’on ne connaissait pas !