Départ : La Masure (1203 m)
Topo associé : Tête du Ruitor, par le glacier de l'Invernet
Sommet associé : Tête du Ruitor (3486 m)
Orientation : W
Dénivelé : 2630 m.
Ski : 3.1
Sortie du jeudi 16 mai 2019
Conditions nivologiques, accès & météo
Mercredi 15 mai :Tempête de ciel bleu
Jeudi 16 mai :Passage de nuages à partir de 12h
Peu de ventEtat de la route : Ok
Altitude du parking : 1500m
Très bon regel nocturne. Les pentes sont lisses et dures. Exception : la pente raide de l'Invernet a été marquée par les passages précédents, mais le grip est bon.
Altitude de chaussage (montée) : J 1 -2100m
Altitude de déchaussage (descente) : J2 - 1700m
Activité avalancheuse observée : Grosses et nombreuses coulées. Attention aux pentes Est
Lieu | Alt. | Ori. | Heure | Qté. | Type | Com. |
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Descente sur le refuge | 2585 m | 13h15 | Névé | |||
Sous le Ruitor | 3486 - 3280m | 11h | Poudre tassée | |||
Combe de l'Invernet | 3000 - 2050m | 12h | Moquette | 4* la meilleure cette saison | ||
Sous le refuge | 2032 - 1700m | 14h15 | Transfo lourde | 2 déchaussages |
Skiabilité : 🙂 Bonne
Compte rendu (par HDlameije)
J1 Le Crôt - le Bochet - Sommet de Louprama - Refuge Ruitor - J2 Glacier du Grand - Ruitor - Invernet - Mayen - Crôt
Mercredi 15 mai : Une belle fenêtre météo qu’il serait dommage de rater se présente à nous. En janvier 2017, nous avions fait une boucle par le col du Montséti, coucher au refuge du Ruitor, et un arrêt au nœud des Vedettes contraints, par un vent violent et un brouillard très dense, à faire demi-tour.
Effaçons ce presque but. En mai, les conditions sont bien différentes. Parking au Crôt, à 1500m. Cheminement agréable dans le vallon de Mercuel sur une belle piste jusqu’au Bochet où nous trouvons des flaques de neige dans les faces sud. On chaussera à 2100. Vers 2300, on décide de se coller au plus près des rochers qui nous dominent, la neige durcie en surface par le vent important des jours précédents, se laisse traverser par nos bâtons sur plus de 60cm. Attention dans les jours à venir à ne pas descendre trop tard (9h/9h30). Au col du Montséti on poursuit jusqu’au sommet de Louprama à 2585m. Quelle vue sur le Dôme de la Sache, le Bec de l’Ane et au fond le Ruitor qui ne laisse apparaître que sa calotte.
Descente très agréable jusqu’au refuge où se trouve déjà 2 pensionnaires. Un après-midi à dormir sur la terrasse dégagée de sa neige, sur de belles lauzes chaudes et accueillantes. Après le diner, Julie et Cédric nous invitent à faire une partie de cartes d’un jeu de nous inconnu. On s’est bien amusé. Merci à eux deux pour leur agréable compagnie. Trois skieurs arrivent au refuge assez tard.
Jeudi 16 mai : Départ à 5h. Le ciel est clair, la nuit a permis un regel optimum. La neige lisse et dure permet une progression facile. J’opte pour les couteaux pour une question de confort. Au col du Grand, émerveillement. Le Mont Blanc se présente sous ses plus beaux atours, accompagné de ses disciples, les Aiguilles de Rochefort et la Dent du Géant, les Grandes Jorasses, notre Aiguille des Glaciers, et tant d’autres aussi connus. La course pourrait s’arrêter là qu’elle serait réussie. Rien à voir avec 2017 !!! Nous avançons tranquillement jusqu’au pied du Ruitor, dolmen posé au sommet du glacier éponyme. Pas d’avion cette fois-ci. Quel bonheur ce calme. André, 82 ans, s’arrêtera à son pied. Chapeau bas, Monsieur. Seul Joëlle fera le sommet. La Madone nous attend. Je suis vraiment heureux de la revoir. Je ne vous décris pas le paysage, les 4000 de Zermatt, et le Grand Paradis. Car c’est bien le paradis ce sommet.
Descente en poudre. On repeaute pour remonter au nœud des Vedettes. Le brouillard de chaleur a pris position sur le col. On attend en vain une éclaircie. C’est mieux d’avoir un peu visibilité pour apprécier le relief dans la partie raide, en neige dure et avec les traces des skieurs précédents. Ça secoue. Ce privilège ne nous sera pas accordé. Au pied de la pente, on trouve une belle neige transformée. A chaque éclaircie, on descend. Cette alternance d’ombre et soleil a donné beaucoup de charme à notre entreprise. On rejoint vite le refuge où arrivent après nous les 3 descendus par le glacier du Grand. Petite restauration rapide, nettoyage, et nous voilà de nouveau sur les skis. Deux déchaussages nous permettent de descendre à skis jusqu’à Mayen. On refusera les offres des 2 voitures qui voulaient nous ramener jusqu’au Crôt. Mais une boucle est une boucle …
2 Jours magiques, une neige sublime, des paysages à couper le souffle, des conditions optimum, un calme reposant, des rencontres très agréables. Merci mon Dieu.