Départ : La Masure (1203 m)
Topo associé : Tête du Ruitor, par le glacier de l'Invernet
Sommet associé : Tête du Ruitor (3486 m)
Orientation : W
Dénivelé : 4000 m.
Ski : 3.1
Sortie du lundi 30 avril 2018
Conditions nivologiques, accès & météo
Samedi : beau puis voilé.
Dimanche : grand beau le matin, complètement bouché en Italie, ça se bache en France vers 10h.
Lundi : grand beau, juste un mauvais nuage qui a accroché le sommet du Ruitor pendant 2h histoire de signer le but Altitude du parking : 1400m pour nous samedi, mais lundi ça montait jusqu'au Crot (1550m).
Regel superficiel voir inexistant en dessous de 2400m, mais neige de type névé donc pas trop gênant.
De la bonne poudreuse lundi 30 au dessus de 2700m !
Altitude de chaussage/déchaussage : le Mayen (1700m)
Activité avalancheuse observée :
* de belles plaques de reptation dans le vallon de la Louie Blanche
* quelques accumulations de neige fraîche (30cm) observées lundi 30/04 au dessus de 2700m après la perturbation de la nuit
Skiabilité : 😐 Correcte
Compte rendu
Avec PA
Cette année nous apprend à composer avec la météo... On abandonne à regret nos projets d'itinérance dans les Ecrins pour venir découvrir ce petit coin de Haute Tarentaise peu connu.
On pourrait résumer ces 3 jours à un beau florilège de buts, mais faut croire qu'on aime buter parce que on a quand même sacrément apprécié notre séjour là-haut! Un refuge on ne peut plus convivial (grâce aux gardiens et aux autres randonneurs!), une impression globale de beau temps, des itinéraires bien skiants, bref, une belle découverte que ce petit refuge très adapté pour quelques jours en étoile.
J1 (D+1250) : Montée à Louprama après un petit passage sieste/dépose d'affaires au refuge. On est pas partis très tôt (11h30?), on n'est pas allé très vite, donc forcément la descente à 17h était un peu molle... mais sur les pentes tranquilles ça va bien!
J2 (D+900) : Partis tôt (6h15) pour tromper le mauvais temps qui arrive, on envisage un tour par le col du Tachuy puis bascule en Italie pour faire la Louie Blanche, éventuellement le Charvet ou autre suivant inspiration, et redescente par le vallon de la Louie Blanche ou du Charvet. Ca se présente bien, grand beau, belles couleurs du lever de soleil sur le Dome de la Sache... Sauf qu'en basculant en Italie, on se retrouve dans un brouillard à couper au couteau! Tiens, le mauvais temps aurait pris de l'avance? On revient en France, et - on n'est vraiment pas chauvin pourtant! - on retrouve le grand beau... Incroyable à quel point la frontière fait office de barrière climatique! Belle descente sur la neige tout juste revenue en sud est, qu'à cela ne tienne, on se dit qu'on peut quand même skier le vallon du Charvet à partir de la France. Sauf qu'en bas, on signe le but, le regel est inexistant à 1800m (et il est déjà 10h aussi...), et les reptations ne nous inspirent pas beaucoup! On remonte tranquillement glandouiller au refuge, sans regret, les premières gouttes commencent à tomber.
J3 (D+1900) : Départ à 7h pour le Ruitor, on prend la tête de la petite caravane du refuge (11 personnes au total, ça reste très raisonnable!). La montée par le glacier du Grand est très agréable, régulière, et puis à partir de 1700m on trouve une petite couche de poudre qui s'épaissit jusqu'à atteindre les 30cm, on profite du plaisir de tracer un 30 avril ! Malheureusement, le sommet se bâche lorsqu'on rejoint l'arête de l'Invernet, on n'a pas envie de naviguer au GPS sur l'arête et le glacier, donc après avoir temporisé en papotant avec nos compagnons du refuge, on signe le but. Ca nous permet aussi de tracer la descente, ce qui n'est pas désagréable! (bon, yavait clairement de la place pour tout le monde). Arrivés en bas, le ciel se dégage, les autres qui se sont entêtés dans le brouillard bénéficie maintenant d'un pur créneau météo... C'est toujours rageant, mais c'est pas grave, on remonte au col de la Sassière pour profiter de la vue sur l'Italie. Chaude et longue remontée, la fin est un long plat un peu interminable, mais la vue sur l'Italie est très chouette, et la monstre corniche qui barre le col très esthétique! (ça doit passer sans trop de problème à droite). La poudreuse s'est bien alourdi (normal, il est 14h!) mais la suite est en bonne moquette, un régal. Un petit passage au refuge, on a du mal à se motiver à descendre, heureusement que les voisins finissent par partir faire la sieste pour nous aider à décoller! Bref, on n'aura fait aucun sommet mais c'était un beau weekend dans le partage :-)