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Tête du Ruitor, Circuit glacier du Grand=> Invernet Départ : La Masure (1203 m)
Topo associé : Tête du Ruitor, par le glacier de l'Invernet
Sommet associé : Tête du Ruitor (3486 m)
Orientation : W
Dénivelé : 1880 m.
Ski : 3.1
Sortie du mercredi 20 avril 2016
Conditions nivologiques, accès & météo
Très belle - Pas de vent - 0° au départEtat de la route : OK jusqu'à Mayen
Altitude du parking :
1699mAltitude de chaussage (montée) : 1699m
Altitude de déchaussage (descente) :1699m
Activité avalancheuse observée : la neige de mardi est déjà descendue
| Lieu | Alt. | Ori. | Heure | Qté. | Type | Com. |
|---|---|---|---|---|---|---|
| Sommet | 3486 - 3300 | N | 11h20 | Poudre tassée | ||
| Col de l'Invernet | 3300 - 2800 | W | 12h | Croutée | infâme à 12h | |
| Combe de l'Invernet | 2800 - 2032 | W | 12h20 | Moquette | rapide et agréable | |
| Route | 2032 - 1699 | W | 12h40 | Transfo lourde |
Skiabilité : 😐 Correcte
Compte rendu
Départ Mayen
Ma dernière escale au Ruitor remontait au 24 mai 2014, une semaine après avoir enterré mon père. Toutes les marques d’affection reçues sur Skitour nous avaient beaucoup touché. Ma mère, elle aussi disparu depuis, les avait copié et rassemblé dans un document à sa mémoire. Autant vous dire que le Ruitor représente beaucoup à mes yeux.
Et c’est en pensant à vous mes amis que je décide d’y retourner. Je connais bien la bête et sait que sa conquête est longue. Je ne suis pas bien sûr de mes forces. Donc un départ matinal s’impose. Mon estomac me joue des tours dès la sortie de la voiture. La partie va être rude. La lune, presque pleine, est affaiblie par un voile nuageux. Le départ de Mayen se fait sans frontale. Monter au clair de lune, quel bonheur. Ce n’est qu’au-dessus du refuge qu’elle se cachera derrière la montagne, m’obligeant à éclairer ma route. L’arrivée au col du Grand, avec le soleil matinal et la découverte du Mont Blanc et de ses acolytes, reste un moment très fort. J’entends mon portable sonner au fond du sac. C’est SFR qui me rappelle que je suis en Italie !!
Du col au sommet, une belle bavante se propose à moi. Est-ce plus facile quand on connait déjà ou que l’on découvre ? La question est posée.
Je suis rejoint par un skieur dans la pente finale, puis deux autres. La vierge a été nettoyée. J’écoute l’Ave Maria de Pavarotti pour être dans le ton. Je pense à mes parents, à mes amis récemment disparus. Deux collants pipetus italiens, à la Marco, débouchent au sommet. Même constat qu’en Chartreuse … pas de salutation !! Puis arrive tout un groupe de filles, à priori des compétitrices, bien françaises celles-là. Une sur deux à peine, me salue. La montagne serait-elle aussi devenue un lieu de consommation, sans partage. Où voulaient-elles me laisser jouir du moment en toute quiétude ? Pour ne pas être déçu, j'opte pour cette option, bien qu'au fond de moi, je sais bien que les choses ont changé.
Heureusement que j’ai pu échanger quelques mots avec les 3 premiers skieurs.
L’ambiance n’y étant plus, je file. La face sommitale est en poudre, rive droite. Bien agréable. Le retour au col de l’Invernet reste pénible comme à l’accoutumé. La descente du col sur 400m se fait dans une croûte infame (pas d'étoile). Ceux qui passeront plus tard auront de meilleures conditions, dans ce passage s'entend. A partir de 2700m, les choses s’améliorent quand on recherche les faces de la rive droite qui ont baigné au soleil. Un régal. La descente devient rapide et ludique, l’enneigement est bon partout. Descente jusqu’à la voiture, sans déchaussage.
Une bien belle journée en montagne
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