Départ : La Masure (1203 m)
Topo associé : Tête du Ruitor, par le glacier de l'Invernet
Sommet associé : Tête du Ruitor (3486 m)
Orientation : W
Dénivelé : 1500 m.
Ski : 3.1
Sortie du dimanche 14 décembre 2014
Conditions nivologiques, accès & météo
Du Soleil mais aussi quelques voiles nuageux plus épais en fin de journée.
Un peu de vent accentuant la
fraicheur en matinée. Plus doux l'après-midi. Etat de la route :
route sèche en principe fermée après la Masure.
Altitude du parking : 1771 m
Au dessus de 2700 m, poudre plus ou moins tassée et parfois aussi un peu de croûtée.
Plus bas, généralement 20 à 30 cm de poudre légère, mais beaucoup de rochers sous-jacents, donc fort risque de touchettes.
Entre 2400 et 2300 m, c'est du ski de combat.
Sous 2300 m, c'est intégralement à pied !
Quelques crevasses visibles dans la partie basse du glacier de l'Invernet.
Altitude de chaussage (montée) : 1900 m avec un déchaussage entre 2100 m et 2200 m.
Altitude de déchaussage (descente) : 2300 m
Activité avalancheuse observée : restes d'une ancienne avalanche au pied de la pente finale de l'Invernet.
La pente finale de l'Invernet est potentiellement dangereuse avec 20 cm de poudre plus ou moins tassée reposant sur une strate de neige roulée , le tout sur un fond dur.
Skiabilité : 😟 Médiocre
Compte rendu (par veloski)
La Savonne - La Sassière - Glacier de l'Invernet - Glacier du Grand - La Sassière - La Savonne
Le récit de cette journée par Florence :
6h00 du mat'... Le téléphone sonne : Christian m'annonce ciel clair et étoiles ! 3/4 d'heure plus tard, nous voici donc en route, direction Ste-Foy avec affinage de la direction au fil des kms !
Le secteur choisi sera celui du Ruitor, au départ de la Savonne, gagnée facilement tant la route est séche... tout autant que les alpages alentour ! mais nos épaules se sont bien entraînées au portage, ces derniers temps et nous marchons, dans un premier temps, alors que le soleil caresse déjà le Massif du Pourri et que le ciel bleuit tout alentour. La mince pellicule neigeuse sur la route carrossable nous permet de chausser assez vite et d'atteindre ainsi la chapelle St-Pierre-aux-liens , d'où nous découvrons, avec quelque inquiétude, la suite du programme : Au-delà du Plan de la Sassière, la moraine caillouteuse desservie par les pierriers avares de couche neigeuse nous interpellent sur le ratio portage/ski... Nous apprécions, néammoins, la sérénité du vaste plan parcouru par les méandres de l'Aivettaz, les chalets d'alpage massés autour du Refuge du Ruitor avant de traverser la passerelle menant au hameau de la Sassière dont les boïdas (anciennes caves à fromage) sont encore en état.
Nous entamons la remontée du sentier d'été et sommes favorablement surpris par la "skiabilité" qui requiert toutefois l'option skis cailloux ! Un déchaussage pour négocier un passage "sanglier" entre aulnes,rhodos et genévriers avant de poursuivre sur une neige marquée de multiples empreintes animales. Les Oeillasses dominent le vallon du Ruisseau du Petit, bien pierreux aussi ! tandis que se détachent, à l'Est, la longue arête du Loïdon et la Becca du Lac défendue par ses glaciers bleutés.
Le soleil éclaire la pente finale du glacier de l'Invernet tandis que dans une atmospère frisquette nous traçons désormais dans une neige légère, tout en veillant à ne pas trop s'approcher des crevasses ! La qualité de neige (semoule), rive droite du glacier, nous incite à chausser les crampons pour longer les contreforts de l'arête de l'Invernet et monter, au soleil bien apprécié !, jusqu'au Col des Vedettes. Malgré la fraîche bise, nous admirons les vastes étendues qui ménent jusqu'au Ruitor, la chaîne du Mont-Blanc (de l'Aiguille des Glaciers et Tré-la-Tête jusqu'au Dolent) et le panorama 360° grandiose bien mérité !!!
Les premiers virages sont prudents, la neige étant soufflée puis nous enchaînons sans retenue, dans les combes descendant sur le Plan des Fornets, dans une atmosphère radoucie. Le Plan du Grand offre une belle étendue de neige scintillante, rehaussée par les rus plus ou moins glacés qui alimentent le ruisseau du Grand et dont nous entreprenons la descente à skis, plus ou moins scabreuse, avouons-le !!! La descente se poursuit ensuite à pieds : entre sauts, équilibres instables et quelques dérapages sur les roches enneigées, nous atteignons le vallon de la Sassière alors que le soleil s'est caché et que les nuages ternissent l'horizon.
Le retour pédestre jusqu'à la voiture nous permet de revisualiser cette superbe et longue boucle, loin de l'agitation des pistes des stations de ski qui ouvrent ce WE...et qui doivent leur survie aux multiples enneigeurs !