Départ : Les Etaves (1430 m)
Topo associé : Tête de la Perrière, Versant SE
Sommet associé : Tête de la Perrière (2355 m)
Orientation : E
Dénivelé : 1300 m.
Ski : 2.3
Sortie du dimanche 8 décembre 2019
Conditions nivologiques, accès & météo
Beau temps. Quelques fins voiles d'altitude à partir de la mi-journée .
Douceur au soleil et quasiment pas de vent.Etat de la route :
pierres et branches sur la chaussée.
Route forestière non enrobée au delà de Varrat.
Enneigée à partir de 1200 m.
Altitude du parking :
1360 m (dernière épingle sur la route forestière des Etaves)Sous 1550 m : croûte relativement portante.
Plus haut, dans les portions ombragée, neige très irrégulière souvent travaillée par le vent : un peu de poudre, quelques passages durs et de souvent de la croûte.
Dans les portions orientées est à sud : c'est plus homogène avec une neige transfo lourde.
Pour faire bref, la skiabilité est médiocre.
Altitude de chaussage (montée) : 1360 m
Altitude de déchaussage (descente) : 1360 m (un déchaussage entre 1470 et 1430 m)
Activité avalancheuse observée : Le vent a beaucoup travaillé dans le secteur. Coulées dans les couloirs nord-est de la Grosse Tête.
Skiabilité : 😟 Médiocre
Compte rendu (par veloski)
voir trace GPS (La Grosse Tête puis Tête de la Perrière)
Retour en Maurienne, pour ce dimanche, avec idée de visiter le vallon d'Arpingon et d'adapter notre circuit en fonction des conditions météo qui doivent se dégrader à mi-journée! Compte tenu du maigre enneigement de la piste de la forêt de Varrat, la voiture parvient jusqu'à l'épingle 1356 mètres et nous chaussons aussitôt les skis pour gagner le Bois des Etaves. Nous choisissons l'option sentier d'été, pour monter le long du ruisseau d'Arpingon, bien que le poignet de Christian n'apprécie pas trop la raideur de certains passages...Toujours à l'ombre et dominés par les sombres parois du Grand Miceau, nous parvenons enfin aux vastes champs de neige, alors que le soleil éclaire déjà les pentes du Pré Charvin.
Traçant entre les bouquets d'aulnes, nous apprécions le calme et le caractère sauvage des différentes combes, séparées par des crêtes rocheuses sur lesquels épicéas et pin cembro s'accrochent. Après une heure et demie de marche, l'arrivée au soleil est la bienvenue et nous choisissons de continuer vers la Grosse Tête ; la trace se fait sur une neige assez changeante : dure et redessinée par d'esthétiques sastrugi, poudreuse ou ramollie dans les pentes plus soutenues. Après avoir contourné le Roc d'Enfer, nous revoici à l'ombre pour nous élever vers la Grosse Tête avant de retrouver le soleil, sur les derniers mètres, et de profiter du panorama vers le Pic du Frêne, le Grand Crozet et les Pointes de la Bourbière ; en contrebas, vue plongeante sur le vallon des Férices. Quatre chamois dévalent à vive allure la pente ouest de la Grande Moutonnière, se jouant des contreforts rocheux. La descente nous fait replonger dans la fraîcheur et le beau temps se maintenant, nous décidons de repeauter et chercher la douceur des pentes du col d'Arpingon. Notre montée nous fait apprécier le panorama sur les sommets de Vanoise et le massif du Mont-Blanc alors que nous atteignons les abords du Col d'Arpingon. Christian propose de continuer jusqu'à la Tête de la Perrière, l'accroche de la pente Est paraissant tout à fait correcte. Nous franchirons les derniers mètres de l'arête à pied, nous remémorant les excellentes conditions du couloir nord, que nous avions descendu en début d'année (janvier 2019).
Avant de songer à la descente, nous admirons, au-delà du col de la Frèche, les imposants sommets des Grands Moulins, des Trois Dames et du Fort, laissons errer le regard sur les contreforts et sommets de Chartreuse...Quelques filaments nuageux commencent à voiler le ciel et la neige bien radoucie permet d'amples virages avant de traverser sous le Pré Charvin, avec quelques trop rares passages de poudre tassée ; nous quittons les vastes espaces ensoleillés au niveau du chalet d'Arpingon et le reste de la descente sera, comme nous nous y attendions, beaucoup moins ludique : passages croûtés et neige irrégulière avec de temps en temps quelques maudits requins ! Au niveau du «chalet des chasseurs», nous bénéficions du large chemin qui rejoint la piste du matin, après un court déchaussage dû aux profondes ornières d'un véhicule. Notre «parking» est ensuite rapidement atteint après cette calme journée à l'écart (comme d'hab!) des circuits habituels et sous un ciel plus serein qu'escompté...
Le récit de la sortie par Florence … infatigable à la trace. Merci !