Départ : Les Etaves (1430 m)
Topo associé : Tête de la Perrière, Versant SE
Sommet associé : Tête de la Perrière (2355 m)
Orientation : E
Dénivelé : 1570 m.
Ski : 2.3
Sortie du dimanche 21 février 2016
Conditions nivologiques, accès & météo
Beau temps lumineux et doux.
Vent soutenu au pied du Grand Miceau.
Etat de la route :
Enneigée au dessus de 1000 m
Altitude du parking : 1125 m
Neige humide, aucun regel sous 1450 m.
Plus haut en versant Est, faible croûte de regel rapidement ramollie au soleil.
Au dessus de 2000 m en orientation N à NE : poudre croutée fin.
En versant N au pied du grand Miceau : crouté.
Descente du colu 2460 m sur l'arête NO du Grand Miceau vers le vallon d'Arpigon : poudre parfois croutée fin en N . Moquette dans les traversées Est. 4*
Couloir central de la Grosse tête : poudre 4-5* dans la partie haute.
Crouté fin dans le bas.
Descente vers Arpingon (Est): moquette 4*
Un passage en neige lourde entre 1900 et 1750 m. 2-3*
La suite, sur la route : neige humide. Parfois, un peu de pousse-bâtons
Globalement c'est du bon ski.
Altitude de chaussage (montée) : 1125 m
Altitude de déchaussage (descente) : 1150 m
Activité avalancheuse observée : une coulée dans le bas du couloir NE occidental de la Grosse Tête (départ dans les pentes orientées est au dessus du couloir)
Skiabilité : 🙂 Bonne
Compte rendu (par veloski)
Altitude 1125 m (avant place de Varrat) - Fotêt de Varrat - Les Etaves - colu 2460 m sur l'arête NO du Grand Miceau - La Gosse Tête couloir NE central (2260 m) - Arpingon - altitude 1125 m
Merci à Florence pour son récit:
Forezan ayant aimablement renseigné Christian sur la viabilité de la route serpentant à travers la forêt de Noire Combe, nous choisissons de venir chercher tranquillité et paysages sauvages du côté du Grand Miceau avec destination à affiner suivant les conditions rencontrées.
Le jour se lève à peine et les accents flûtés du merle nous accompagnent déjà alors que nous nous échauffons sur la route recouverte d'une neige bien ramollie ; nous la quittons bientôt pour gagner plus rapidement de l'altitude par les lacets du sentier de la forêt de Varrat. C'est au tour de la mésange noire de nous encourager de ses pépiements tandis que nous approchons du bois des Etaves.
Au sortir de la forêt, le spectacle est toujours aussi beau sur les combes parsemées d'empreintes de chamois, les crêtes rocheuses sur lesquelles s'accrochent les pins cembro à la silhouette torturée et bien sûr les sommets du Grand Miceau, de la Tête de la Perrière. La Grande Moutonnière que Christian m'avait faite découvrir il y a deux ans attire également nos regards. De l'autre côté de la vallée, le Mont du Fût rappelle à Christian ses deux dernières sorties poudreuse ! Le Cheval Noir et les cimes de Lauzière et de Vanoise se détachent sur un ciel légérement voilé alors que nous nous questionnons sur notre programme...
Remontant le ruisseau d'Arpingon aux rives égayées de temps à autre d'aulnes, nous admirons l'agileté du chamois qui se profile derrière les pins et choisissons de nous rapprocher du Grand Miceau, tout en nous relayant à la trace, la neige, à travers d'esthétiques vallonnements et combes. A l'approche des couloirs nord du Grand Miceau, la neige de plus en plus croûtée nous incite à tenter notre chance ailleurs et c'est ainsi qu'après quelques zigzags et un final pédestre, nous débouchons au pied de l'arête nord-ouest du Grand Miceau d'où la vue s'étend sur le Pic du Frêne et le Grand Crozet dont les versants sauvages contrastent avec la vallée du Grésivaudan et les falaises rocheuses du Granier.
Cette première descente répond à nos attentes et nous décidons ensuite de passer sous la Grande Moutonnière, direction Grande Perrière (où deux randonneurs montent l'arête finale), mais un des couloirs descendant de la Grosse Tête nous paraît bien tentant, et ni une ni deux, nous revoici à l'assaut d'une belle pente dont conversions puis fort brassage, skis sur le sac, viendront à bout ! La descente nous récompense de nos efforts et les virages s'enchaînent agréablement...
Un lagopède s'envole à l'approche de Christian alors que nous traversons ensuite sur le chalet d'Arpingon et rejoignons l'itinéraire de montée à la Tête de la Perrière. La neige a bien ramolli mais reste parfaitement skiable tout comme le large chemin forestier qui nous ramène à la place de Varrat. Il faut quand même pousser sur les bâtons et nous apprécions l'arrivée à notre parking, sous la chaleur plus que printanière, heureux de cette journée radieuse que nous dédions à Françoise et … à son genou !