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Tête de la Cula, ou la première sortie du titane. Départ : Ceillac (vallée du Cristillan) (1650 m)
Topo associé : Tête de la Cula, Versant SW
Sommet associé : Tête de la Cula (3121 m)
Orientation : SW
Dénivelé : 1120 m.
Ski : 2.1
Sortie du jeudi 16 avril 2015
Conditions nivologiques, accès & météo
Ciel se couvrant rapidement; quelques flocons au sommet. Un peu de vent de SW sur les crêtes. Températures au Pkg: 0° à 6:30 et 8° à 11:00.Etat de la route : RAS
Altitude du parking : 2010 m
Neige de printemps non décaillée, bosselée jusqu'à 2 250 m, pourrie en rive gauche du Cristillan jusqu' à l'étable des génisses, damée et bien revenue juqu'au pont du Bois Noir.
Altitude de chaussage (montée) : 2 055 m
Altitude de déchaussage (descente) : 2 055 m
Activité avalancheuse observée : RAS
Skiabilité : 😟 Médiocre
Compte rendu
25 mai 2014 ; dernière sortie de la saison à la Font Sancte. De retour à la maison le moral n'est pas très haut. Ce genou qui m'obsède depuis dix ans semble au bout du rouleau ; serait-ce la der des der ? Début juin, rendez-vous à Gap : diagnostic confirmé. Je vais bénéficier à l’automne d'une belle articulation.
Début octobre, je reprends contact avec la réalité et j'entends dans la salle de réveil un très sympathique : « la Font Sancte en juillet » !
Commence alors un long parcours de rééducation avec ses hauts et ses bas permettant d'apprécier la qualité des soins, la gentillesse des kinés, d'entendre leurs encouragements, de rencontrer en centre de rééducation des jeunes ou des moins jeunes avec un moral incroyable. Peu à peu, tout se met en place, la musculature revient, l'espoir renaît.
Et au milieu de ce parcours, il y a cet appel le 24 janvier à 19:00 : « ils ne sont pas rentrés ! »; tristesse infinie, image des derniers sourires, souvenir des randos partagées, dernière rencontre avec Alain venu prendre des nouvelles à la maison dix jours plus tôt. Alain, si humble, si peu connu, si joyeux et avec qui j'ai partagé tant de belles sorties : la Mayt en poudre du sommet jusqu'à la nationale à Eygliers gare, Le Pelvas, l'incroyable traversée des Veyres. Un beau témoignage de Louis Volle : www.volopress.net/volo/spip.php?article756#msg4198.
Mi-mars je colle les peaux et remonte les pistes à Vars ; c'est pas bien beau, mais quel bonheur ! J'y reviens plusieurs fois, augmentant peu à peu le dénivelé. Lundi dernier, avec Ghislaine qui m'a supporté, encouragé pendant ce semestre, nous montons au lac Sainte Anne puis à la Tête de Girardin. Hier matin rendez-vous à Gap. Verdict du chirurgien : « bon pour le service ! ». Y'a de la joie, de la reconnaissance.
Ce matin 6:30, malgré le temps incertain, c'est reparti. Seul, pour avoir au fond du cœur tous les amis disparus. Qu'il est long ce vallon ; et puis le temps se couvre. Au sommet, l'aigle du Queyras m'accueille ; il neigeote, il fait froid ! Qu'importe ; quelques photos, une banane et je chausse les skis. La neige est dure, bosselée, la visibilité est mauvaise ; quelques marmottes me saluent au passage.
De retour à la voiture, je pense déjà à la suivante, avec quelques potes. La saison n'est pas finie. En hommage à tous ceux qui m'ont soigné, encouragé il y aura d'autres hivers, d'autres printemps, plein de sorties pour répéter très longtemps : « Merci » !
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