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Tête de Colombe, belle qui nous comble ! Départ : L'Etret (1815 m)
Topo associé : Tête de Colombe, Couloir Colombe
Sommet associé : Tête de Colombe (3022 m)
Orientation : SE
Dénivelé : 1710 m.
Ski : 5.1
Sortie du dimanche 22 avril 2018
Conditions nivologiques, accès & météo
Beau sans nuages, iso 0° à 3000-3400m depuis 5 jours, pas de ventEtat de la route : sec
Altitude du parking : 1815m
Détails ci-dessus. En l'absence de vent, descendre le couloir 1/2h plus tôt était sans doute mieux, mais cela tenait bien et la moquette plus bas était excellente.
Altitude de chaussage (montée) : 1815m
Altitude de déchaussage (descente) : 1815m
Activité avalancheuse observée : RAS. NB : dans le couloir, petits décaillages de la glace figée sur les rochers et goulotte en formation
| Lieu | Alt. | Ori. | Heure | Qté. | Type | Com. |
|---|---|---|---|---|---|---|
| route > cône | 1800 > 2700 | SW | 7h-9h | 0/? | Dure | avec bon grip |
| entrée couloir | 2700 > 2800 | S | 9h15 | 0/? | Irrégulière | avec croute ± portante (à pied) |
| couloir | 2800 > 3000 | S | 10h15 | 30 > ? | Poudre lourde | passages à 53-55° |
| couloir | 3000 > 2800 | S | 10h30 | Poudre lourde | **** le sluff reste réduit | |
| cône | 2800 > 2650 | SW | 10h45 | 0/? | Moquette | dure et boules, mais cela passe bien |
| cône > route | 2650 > 1800 | SW | 11h30 | 0-5/ | Moquette | ***** en évitant contrepentes S, sinon soupasse dans le bas |
Skiabilité : 🙂 Bonne
Compte rendu
Au Lautaret quand je pense escalade je regarde vers l’est, quand je pense ski je regarde vers le sud. AUjourd’hui, donc, révolution: direction Tête Colombe pour le ski (et quand même un petit tour ensuite à Combeynot parce qu’on ne résiste pas à l’appel de la moquette… et visiblement je n’aurai pas été le seul aujourd’hui à prendre fromage et dessert)*.
A Tête Colombe, j’ai déjà dansé la Valse des Boucs au Bal des Boucas avec Rizla et Sanson (la première fois, c’était un 31 janvier d’un hiver sans plumes). Alors pourquoi pas le couloir Colombe ? Ouvert par Ulysse, revisité par Benjamin Védrines, cela ne peut qu’être inspirant. J’aurai tout le temps de méditer, en montant, qu’avant de se demander pourquoi on rédige des CR, il faut d’abord se demander pourquoi on va en montagne ;-). Parce qu’ici, certes on vise un itinéraire, mais d’abord on visite un air rare.
Et qui n’a jamais été surpris par l’odeur de résine de mélèze à l’heure d’un nouveau printemps n’a encore rien connu du ski (par ailleurs excellent ersatz si les peaux ne collent plus).
Départ matinal avec spatules et couteaux : tant qu’à faire le peintre le dimanche, il faut s’en donner les moyens. Même si cela ne m’a servi à rien pour les aquarelles du petit matin. La montée navigue tranquillement mais efficacement entre croupes et vallons, évite une écaille branlante (malgré les collages de JMC ;-) )à gauche, se garde de la tour du Pic de la Ponsonnière (je m’étais toujours demandé s’il y avait des voies là-dedans…) à droite. Et enfin les choses sérieuses commencent vers 2700m, à savoir : ne suis-je pas parti trop tôt finalement, on ne voit pas le soleil, la neige est bien dure, mais pourquoi ai-je visé la transfo alors que la poudre est bien plus rassurante, oui mais la poudre rassurante cette année a tendance à ne rien assurer du tout, non non c’est le bon plan; mais pourquoi ai-je choisi un truc aussi raide je n’ai pris que des buts cette année, et comment vais-je passer d’ailleurs entre la goulotte à gauce et la muraille qui mitraille à droite – non, ce n’est pas le Chemin des Dames, ici –, et… bon le temps de gamberger je suis déjà à la moitié du couloir et la moitié des réponses sont déjà là : cela chauffe très fort (aucun vent et le soleil vient de passer par dessus la crête), et mieux vaut foncer au sommet avant que la neige ne révèle son être profond : H2 O.
Le reste n’est qu’un grand plaisir serein. Si le regretté F’murr n’était parti hier, il aurait vu que monter ou descendre, cela frise pareil. Puis 900m de transfo à peine soupasse dans le bas. De quoi donner des ailes pour monter à Combeynot ensuite.
* En parlant de fromage et dessert, l'accueil et la cantine sont toujours aussi bonnes au Bistrot de la Ferme du Col ;-)
PS: spécial dédicace à Clapierre et SDX qui sont venus autrefois faire les Pieds Nickelés nivologiques dans ce couloir ;-)
PS2: petite pensée à ces familles en détresse qui parviennent au col de l'Echelle, à deux coups d'ailes de colombe de ce sommet, espérant enfin un asile pour se poser quelques temps
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