Départ : La Morte (route du Poursollet) (1450 m)
Topo associé : Taillefer, par le Pas de la Mine
Sommet associé : Taillefer (2857 m)
Orientation : T
Dénivelé : 1350 m.
Ski : 3.2
Sortie du samedi 25 février 2017
Conditions nivologiques, accès & météo
grand beau, très peu de ventEtat de la route : dégagée jusqu'au pk
Altitude du parking : 1550m
Altitude de chaussage (montée) : 1550m
Altitude de déchaussage (descente) : 1550m
Activité avalancheuse observée : néant
Descente du sommet en neige tassée avec pas mal de vagues (j'ai fait les derniers 100m à pied, Jacques B a skié la pente qui descend W sur le col du Grd Van), début de la combe de l'Emay parfaite en neige légèrement revenue, Pas de la Mine encore partiellement dur nécessitant un peu de prendre sur soi, Crête de Brouffier très agréable, Côte des Sallières et jusqu'en bas encore assez dur mais sans problème, même entre les arbres
Skiabilité : 🙂 Bonne
Compte rendu
Avec Jacques B et Jacques T
Crête de Brouffier - Pas de la Mine - Crx Pinelli - Pt Taillefer - Col du Grd Van - Taillefer - Début Combe de l'Emay - Pas de la Mine et retour pk
Ces temps derniers, plusieurs (que je ne nommerai pas) ont cherché des prétextes à arrosage : «ma 100e sur ST, chapeau» ! (ah non, Chapeau Rouge, que l'auteur m'excuse, c'était trop tentant), «365j sur ST en 9 ans!». Pas gêné le jeunot de révéler qu'il ne bosse pas beaucoup. Moi, qui aime boire autant que les autres, j'ai donc été tentée de voir où j'en étais. Et surprise des surprises, je dois me rendre à l'évidence : c'est Roger Couderc en personne qui a commenté ma 200e (sur ST s'entend car le reste est perdu dans la nuit des temps).
Il était donc grand temps que je me mette au sport ! 265Km en hauteur ! 10 km de plus que du Pays de la Sure à Turin ; et en passant par le Mont Cenis svp. Faites votre propre compte, vous les 18%, (car maintenant quand on croise un randonneur, on ne lui demande plus où il compte aller mais s'il est dans le compte des 18 ou des 82, c'est du vécu!), donc faites vos comptes, rien ne va plus, et vous aurez le vertige tout comme moi, et sûrement pire encore.
Mais c'est pas une raison pour mollir : les gambettes d'une cigogne sans ailes peuvent encore assurer quelques migrations d'une neige à l'autre.
Restons cependant dans le secteur si bien achalandé en beaux garçons.
Lundi, c'était au Grd Galbert, Marc, Olivier et Yves (merci à Christelle de ne pas m'avoir laissé seule dans la mêlée).
Samedi, c'était :
- Jacques T, rencontré sur le pk de l'Esplanade, qui m'avait été chaudement recommandé par son frère et qui a eu le courage d'affronter l'inconnu du Taillefer et l'inconnue comme co-équipière.
- Jacques B, rencontré sur le pk du Poursollet, après de nombreuses années de « perdu de vue », un expert du Taillefer (au moins 300 ascensions à son actif par tous les temps, toutes les neiges, voire sans neige et toujours avec le même ravissement)
- Thierryg, rencontré sur la crête de Brouffier, qui n'a pas les yeux dans ses poches : a reconnu les skis Barbie imprudemment photographiés alors qu'ils recevaient la bénédiction inaugurale adossés contre la croix de la Scia. (hé, j'ai pas vu le CR, 18% inconstant !)
- Sergent Pinelli, dont l'âme erre sur l'arête, contemplant le gâchis d'un monde fou pour lequel il a sacrifié sa vie alors qu'il ne demandait sans doute qu'à skier en paix
- Petit Taillefer qui n'a rien à envier au grand et qui annonce la fin d'une chevauchée magnifique
- Grand Taillefer, le Graal, le summit, la vedette du jour
- et pour finir, St Eloi, patron des forgerons, qui vous accueille avec l'outil qui lui reste et qui, au travers de sa silhouette ajourée, vous laisse admirer Arves et Ecrins.
Difficile de quitter tous ces beaux garçons. Mais faut y aller, Jacques qui a craint un coup de grisou au Pas de la Mine, doit avoir fini sa sieste.
Une merveilleuse journée, bien entourée. Demain, il nous reste à aller voir le Petit Renaud (faudrait pas qu'il soit jaloux)