Départ : Les Rousses (1763 m)
Topo associé : Sé Rouge, par la Combe des Andins
Sommet associé : Sé Rouge (2983 m)
Orientation : E
Dénivelé : 1150 m.
Ski : 2.3
Sortie du dimanche 21 juin 2020
Conditions nivologiques, accès & météo
les cumulus reviennent en force vers les 10 h.. on oublie le soleil promis... que l'on retrouvera timidement au parking...Etat de la route : clean
Altitude du parking : 1770
neige de névé, bonne portance un peu de fraiche au dessus de 2800.
Altitude de chaussage (montée) : 2070
Altitude de déchaussage (descente) : idem
Activité avalancheuse observée : RAS
Lieu | Alt. | Ori. | Heure | Qté. | Type | Com. |
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on chausse vers 2070m |
Skiabilité : 😐 Correcte
Compte rendu
Avec Carhy Thierry JMF et Dom sans oublier Fidji
sans redescendre vers le lac, droit vers le sommet en traversée. La pente sous le sommet frôle les 45°. quelques barres rocheuses rendent la descente un peu expo.
Il est 5h , Le parking des rousses déborde de décibels, une Rave party s'attarde alors que l'aube s'éveille. La nuit battue en brèche par les sonorités boom-boom d'un énorme coeur qui pulse.
Le Valais Central ne s'en remettra pas, les falaises en vibrent encore, le barrage de Tseuxier devrait résister alors que les moraines s'effondrent, les marmottes sont retournées dans leurs profondeurs, Les chamois en ont les cornes qui tombent...Les aigles, vautours et autres volatiles se sont volatilisés, c'est vous dire le bordel de cette nuit qui fête le bruit. Entendons nous bien, je parle de bruit... Les vieux cons que nous sommes sortent d'une nuit blanche assommés de basses fréquences, mon acouphène est en pleine crise de reconfinement.
Sur le parking une Golf GTI fait un hommage à la fureur de vivre, saute une dernière barrière avant de sombrer dans le vide mille deux cent mètres plus bas...(La vie est décibels, est c'est très bien..)
Nous n'avons pas à ce jour de nouvelles des passagers du vent... Alors on se tire, prêts à tout pour oublier le tam-tam lancinant qui résonne encore entre ce qui nous restait de cerveau.
La marche d'approche de ce sommet est superbe, bucolique pastorale d'abord avant de laisser la place à un chaos minéral que quelques touts petits bouquets violets tentent de séduire. On nous avait parlé d'une courte marche avant de toucher le blanc de la neige.
On marche depuis une heure dans un chaos rocheux, un effondrement monstrueux qui doit dater de bien avant la génération des épileptiques DJ.
Certains d'entre nous commencent par douter, reverrons nous la blancheur du névé prometteur..? Celui qui se cache tout au fond d'une gorge profonde...
On en finit pas de longer cette moraine , on redescend même à ses pieds, et les pieds d'une moraine méritent bien qu'on les baise...
Et encore plus loin que là-bas, on devine enfin une tache vaguement blanche qui pourrait faire penser à de la neige, oui c'est bien ça, de la neige d'un névé qui va faire de la résistance.
Ensuite c'est tout droit, du bas on devine le sommet jouant avec des cumulus trainants dans le coin. La traversée qui mène droit au sommet sans redescendre dans le bas de la combe est encore en bonnes conditions, on rejoint l'arête juste sous le sommet, reste 40 m d'escalade facile dans un pierrier pour toucher la croix de ce Sé rouge...quel drôle de nom pour un sommet. Ah.. Ces Valaisans sont des iconoclastes..!
Je ferai seul cette partie, seul avec fidji qui ne renonce jamais..!
Il est midi quand on déboule sur le parking, un car postal tout jaune est là, laisse monter une flopée de touristes qui iront jeter un regard sur le vide sidéral qui se trouve de l'autre coté du barrage.