Départ : Hauteluce (Val Joly) (1215 m)
Topo associé : Rochers des Enclaves, par le lac de la Girotte
Sommet associé : Rochers des Enclaves (2465 m)
Orientation : NW
Dénivelé : 1250 m.
Ski : 2.1
Sortie du jeudi 5 décembre 2013
Conditions nivologiques, accès & météo
grand beau - quelques voiles élevés - vallées sous une épaisse couche de brumeEtat de la route : dégagée
Altitude du parking : 1215m (non déneigé)
absolument de tout ; en gros 4 parties :
du sommet à 1950m environ: neige dure, généralement facile à skier avec des petites contrepentes ensoleillées discrètement dégelées en surface
de 1950m au Chalet du Berger (1778m) : neige excessivement changeante allant de croûtée à partiellement croûtée en passant aussi bien par du dur que par de (petites) zones de poudre
du Chalet du Berger (1778m) au pont sur le Dorinet (1480m) : poudreuse de rêve (même si partiellement trafolée)
neige dure comme du béton sur certaines parties de la piste
(le sentier qui quitte la piste pour déboucher à Colombe n'est pas enneigé sur une 30aine de mètres)
Altitude de chaussage (montée) : 1215m
Altitude de déchaussage (descente) : 1215m
Activité avalancheuse observée : néant
Skiabilité : 😐 Correcte
Compte rendu
Avec Jean-François
sortie dédiée à Colette, clouée sur son lit de douleur
Pensant être seule, je cherchais une course facile, panoramique, propice à la contemplation. La course entrée le 1/12 (merci à jc69 !) m'a donné l'idée de cette destination.
Finalement, j'ai trouvé in extremis une victime voulant bien servir de skieur de compagnie.
(avant le paragraphe suivant, skieurs collets-montés et pas seulement à cause du froid), cliquez ailleurs)
Et voilà que nous avons trouvé la sortie idéale pour sexygénaires patients (non, je n'ai pas fait de faute d'orthographe). De mamelons en croupes, en passant par des vallonnements suggestifs, le chemin vers le point culminant est long. Mais nous avons le temps et nous savons depuis un certain temps que hâte et précipitation peuvent avoir une issue fâcheuse en rando comme ailleurs.
Déjà sur la piste, nous sommes accueillis par le travail des canons à neige produisant des formes....canons. Ce n'est pourtant pas la partie la plus intéressante, mais là encore, ici comme ailleurs, il est des débuts laborieux.... Cependant, on sait que là-haut, le nirvana nous attend.
Effectivement, aux chalets de Colombe, on se sent déjà mieux. Se laisser glisser jusqu'au pont sur le Dorinet et on entre en face N avec sa poudre qui n'est pas de la poudre aux yeux.
La côte nous élève rapidement sur les hauteurs du lac de la Girotte dont les eaux d'émeraude sont hélas bordées par un mur en béton d'une laideur épouvantable. La ligne à haute tension aggrave encore la situation, sans compter la forêt de remontées mécaniques de l'autre versant.
Mais tournons le dos à tout cela et nous voilà en route vers un (très) lointain sommet : le jeu consiste à trouver le plus joli, le plus aisé cheminement entre toutes ces bosses. Les 2 fusées qui nous ont doublés, ont laissé des traces, certes discrètes sur la neige dure, mais quand même très facile de suivre. Merci à eux.
Comme nos prédécesseurs apparemment, nous nous sommes arrêtés à l'antécime 2448, beau belvédère sur le sommet, le passage un peu effilé entre l'antécime et le sommet avec cette neige dure ne nous paraissant pas absolument nécessaire à parcourir.
Temps doux, pas de vent, vue admirable sur le versant S du Mont Blanc entre autres, pensée émue pour les malheureux sous la couche de nuage en général et à Colette sur son lit d'hôpital en particulier.
Descente dans les conditions décrites plus haut. Toujours bien veiller à ne pas trop descendre sur la G pour avoir une glisse en continu. Grand sentiment de liberté et conscience aigüe de notre chance de pouvoir vivre de si beaux moments.
photos à venir