Départ : Le Premier Villard (Pont du Merlet) (1053 m)
Topo associé : Rochers de Vallorin, Couloir du Natey en boucle
Sommet associé : Rochers de Vallorin (2557 m)
Orientation : NE
Dénivelé : 1400 m.
Ski : 4.2
Sortie du lundi 9 avril 2007
Conditions nivologiques, accès & météo
Bleu outremer, Eole en vacances.Etat du chemin : bon
Altitude du parking : 1360
Conditions de neige :
Montée
1500- 2000 : Mauvais regèle nocturne
2000 – 2600 : Neige dure avec 1 cm de croûte fraîche d’un orage de la nuit probablement
Descente
Début 9h30
Couloir NO : Neige dure avec 1 cm de croûte fraîche (elle n’a pas changée évidemment)
Natey : 50 premiers mètres et l’intégralité de la rive gauche : transfo-soupe sur 30 à 60 cm. Rive droite encore poudreuse et froide mais cartonnée complet (on passe a travers). Entre les deux ça colle horriblement.
Bref conditions trés moyennes
Altitude de chaussage (montée) : 1500
Altitude de déchaussage (descente) : 1500
Skiabilité : 😐 Correcte
Compte rendu
Solitude
Le vallon du Merlet est aujourd’hui désert, et comme je suis seul, je peux me payer une séance d’introspection, c’est finalement moins cher qu’une analyse et beaucoup plus amusant car on est en montagne. Au sommet pas plus de gens que de vent. La montée s’est déroulée sur une neige béton. On a beau se dire que le couloir Nord Est n’a pas raté le moindre rayon depuis l’aube, une crainte sourde et lancinante persiste toute la montée. Et si c’était le même béton de l’autre coté? Ah quand c’est de la poudreuse on pavoise, mais en neige dure c’est plus la même chanson. Petite séance de méthode coué au sommet, je me promène sur l’arête Est pour voir. Effectivement c’est un peu dégelé entre les glaçons. Hop, quand faut y aller, faut y aller. Allons observer de visu, en cas il sera toujours temps de renoncer. Les 100 mètres du couloir Nord Ouest se passent finalement très bien.
Quand au Natey, j’ai vite compris que mes craintes du matin étaient infondées. A 9h35, c’est mou, c’est une daube infâme (au moins pour le haut), et il y a déjà une trace profonde et dure.
L'inquiétude tombant brutalement, j’entame les virages sans précaution. Au deuxième, au moment où je commence à pivoter, mon ski enfourne dans la vielle trace. Clac, ça déchausse !!! Pataflo dans le raide. Heureusement c’est une telle daube que je m’arrête vite. Evidemment le ski est toujours là-haut il me faut brasser comme un sauvage pour aller le récupérer, obligé de mettre le turbo pour ne pas moisir dans ce piège. La suite se passera intégralement sur la rive droite où la neige est bien meilleure, mais loin d’être excellente. Leçon numéro 1 : Même dans la daube ne jamais se relâcher.