Départ : Pont des Allemands (813 m)
Topo associé : Rocher du Solitaire, Couloir de Corde
Sommet associé : Rocher du Solitaire (1410 m)
Orientation : W
Dénivelé : 1121 m.
Ski : 4.1
Sortie du mercredi 27 janvier 2021
Conditions nivologiques, accès & météo
Plafond à 2000m s'abaissant progressivement. Légère bruine à la voiture au retour vers 14hEtat de la route : sec
Altitude du parking : 820
10cm de poudreuse au départ à 9h30, commençant à coller vers 11h et de plus en plus au fur et à mesure du redoux
Escargots en cours toutes orientations sauf nord
Altitude de chaussage (montée) : 820
Altitude de déchaussage (descente) : 820
Activité avalancheuse observée : RAS
Skiabilité : 😐 Correcte
Compte rendu
Avec Damien
Pont des Allemands > Chartroussette > Rochers > Corde + couloir > Fétrus > Arpison > Billon > Monastère
Alain Duclos (data-avalanche) préconise un séjour sous la couette pendant la crue avalancheuse qui pointe son nez
Il est corroboré par Météo France qui barbouille tout en rouge les BERA des prochains jours sur l'ensemble des Alpes du Nord
Lesquels bulletins suggèrent qu'on reste chez soi
Infos confirmées par les récents CR de sorties qui annoncent même un confinement imminent
Le gouvernement tarde à démentir ces rumeurs skitouriennes
BFMTV dément les démentis les plus déments
Marx a un gros coup de mou face à la crise actuelle
Dieu ne sent pas très bien non plus
Rien ne va plus, faites-vos jeux !
Equation du jour : pas de réveil histoire de récupérer de la rude journée de piochons d'hier à la Grave, pas partir trop tard non plus pour finir avant la pluie, pas monter trop haut pour rester sous la couche nuageuse, pas descendre trop bas pour préserver les semelles, pas aller aux Charmilles pour avoir une chance d'intéresser les lecteurs de Skitour.
Pif pouf, ce sera la tournée des Haberts avec le plus beau couloir de Chartreuse, s'il est en conditions. (Je vois déjà des sourires qui s'esquissent en coin d'avoir déjà reconnu la Virgule. Et ben non, c'est 'achement mieux !).
C'est parti pour le habert de Chartroussette, l'original, pas le truc en tôle ondulée qui défigure la prairie. La taille du bassin donne une idée du nombre de têtes qui venaient s'y abreuver.
Puis celui des Rochers, ignoré à tort des skieurs qui ne sont là que pour skier et qui passent sur la piste forestière en contre-haut. Le cadran solaire est certes un peu décati, mais majestueux. En face, on salue de loin Malamille.
Arrive Corde et ses linteaux stoïques en molasse, qui encadrent désormais la végétation qui reprend ses droits (C'est un oxymore car en réalité, les droits de la nature sont bafoués bien que n'ayant jamais existé). Corde c'est aussi sa chapelle en rondins qui accueille un office chaque 15 août.
Le couloir de Corde : je l'ai déjà écrit, j'en veux exagérément à Thierry qui en a fait ici-même une publicité folle, causant l'arrivée de hordes d'envahisseurs spatulés, qui ont raclé jusqu'à l'os cette belle pente jalousement gardée depuis des générations par les skitouriens de l'ouest de la Chartreuse. On peut parler d'une sacrée raclée.
Notre pieux passage dans la chapelle est toutefois récompensé, une agréable couche de poudre tassée est venue masquer les stigmates des Attilas du week-end, et procure des sensations auxquelles seule la décence m'empêche de décerner 4 étoiles en cette journée de redoux et de promo sur la colle.
Retour aux haberts après la traversée de Fétrus. C'est Arpison d'abord, une ruine plus écroulée que Corde, mais pas autant que Pompéï. Puis Billon le photogénique et ses grappes de raquettistes qui y convergent quotidiennement pour déjeuner. On zappera le habert de la Ruchère, nettement moins bien que Pompeï pour le coup.
A la croisée des spatules, on taille une bavette avec dame Taramont en pleine récup' après son escapade baujue de la veille, puis on se signe (rapidement il est vrai) au passage de la petite chapelle à proximité du monastère, histoire de se donner une chance que la grande lessive soit suivie d'une remise à neuf du manteau chartrousin.