Départ : st Joseph de Rivière (400 m)
Topo associé : Rocher de la Garde, boucle à partir de St Joseph de Rivière
Sommet associé : Rocher de la Garde (705 m)
Orientation : T
Dénivelé : 650 m.
Ski : 1.1
Sortie du dimanche 15 janvier 2017
Conditions nivologiques, accès & météo
nuageux le matin avec belles éclaircies en milieu de journée, temps froid sans plus, pas de vent du toutEtat de la route : pas de route
Altitude du parking : pas de parking (partie à ski de la maison)
Altitude de chaussage (montée) : 400m
Altitude de déchaussage (descente) : idem
Activité avalancheuse observée : vous voulez rire ?
30 à 40 cm de neige fraiche bien froide, super légère mais pas de sous-couche
sortie faite en skis de randonnée nordique
Skiabilité : 🙂 Bonne
Compte rendu
topo x 2 (sans les 50 derniers mètres sous le Rocher au 2e passage)
Pour paraphraser J.P. Verheggen, je dirai aujourd'hui : « Je skie parfois expressément à basse altitude, à très basse altitude, j'en conviens. Mais toujours dans l'aura des pâquerettes ».
Ah, quel plaisir de kilométrer un peu moins, mieux même, laisser la voiture figée dans sa gangue de neige, de dormir un peu plus et de skier tout autant. Oh, j'entends d'ici les puristes : « avec çà, elle n'aura pas sué beaucoup aujourd'hui !». C'est vrai, bien qu'il ne faisait absolument pas froid, pas un poil de vent, temps clair voire lumineux en début d'après-midi. Avec ce que je lis de la journée, il semble que l'aura des pâquerettes n'était pas un si mauvais plan.
Après la sortie citadine réalisée hier par certains, idée originale certes mais pas originelle, juste une répétition (jeunes gens, on a vécu avant que vous n'arriviez, pardi!), voici la sortie de la ruralité. Idée peut-être pas très originale, mais originelle sûrement, puisque j'ai dû créer le topo !
Ici, nous ne sommes ni dans la Chartreuse mystique (celle des monastères), ni dans la Chartreuse chic (celle du Grésivaudan), nous sommes au pied du monument, pleins d'humilité, la Chartreuse des bouseux, des collines aux courbes molles, des buses et des hérons, des noyers et des noisetiers, des fruitiers et des peupliers enlacés par le gui (symbole de l'immortalité!) pour le plus grand plaisir de la grive draine, des bois de buis (enfin, ce qu'il en reste), de feuillus et de résineux mêlés, de bois à champ....(oups ! je vais me faire tuer), de bois avec tous ses sentiers où il est facile de s'égarer. Dans le bois de Plantimay, il m'est même arrivé de rencontrer, à la tombée de la nuit, un chasseur qui m'a demandé où il était (!). J'ai répondu : « A la chasse ». Mais, plus par solidarité montagnarde que par charité chrétienne, je lui ai quand même indiqué la bonne direction, direction que je venais juste de retrouver après avoir tourné en rond le nez dans les craquerelles.
C'est enfin le pays des tourbières, des ajoncs et des eaux claires où Alpinus, au début du 19e, venait tirer le canard entre deux chasses au chamois dans le Dauphiné.
Cette sortie est originale cependant, je vous conseille de la faire en nordique, comme je l'ai faite, sinon vous allez me maudire. Jusqu'au Rocher de la Garde, çà monte, pas très raide, mais en continu. Inutile d'essayer de grimper le petit ressaut rocheux skis aux pieds, vous pouvez les déposer là, vous êtes à 200m et, à la descente, ils risqueraient de vous encombrer. Ensuite, eh bien, ce sera un peu montagnes russes sans autre vodka que celle dont vous aurez rempli votre flasque, et ce, jusqu'au Perron. Le Perron, eh bien, c'est un perron d'où l'on descend par un ravissant sentier bien skiant jusqu'aux Terpends 200m plus bas. Là vous prendrez vos skis sous le bras sur une 100aine de mètres pour rechausser sur la petite route qui vous mène au canal de l'Herretang que vous suivrez (préférentiellement en rive D pour bénéficier des postes d'observation installés au bord de la tourbière), puis, c'est vraiment tout droit jusqu'au parking.
Pour moi, il y a eu variante. Pour aller au point de départ, il a fallu que je commence par descendre (par un joli pré bien skiant) donc pré qu'il m'a fallu remonter pour rentrer.
Un bon potage, un café et un morceau de gâteau plus tard, me voilà en train de récidiver, cette fois pour avoir la lumière de l'après-midi. Je serais bien repartie une 2e fois mais mon Green Chaud m'avait un peu amollie et la lumière commençait sérieusement à baisser.
Quand l'hiver est là, bien rude et bien revigorant, allez skier en ruralité ! Entre deux sommets bien pentus, l'horizontal aura le charme de la nouveauté et même de l'étrangeté.
photos : parmi tous mes clichés, j'ai dû en choisir 6 car ici on est récompensé au dénivelé et non au km et je m'y suis conformée stricto sensu