Départ : La Martinette (1050 m)
Topo associé : Rocher Blanc, Par la Combe Madame
Sommet associé : Rocher Blanc (2928 m)
Orientation : NE
Dénivelé : 1913 m.
Ski : 2.2
Faune : cet itinéraire passe près de zones sensibles. Voir consignes sur fiches topo
Sortie du samedi 6 avril 2019
Conditions nivologiques, accès & météo
Soleil et nuage d'altitudeEtat de la route : ok
Altitude du parking : 1064m
Altitude de chaussage (montée) : 1100
Altitude de déchaussage (descente) : 1400
Activité avalancheuse observée : Des traces des coulées de la veille, encore des pentes non purgées qui surplombent la combe.
Lieu | Alt. | Ori. | Heure | Qté. | Type | Com. |
---|---|---|---|---|---|---|
Parking | 1064 | 7h30 | Croutée | |||
2500 | 11h | Poudre | ||||
2100 | 12h | Transfo lourde |
Activité avalancheuse signalée dans la zone ce jour, voir la carte.
Skiabilité : 😐 Correcte
Compte rendu
En groupe dissident d'une sortie organisée par le CAF Nord Isère, nous sommes partis tôt pour éviter les risques prévisibles du fait du réchauffement et pour éventuellement trouver encore un peu de poudre.
Après un chaussage rapide (portage uniquement sur le portion de route goudronnée), la montée est agréable (quelques passages pierreux et scabreux dans la forêt, neige un peu gelée sur la trace). On tâte la neige et on se rend compte que le soleil de la veille et le regel ont fait leur office : neige légèrement croutée. Heureux sont qui sont passés la veille !
Sommet atteint en 4h20. La haut, le vent nous refroidit comme il faut.
On attaque la descente. La neige est plutôt agréable à skier. Un peu épaisse ou lourde par moment, mais pour ma part je prends bien du plaisir.
Un collègue se sent mal. Pause à 2140 m, nous hésitons à prévenir les secours : gros coup de pompe (c'est pas le genre du collègue) ou est ce plus sérieux ?
Par hasard, je retrouve mes collègues du CAF en reconnaissant la voix de l'un d'entre eux (merci Thierry pour ta voix reconnaissable entre mille...) . Par chance, leur groupe comporte un médecin. Il confirme ce que nous pensions : Suspicion d'un accident cardiaque, secours, helico, CHU.
Prise en charge parfaite au CHU de Grenoble, le collègue est sauvé (une coronaire obstruée). Il va mieux. Reste pour lui à assurer sa convalescence et son retour progressif aux activités sportives. On va bien l'entourer pour sa remise sur pied (sur ski...).
Je tiens à remercier mes collègues du CAF pour leur aide, un grand merci à Pierre, médecin du groupe pour la prise en charge jusqu'à l'arrivée des secours.
Merci aux secouristes, merci au CHU.
Ca fait longtemps que je n'avais pas eu de situation de crise. Du coup, je me permets d'en tirer un bilan personnel et des rappels (peut être ne seront ils utiles qu'à moi même) :
- Lorsqu'un collègue se sent mal. Ne pas oublier les dangers objectifs du lieu d'arrêt. On se déplace si nécessaire. Dans l'urgence, on a vite fait de l'oublier. Dans notre cas, notre lieux d'arrêt est ok, on l'a vérifier chacun de notre coté sans le dire ouvertement. On se rend compte qu'une situation de crise crée un mutisme entre les protagonistes.
- Vérifier qu'au lieu de l'arrêt vous avez du réseau mobile. Dans notre cas, sur 10, un téléphone passait (au passage Merci Marion).
- Si un doute survient sur l'état de santé d'un collègue (situation anormal), prévenir les secours, ne serait ce que pour avoir un avis médical. Ne pas ergoter, ne pas tergiverser, ne pas attendre, cela peut être fatal pour l'état de santé du collègue.
- Dans la neige, quelqu'un qui n'est pas bien a vite froid. Plus rapidement qu'un valide. Ne pas négliger l'isolation de l'assise. Le collègue se refroidissait pas les fesses.
- Quand vous vous sentez mal, parlez! Expliquez à vos collègues ce qu'il vous arrive, clairement. A quoi cela vous fait penser. Faites votre auto-diagnostic de manière honnête et dites le aux autres. Ce n'est pas la peine de se voiler la face si vous voyez que vous serez incapable de poursuivre et que les secours s'imposent.