Départ : La Martinette (1050 m)
Topo associé : Rocher Blanc, Par la Combe Madame
Sommet associé : Rocher Blanc (2928 m)
Orientation : NE
Dénivelé : 1880 m.
Ski : 2.2
Faune : cet itinéraire passe près de zones sensibles. Voir consignes sur fiches topo
Sortie du dimanche 1 juin 2014
Conditions nivologiques, accès & météo
Bien ensoleillé avec nuages bourgeonnants sur les sommets alentour, mais pas sur le Rocher Blanc (c'est pas de la veine çà ?)Etat de la route : RAS
Altitude du parking : 1050m
Altitude de chaussage (montée) : 1800m (mais c'est plus confortable de monter à pied jusqu'au-dessus du verrou
Altitude de déchaussage (descente) : 1800m
Activité avalancheuse observée : RAS pendant la randonnée, sinon des purges récentes un peu partout mais l'itinéraire en lui-même n'a pas été abîmé.
A la montée, la neige portait bien sans nécessiter les couteaux.
Descente un peu tardive (12h) pour la saison mais qui n'a en rien hypothéqué la qualité de la descente en très bonne neige de printemps.
Le ratio portage 750m/ski 1130m est, à mon avis, encore acceptable (mais cela n'engage que moi).
Skiabilité : 🙂 Bonne
Compte rendu
Ben oui, encore moi ! j'avoue : j'ai replongé....
A votre avis, si on n'a pas une excuse béton, style agonie syphilitique, peut-on rester sur une Randonnée Inachevée ? La réponse est évidemment NON !
A votre avis, est-il raisonnable d'appréhender le même sommet à 3 jours d'intervalle par le même côté ? La réponse est évidemment encore NON ! ce serait du stakhanovisme et plus de la rando.
Donc, j'ai de la chance, le Rocher Blanc peut être gravi par Rieu Claret ou par la Combe Madame. Va donc pour la Combe Madame ! et tant pis (ou tant mieux, je ne sais pas) si c'est long, si c'est à moitié déneigé, s'ils ont déplacé le pk, avec un nom pareil cette combe est forcément sublime.
A 5h20, je démarre du dit pk.
Dans les CR, je note pas mal de plaintes de chochottes au sujet de l'heure précoce de réveil pour le ski de printemps ; çà me désole. Ce matin, sur ma route, j'ai vu 1 hérisson, 2 renardeaux. Plus tard, ils n'auraient plus été là. J'ai assisté à l'éveil de la forêt, au passage du gris de l'aube au bleu du matin. Et le ciel d'avant les nuages bourgeonnants. Et la fraîcheur des vallons avant l'étuve des combes. Que des cadeaux.
A la sortie de la forêt, je tombe sur le panneau du berger annoté par des remarques fort désobligeantes, voire haineuses, à l'encontre de la profession. Comment peut-on venir en de tels lieux pour déverser son fiel ? sur le fond, il y avait des choses justes, mais ce ne sont pas des façons. çà m'a contrariée.
Au chalet de la Combe Madame, on peut refaire son maquillage dans le miroir du petit étang et, accessoirement, on voit qu'on peut enfin chausser sous le verrou. Je planque mes baskets et les troque contre des chausses plus adaptées. Le névé sous le verrou s'avère bien gelé et je mettrais bien les crampons si je les avais. Je n'essaie même pas les couteaux, ils ne mordraient pas. Je monte donc façon équilibriste et m'en sort tant bien que mal. C'était la seule difficulté de la journée, que j'aurais d'ailleurs pu m'éviter car arrivée au sommet, je trouve les crampons au fond de mon sac....
Deux intrépides descendent de la Brèche de l'Argentière, je pense que ce n'est pas encore décaillé sur leur versant. Ils survivent. Ouf.
Sinon, la combe est entièrement pour moi seule et quelques chamois. Au sommet, il y a eu du monde venu du S mais à mon arrivée il est 11H30 et les lieux sont à nouveau rendus à leur destin solitaire. Ils ne m'ont même pas attendue pour l'apéro ! Tant pis pour eux, j'avais une boîte de fraises du jardin à partager. Je les déguste donc moi-même en même temps que ce moment de grâce, certes mérité, mais quand même c'est encore un cadeau.
La descente n'est que plaisir.
Plaisir masochiste de la longue montée, plaisir moins suspect de la glisse, tous les ingrédients ont été là pour parachever ma rando au Rocher Blanc et clôturer la saison....ou pas.