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Col de l'Amiante : une Ascension sans ascension n'est pas une Ascension 
Départ : Rieu Claret (Chalets du) (1750 m)
Topo associé : Rocher Blanc, Versant Sud, depuis Rieu Claret
Sommet associé : Rocher Blanc (2928 m)
Orientation : S
Dénivelé : 1050 m.
Ski : 3.1
Sortie du jeudi 29 mai 2014
Conditions nivologiques, accès & météo
ciel à peu près dégagé jusqu'à 7h environ puis arrivée des nuages avec très peu de visibilité à partir du replat à 2700mEtat de la route : pas mal de chutes de pierres
Altitude du parking : 1720
Altitude de chaussage (montée) : 2150m
Altitude de déchaussage (descente) : 1950m
Activité avalancheuse observée : manteau neigeux stable ce jour
saupoudrage d'une fine pellicule de neige fraîcheà partir de 2400m environ
à la montée, regel nocturne contrariant : à ski, couteaux nécessaires (j'avais oublié les miens), à pied, croûte cassante
à la descente, neige portante malgré tout, très bonne neige de printemps à peine revenue, plutôt soupe (vers 9h30-10h) sur les 200 derniers mètres
Skiabilité : 🙂 Bonne
Compte rendu
Rieu Claret - Crête 2770 au S du col de l'Amiante
Je dois avouer que c'est presque plus l'idée d'aller bivouaquer qui m'a fait partir que l'espoir de faire une course restant dans les annales. A la sortie, le bivouac était sympa : à 2 pas de la voiture (donc pas de portage), eau courante à volonté, sommier impec et matelas de style liberty. C'est quand même autre chose que de ''chauffer dans la noirceur'' comme disent nos amis canadiens et ce, à des heures indues. Quant à la course, elle a certes un goût d'inachevé (j'aime pas trop) mais si Schubert a fait une symphonie inachevée, pourquoi, moi, je ne pourrais pas avoir au moins 1 sortie inachevée dans la saison ?
En fait, mon moral a failli être entamé dès le départ :
1. sur le pont du Rieu Claret, je me suis fait doubler par 2 marmottes déboulant entre mes jambes sans avoir sifflé avant : à peine partie, déjà dépassée !
2. je me suis rendue compte que je n'avais pas pris les couteaux ; j'ai donc dû ruser : utiliser à pied la partie dégagée de la raide moraine médiane, monter les autres parties pentues à pied et la croûte cassait sous chaque pas
3. le ciel de l'aube était rosé à l'est, ce qui, en général, n'annonce pas le grand beau mais je me suis consolée en me disant qu'il valait mieux que l'aube soit rosée que dorée
J'avais dans l'idée d'aller au Rocher Blanc, mais une fois arrivée sur le dernier replat, les nuages avaient enlacé tout le cirque et, dans un dernier moment de lucidité (euh, de visibilité !), je me suis empressée d'atteindre le dernier point faible de la crête juste avant le col de l'Amiante en croyant y être. Je n'ai qu'entre-aperçu les lacs des 7 Laux dans une brève fenêtre d'éclaircie.
C'est là que j'ai souhaité que celui auquel on doit ce jour férié ait eu un temps moins bouché pour sa petite excursion, faute de quoi le paternel, qui lui avait laissé une place à la droite de son trône, risquait d'avoir été fort peu satisfait de son compte-rendu.
Contrairement à la montée, la descente a été un régal. D'autres personnes arrivaient maintenant mais pas la foule. La neige portait bien et aucune avalanche à l'horizon.
Néanmoins, prenez garde sur la route : le risque d'une avalanche de cyclistes bataves n'est pas à sous-estimer, et, même si vous avez des dizaines d'années d'expérience de randonneur, vous ne manquerez pas d'être surpris de ces avalanches venant du pays bas...
Peut-être la dernière sortie : le manteau neigeux est à présent si court qu'il en devient indécent et si miteux qu'il fait peine. Nous attendrons donc la collection d'automne pour nous lancer dans notre shopping préféré...à moins qu'une dernière tentation ne s'avère irrésistible : rando victim ou fashion victim, même combat.
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