Départ : Valmeinier 1800 (1747 m)
Topo associé : Roche Noire, En boucle depuis Valmeinier
Sommet associé : Roche Noire (3067 m)
Orientation : N
Dénivelé : 1400 m.
Ski : 3.2
Sortie du jeudi 24 avril 2014
Conditions nivologiques, accès & météo
grand beau, très peu de vent, nuages bourgeonnants au lointain dans toutes les directions en début d'après midiEtat de la route : RAS - accès possible en voiture jusqu'au pk de la Chenalette
Altitude du parking : 1747m
Altitude de chaussage (montée) : 2200m (Les Vallons)
Altitude de déchaussage (descente) : 2100m (La Losa)
Activité avalancheuse observée : néant
A la montée, quelques névés pentus en neige dure ayant nécessité les crampons, saupoudrage fin (orage la veille) à partir des Vallons très agréable dans les parties plates mais n'empêchant pas la nécessité des couteaux à partir du moment où la pente se redresse
Sur l'arête, neige molle d'un côté, neige froide de l'autre, donc çà a fini par botter.
Descente en excellente neige de printemps à part un petit passage un peu cassant en orientation N. Surface bien lisse, pas du tout trafolée : course sans doute peu fréquentée.
Dommage qu'il y ait eu 400m à descendre à pied sinon la skiabilité aurait mérité 5*.
Skiabilité : 🙂 Bonne
Compte rendu (par taramont)
Pk Chenalette (1747m), Le Lion - ruines (1900m), Les Vallons (2232m), Dir. N jusqu'au fond du vallon (2329m), Dir. E puis NE jusqu'au pt 2783 sur l'arête entre la Roche du Lac et la Roche des Marches, sommet 3067m, descente Combe de la Vache, traversée au-dessus du Becquot (2482m), puis une 2e croupe au NW pour descendre sur la Losa (2100m) fin de l'enneigement continu
Pas vraiment difficile de faire plaisir à son prochain : parcourant les Alpes en long, en large et en travers, je venais d'apprendre par mon garagiste préféré qu'il fallait remplacer le "train arrière". 5mn avant, je ne savais pas que je possédais un élément aussi précieux et donc coûteux. Et quand au retour de la Maurienne, je lui ai annoncé un pneu crevé en plus, David a dû se dire qu'avec un chaland pareil, il aurait bientôt sa cagnotte pour un nouvel équipement de ski de rando haut de gamme....
Pourquoi la Maurienne, me direz-vous alors qu'il reste de la neige en Belledonne ? 3 raisons : 1. si vous sortez avec un savoyard, vous vous retrouvez forcément en Savoie 2. en Basse Maurienne, j'ai le gîte et le couvert assuré : à défaut de m'accompagner pour cause de TRAVAIL (malheureuses !), mes copines me concoctent de bons petits plats et si elles entendent "Marc Papet", elles rajoutent une louche de sucres lents 3. en Maurienne, la lumière est spéciale et j'ai encore tant de coins à découvrir.
Par exemple, cette frange des Cerces qui grignote sur la Savoie. Des vallonnements à perte de vue. On tourne le dos à la la station de Valmeinier et en avant dans la wilderness. Chevreuils au petit matin, une biche, marmottes les yeux encore ensommeillés mais chamois bien éveillés. Des granges en ruine ou retapées, des tapis de crocus, des anémones pulsatilles recroquevillées sous la neige de la veille.
Entre 1700m et 2100m, le manteau neigeux est mité et il n'est pas question de chausser. Ce n'est qu'à partir des Vallons qu'on redevient skieur. La montée jusqu'à l'arête est sans problème même si les couteaux sont utiles. Un randonneur venu par les pistes de Valmeinier a fait une bonne trace. Qu'il soit remercié. Sur l'arête, c'est un peu plus délicat : c'est étroit, par moment pentu, par moment rocheux. Un seul déchaussage est nécessaire pour mes prédécesseurs, il m'en faut un 2e juste avant d'arriver au sommet. Marc vient m'alléger de mes skis pour les derniers pas. Ouf !
Là-haut, on a le nez sur le Thabor, la vue plongeante sur le barrage de Bissorte en cours de débâcle. Les Aiguilles d'Arves, les Cerces et les Ecrins sont également proches. Sans oublier Roche Chateau qui trône au fond du vallon de Neuvache.
Mais la Combe de la Vache nous tend les bras, la neige est revenue juste ce qu'il faut. Ne pas se laisser entrainer trop bas, mais traverser successivement 2 croupes, la première étant celle du Bécquot, au prix d'une remontée cumulée d'environ 50m. Ensuite, il ne reste plus qu'à se laisser glisser jusqu'au hameau de la Lose où l'on retrouve le sentier.
Les bières ont sagement, et même fraîchement, attendu notre arrivée. Marc prend des forces ayant sans doute le pressentiment que le sport n'est pas fini : en effet, 1/4h plus tard, le voilà en pleine démonstration de mécanique d'urgence....