Départ : Saint Hugues de Chartreuse (Brevardière) (950 m)
Topo associé : Roc d'Arguille, Depuis Saint Hugues
Sommet associé : Roc d'Arguille (1768 m)
Orientation : W
Dénivelé : 840 m.
Ski : 2.3
Sortie du vendredi 27 novembre 2015
Conditions nivologiques, accès & météo
Plafond nuageux à 1650m - Température froide mais sans vent jusqu'à la sortie de la forêtEtat de la route : déneigée jusqu'au pk
Altitude du parking : 945m (pk exigüe)
Altitude de chaussage (montée) : 945m
Altitude de déchaussage (descente) : 945m
Activité avalancheuse observée : néant
Route suffisamment enneigée pour ne rien toucher. Le sentier de l'itinéraire normal serait impraticable à ski en l'état actuel de l'enneigement. Neige froide, poudreuse, légère. Des accumulations après Pré Giclard. Le vent a fait son oeuvre.
Skiabilité : 🙂 Bonne
Compte rendu
Avec G et D
St Hugues (La Pérelle) - Col du Coq (par la route) - Pré Giclard - Habert de Pravouta (A/R)
Avertissement : cette course est tout à fait différente de celle de la fine équipe Toz (que je ne connais pas mais que je salue au titre de notre communion de pensée au moment du choix de notre destination) ; c'est pourquoi je me permets le doublon : le versant W est beaucoup moins surfait, moins bling-bling dirais-je que le versant Grésivaudan. Nécessite une riche vie intérieure pour parcourir les 8 km jusqu'au col du Coq et çà, ce n'est pas donné à tout le monde. De plus, nous l'avons réalisée en skis de randonnée nordique. Non pas que nous ayons pensé que cet équipement serait plus adapté compte tenu de l'itinéraire, mais plutôt que cet itinéraire pourrait convenir à l'équipement que nous avions sous la main.
«Hé oh, assez dormi, aujourd'hui on sort !» Les jumeaux (appelons-les G et D pour respecter leur légitime anonymat) ont l'air de dormir à poings fermés. Mais je vois bien qu'ils font semblant. Je les secoue tendrement mais fermement.«Ne sentez-vous donc pas sous vos narines ce picotement à nul autre pareil aussi mordant que délicieux qui signifie que la fraîche n'est pas loin ? Ils ne bougent toujours pas. Alors, j'assène l'argument fatal : «Sur Skitour, il y a déjà une impressionnante liste de sorties pour novembre et nous on n'a encore rien fait ! » ; çà a marché. «Et on sort avec qui ? » me demande G. Moi : «Avec personne, on est entre nous» . D, le plus insolent, saute du lit et me lance : « Bon alors ce sera cool, on musardera comme d'hab ». Profondément mortifiée, je les pousse dans la voiture en me promettant de leur mener bon train. Hum ! «bon train» et «Taramont» ne serait-ce pas un peu antinomique ? A 10h15 (ceux qui savent ce que c'est que de mettre des ados en route le matin comprendront cette heure tardive) on est à la Pérelle. La montée sur la route permet de rêver. Je laisse les jumeaux mener, tantôt l'un, tantôt l'autre, mais aucun ne me dépassera : je me tiens stoïquement entre eux. Jusqu'au col, une formalité. L'Herbétan gazouille, dans le Bois du Muset, épicéas et charmes ont le bon goût de ne pas s'ébrouer à notre passage. Une fugace culotte de gendarme laisse espérer le soleil plus haut, mais ne tiendra pas sa promesse. A Plénom, je freine : la vitesse est limitée à 50 km/h. Au Bec Charvet, des écervelés ont raclé la sous-couche (ce n'étaient pas des skitouriens, j'ai vérifié). Au col, nous jetons un coup d'oeil pour voir si la Dent de Crolles n'aurait pas reçu la visite de son adorateur inconditionnel, mais elle est dans le brouillard. Puis, n'ayant pas entendu le coq chanter 3 fois, nous décidons de ne pas renier la communauté Skitour et de poursuivre jusqu'au Habert de Pravouta. Bonne idée : plus haut, on toucherait le plafond. On se félicite d'avoir les skis de randonnée nordique : pas de peaux à décoller dans la bise et à fixer sur leur ridicule voilette de bourgeoise bigote, pas de chaussures à bloquer, de fix à retourner. Il suffit de tourner les talons. Et la douce mais longue remontée de Plénom (75 m) passe comme une lettre à la poste. De retour à la maison, G et D retournent se coucher dans leur housse, à la cave. La prochaine fois, je réveillerai leurs grands frères et je ferai une vraie rando à la Toz.