Départ : Saint Hugues de Chartreuse (Brevardière) (950 m)
Topo associé : Roc d'Arguille, Depuis Saint Hugues
Sommet associé : Roc d'Arguille (1768 m)
Orientation : W
Dénivelé : 800 m.
Ski : 2.3
Sortie du mardi 16 février 2016
Conditions nivologiques, accès & météo
couvert - purée de poix à partir du Habert de PravoutaEtat de la route : RAS
Altitude du parking : 950m
Altitude de chaussage (montée) : 1200m
Altitude de déchaussage (descente) : 1200m
Activité avalancheuse observée : RAS
Enneigement déficitaire, à la montée possibilité de chausser avant 1200m mais sans intérêt. A partir de là, petite couche (quelques cms) de poudre froide sur un fond régulier et bien porteur. Dommage que le manque de visibilité ait empêché de poursuivre jusqu'au sommet. La descente jusqu'à 1200m était extraordinairement bonne.
Skiabilité : 🙂 Bonne
Compte rendu
Avec Sylvie
St Hugues (La Pérelle) - Pré Giclard - sous col de Pravouta (1650m) - maison Girard - col du Coq et retour
Un livre paru récemment porte le titre de cette sortie. Non, l'auteur ne m'a pas copiée (ce serait plutôt l'inverse) et je ne sais pas si le titre est aussi bien adapté au livre (je ne l'ai pas encore lu) qu'à cette journée. Pour la petite histoire, j'ai su que l'auteur avait tiré le titre au Yi Jing, çà vous ouvre donc des horizons pour vos futurs CR.
Donc, aujourd'hui, le choix de la sortie était particulièrement épineux pour qui n'aurait pas eu "où aller". Sylvie avait décidé de venir brasser la crème chartrousine avec ses raquettes morvandelles. Bien. En Chartreuse, il devait bien y avoir de quoi faire un compromis ski/raquettes même si les compromis de ce type conduisent souvent à ceux auxquels on parvient en cas de conflit ou dans les ménages (ce qui revient au même) c.à.d. à l'insatisfaction des deux parties.
Mais plantons le décor. Hors de question de hisser au-dessus de la tête de notre morvandelle un ciel d'azur, elle se serait cru en Ubaye et çà, ce serait abuser. Impossible aussi de la faire brasser dans 2m de neige, elle se serait cru dans le Beaufortain et tout sauf çà. Difficile aussi de la faire passer au milieu de la forêt où les fûts de hêtres et d'épiciéas se dressent, rectilignes jusqu'à percer le ciel, elle se serait obligée de me faire une démo de pole dance. Alors, j'ai dû la faire patienter avant de chausser ses raquettes vernissées de Barbie morvandelle, lui faire admirer tous les tons de gris du ciel qu'on pouvait toucher de la main (mais bon, çà elle connaît), lui faire apprécier la qualité du manteau de notre Chartreuse plutôt que sa longueur.
Bien sûr, j'ai pu lui montrer le travail admirable du givre mais aucun panorama : sous le col de Pravouta, circulez y a rien à voir, rien à avoir non plus. Donc demi-tour : si çà se dégage on peut toujours remonter. Mais çà ne se dégage pas et j'enrage. On aurait bien fait cette sublime descente plus d'une fois. 2 skieuses venant sans doute du versant E avec leur masque brouillard ont confirmé l'aubaine de cette descente. Dernière tentative : depuis la maison Girard, je remonte au col du Coq où Sylvie doit arriver par le sentier du haut. Mais las, rien à voir là-haut non plus, même pas l'ombre de la Dent de Crolles. Donc retour au bercail, çà ira bien pour aujourd'hui.