Départ : Lanslevillard, Pré Clos (1690 m)
Topo associé : Pointes du Châtelard, versant sud par le col de Vallonbrun
Sommet associé : Pointes du Châtelard (3479 m)
Orientation : S
Dénivelé : 1500 m.
Ski : 3.3
Sortie du vendredi 9 décembre 2016
Conditions nivologiques, accès & météo
Beau temps se voilant l'après-midi
Douceur au soleil.
Vent faible ou nulEtat de la route :
Carrossable jusqu'au parking des Grattais mais signalée barrée.
(Le début de la route a été recouvert par une coulée de boue lors des dernières intempéries).
Altitude du parking : 1780 m
Environ 1/2 heure de portage sur le sentier d'été entre 1780 m et 2040 m (passages glacés). Enneigement continu ensuite.
Sous 2200 m neige dure avec bon grip en début de matinée puis moquette à la descente
Entre 2200 m et 2700 m : variable suivant les micro-orientations et l'inclinaison de la pente: poudre légère, crouté fin ou dure "moquettisée" lors de la descente. Bon à très bon ski 4*.
Entre 2700 m et 3270 m : neige partiellement transformée. Bien portante à la montée, mais lourde et humide à la descente vers 13h30 (une heure trop tard). Boules et petites coulées superficielles à notre passage. 2 à 3*.
globalement des conditions plus que correctes.
Altitude de chaussage (montée) : 2040 m
Altitude de déchaussage (descente) : 2010 m
Activité avalancheuse observée : Traces d'anciennes coulées en rive gauche et rive droite.
Une petite plaque de fond vers 2400 m en versant Est sur le flanc d'une moraine.
Skiabilité : 😐 Correcte
Compte rendu (par veloski)
voir trace GPS
Merci à Florence pour son récit :
Christian propose de me faire découvrir le secteur du refuge de Vallonbrun, en espérant trouver des pentes sud pas trop déneigées ! Durant le parcours Albertville/Lanslevillard, l'on se dit que ce n'est pas gagné ! Nous laissons la voiture au départ du sentier d'été qui grimpe non loin du parking des Grattais et skis sur le sac, nous apprécions déjà la vue sur le signal du Petit Mont-Cenis, éclairé par les premiers rayons de soleil. La montée est “champêtre” sous les gazouillis des mésanges noires et à travers épicéas et pentes recouvertes de genévriers et de busseroles raisin d'ours d'où émergent de temps à autre les buissons épineux des églantiers garnis de cynorrhodons gelés.
Une fois Côte Plane dépassé, nous chaussons les skis et dominés par la falaise des Rochers de la Fesse, apprécions la quiétude des lieux (pour les amateurs d'étymologie : fesse à rapprocher de faisse signifie lieu planté de hêtres).D'anciens chalets d'alpage, en ruines pour la plupart, jalonnent notre parcours alors que nous nous accordons quelques instants pour admirer la Dent Parrachée, puis la face sud de Polset. La trace est aisée et nous voici maintenant dans le vallon menant au refuge de Vallonbrun, dont l'architecture traditionnelle en pierres sèches s'intègre parfaitement au paysage. Une harde d'une quinzaine de chamois profite des pentes ensoleillées du Plan des Glières avant de grimper vers la Crête de la Rantzei.
La pyramide tronquée du Charbonnel attire les regards et de nouveaux sommets apparaissent alors que nous atteignons la chapelle St-Antoine : Pointe de Ronce, Albaron et Bessanèse, Rochemelon...Au sud, Dôme des Ecrins, Meije et Aiguilles d'Arves complètent le panorama vers les sommets de Maurienne.
Devant nous, s'amorce la longue pente qu'il reste à gravir pour gagner le Col de Vallonbrun, dans une atmosphère plus printanière qu'hivernale. Nous nous relayons à la trace pour atteindre, dans un premier temps, le Plan du Crêt avant que la pente de ce vaste cirque ne se redresse, à l'assaut de l'ancienne moraine. La beauté du paysage et la vue plongeante sur le plan du refuge rompent la monotonie de nos zigzags...La neige travaillée par le soleil et le regel nocturne offre en général un bon grip, même si l'ultime pente sommitale demande un peu plus d'attention.
Enfin la récompense apparaît à 3272 mètres, sur le col reliant la crête rocheuse de la Pointe du Vallonbrun à la longue arête neigeuse conduisant aux Pointes du Chatelard : Grande Casse et Grande Motte dominent les vallons de la Leisse et de la Rocheure. Pointes de Sana et Méan Martin rappellent de précédentes randonnées. Derrière la Sassière, Mont-Blanc, Aiguille du Géant et Grandes Jorasses sont un prélude au tour d'horizon vers les sommets suisses (Dent Blanche, Mont-Rose et Cervin...) et italiens.
Le début de la descente n'est pas aussi agréable que nous l'espérions : la neige a bien ramolli mais plus bas, nous enchaînons les virages aisément et skier devient un réel plaisir face au panorama de Haute-Maurienne. Nous parvenons rapidement au refuge et gagnons la pittoresque gorge du ruisseau de Burel ; nous la traversons pour nous laisser tranquillement glisser sur la route d'alpage. Déchaussant vers 2000 mètres, la descente se terminera entre touffes de genévriers et d'herbes rousses... Encore une superbe journée en montagne avec de grandioses tours d'horizon, dont on ne se lasse pas ! Merci à mon guide !