Départ : Refuge du Suffet (Vallon d'Ambin) (1690 m)
Topo associé : Pointe Sommeiller, boucle N > NE
Sommet associé : Pointe Sommeiller (3332 m)
Orientation : NE
Dénivelé : 1540 m.
Ski : 3.3
Sortie du jeudi 8 mai 2014
Conditions nivologiques, accès & météo
Pluie et neige mercredi
Grand beau jeudi se voilant en fin de matinéeEtat de la route : Route sèche jusqu'au Plan de la Vie à l'exception de 2/3 passages
Altitude du parking :
1870mMercredi 7 mai, la limite pluie/neige se situait à 2300m.
Poudre à partir de 2700m
5à 15cm à partir de 2900m selon exposition au vant
Altitude de chaussage (montée) : 1900m
Altitude de déchaussage (descente) : 1900m
Activité avalancheuse observée : Belles purges le matin, des plaques à vent formées le mercredi
Lieu | Alt. | Ori. | Heure | Qté. | Type | Com. |
---|---|---|---|---|---|---|
Sommet à 3200m | NE | 12h20 | Croutée fin | |||
3200 à 2750m | N | 12h30 | Poudre tassée | Sur fond dur (sur le glacier) | ||
2750 à 2500 | N | 12h40 | Poudre lourde | Neige en cours d'humidification | ||
2500 à 2300m | E | 12h50 | Transfo lourde | Ca part sous les skis | ||
2300 à 1900m | N | 13h10 | Neige de printemps assez rapide |
Skiabilité : 😐 Correcte
Compte rendu (par HDlameije)
Plan de la Vie - Refuge d'Ambin - Contournement du Grand Cordonnier par le N - descente par les lacs Blancs
Il y a 3 semaines Albert et moi avions fait une petite incursion dans ce beau vallon d'Ambin, inconnu de nous deux. Nous avions dû stopper la voiture au Planay en nous promettant d'y revenir trainer nos spatules rapidement. Voilà une bonne chose de faite.
Mercredi 15h. On s'équipe pour partir quand je m'aperçois que je n'ai pas mes batons !!! Les stations ont fermé et les magasins aussi. Mon optimisme légendaire me fait penser qu'on trouvera une âme charitable. La 1ère habitation qui semble occupée est à la Vilette. On frappe. Le couple très sympathique qui nous ouvre nous prête une magnifique paire de Gripon règlables. Je n'aurai pas trouver mieux chez des pros. Je remercie très sincèrement ces personnes qui ne nous ont posé aucune question. Grâce à eux, j'ai pu faire cette belle sortie.
Mercredi 16h15, on repart. La pluie vient de s'inviter avec le vent. La température baisse et le froid pénètre nos vieilles carcasses. La neige a bien fondu et il faut parfois se frayer un passage parmi les accosses. Nous arrivons trempés au refuge. La neige mouillée tombe. Le vent forci. Après nous être changé, Albert fait repartir le feu. Un italien ténébreux, secret et peu locace est arrivé le matin au refuge en traversée. Thé, une bonne soupe de champignons, et un délicieux veau à l'indienne préparé par Albert nous réjouirons. Le vent souffle fort, le poêle ronronne. Quand nôus nous couchons le vent reste fort mais la neige a cessé laissant apercevoir quelques pans du ciel.
On part à 6h20 après un bon petit déjeuner. On s'enfonce au fond de la vallée. Je voulais remonter le col du Grand Cordonnier mais Albert a oublié son piolet. On le contournera par le Nord en faisant attention aux plaques à vent qui alternent avec les zones dures. On découvre le cirque du Someiller, une ancienne station de ski d'été à l'époque du glacier (1970). La montée sous la Pointe d'Ambin est plus aisée que prévue. Quelques "waoufs" suspects cependant. On sort sur l'arête où le vent nous rattrape. On file jusqu'au sommet où ne peut s'attarder.
Début de la descente en neige croutée et jour blanc, sans relief. Le ciel est voilé. Quand on arrive sous la Pointe d'Ambin pour descendre le glacier homonyme, on a des doutes sur la stabilité du manteau. Il faut traverser une zone qui nous semble plaqué. On renonce malgré nous à regret. 2 jeunes qu'on a vu semble l'avoir descendu. C'était peut être bon, mais notre prudence (qui ne nous met pas à l'abri de tout danger) nous permet de skier depuis longtemps et encore à notre âge.
Sur la suggestion d'Albert nous filerons juqu'aux Lacs Blancs pour une très ludique descente, un peu tard toutefois, la neige ayant bien chauffé et déménageant sous les skis. Le retour à la voiture est bien plus rapide que nous l'avions imaginé.
Peu de dénivelé mais une course qui nous a paru inexplicablement longue, même pour Albert dont la forme physique est au summum.
Les merveilles du baroque, les oratoires et chapelles qui longent tout le vallon jusqu'à Bramans méritent le détour ainsi que les explications qui sont données. La peste, les glissements de terrain, ... nos anciens n'avaient pas une vie facile. Et ils exploitèrent très inteligemment le peu dont ils disposaient. Tout ça fait parti de la course.