2577 m Pointe Rousse du Criou, Par les chalets de Criou

Récit de la sortie/Remarques diverses

Itinéraire suivi : comme pour la Aouille de Criou et on tire à droite - Dénivelé réel effectué : 1630m

Le mot "moquette" m'a toujours affriolé.. c'est pourquoi j'ai répondu Yes à Mon ami Sylvain ( qui n'aime pas la bière..)
Je me doutais quelque peu d'une partie sèche dans la forêt, sans même imaginer qu'elle serait de taille à vous dégouter des forêts même si on y rencontre de fausses vraies fairy queens moussues ...
De temps à autre nous posons les pompes sur une matière qui pourrait faire penser à de la neige..et puis revient le temps des feuilles, des pierres cocottes et brindilles mortes ...
Voici la sortie de la foret enchantée de faire votre connaissance enfin...
10 H, on chausse , ce qui ne veut pas dire que nous étions pieds nus dans l'humus... non, chausser veut dire que nous glissons maintenant skis aux pieds vers le graal de là-haut..
10H 5 on déchausse, la neige a disparu comme par désenchantement...Ah, ces fées mettent à rude épreuve notre système nerveux fragile de prince charmant...
10H15 , on rechausse et pas pour du beurre..
Le Graal de là-haut nous attend entre deux nuages qui jouent avec le soleil.. vite la crème que l'on se barbouille comme le font les sales princes charmants. oN se méfie jamais assez du soleil filtré par d'innocents nuages ...
11H50 on devine enfin la crête sommitale, les souillures jaunâtres sont là pour nous rappeler que des chameaux survolaient le Chablais et toutes les chaines montagneuses environnantes.
12H, le temps de faire nonpaspipi, mais deux selfies qui nous montrent nous les zaffreux princes charmants et on plie, le zef si puissant nous rappelle à notre fragile condition, faut pas trainer ici sous peine de rejoindre le troupeau de chameaux qui croupit dans un de ces trous de lapiaz.
La moquette est là, les mille et une nuit sont déroulées devant nos yeux, tapis volants, Shéhérazade et toute la smala est là là là..
12h15, on vient de manger notre couscous blanc, la foret enchantée nous reprend dans ses branchages, brindilles et cocottes tombées n'importe ou..!
Qu'on en finisse, que la terrasse d'un bistrot tel un mirage surgisse de la brume, qu'une bière enfin coule au long de notre gosier asséché.. Samoens fidèle au rythme actuel se morfond, la neige y fond à vue d'oeil, ça sent le sapin, point de génépi, juste des ronds points désertés.. On doit être hors saison...