Départ : Prabert (1220 m)
Topo associé : Pointe du Sciallet, Couloir Nord
Sommet associé : Pointe du Sciallet (2312 m)
Orientation : N
Dénivelé : 1080 m.
Ski : 4.2
Sortie du vendredi 7 février 2020
Conditions nivologiques, accès & météo
Iso 0°c en hausse vers 2000m mais petite brise fraîche régulière (sauf en haut des couloirs). Grand beau.Etat de la route : pk au pont de la Betta (qq passages enneigés)
Altitude du parking :1300m
Boarder cross correct (damée). Poudre froide (20cm sur fond dur) dans la forêt puis alternant avec zones gelées dans la combe jusque vers 2000m. Ensuite vieille neige dure (pluie regelée) avec quelques zones accumulant de la poudre froide.
Branche de gauche (2 passage 45-47° court) : alternances poudre / dure
Branche de droite (départ à presque 45°) : neige dure voire gelée, sauf dans le bas. Plutôt moins bon (neige un peu cassante en rive droite).
Altitude de chaussage (montée) : 1450m
Altitude de déchaussage (descente) : 1350m
Activité avalancheuse observée : RAS. Traces de vieilles coulées, quelques zones d'accumulations, mais globalement neige dure.
Skiabilité : 😟 Médiocre
Compte rendu
Pente NW de Gauche puis pente NW de presque gauche
Scia l’a fait mais était-ce à faire ? (à répéter 10 fois, de plus en plus vite…)
Je referme la porte du frigo avec beaucoup, beaucoup, de soin : faut pas perdre une miette de poudre. Déjà, se garer à Prabert est osé : la Betta est aux Grenoblois ce que Lourdes est aux catholiques et Chamonix aux Parisiens(1). Mais là, quand on quitte la combe du Muret vers 1600m, on entre dans l’antre des Julbont et autres jardiniers de Belledonne, cela impose le respect. Quand même, JPC, quand même, n’est-ce pas se hausser un peu (trop) du col ?
Ah ben, le col, parlons-en. Le Col de la Scia a du blanc de bas en haut (et de haut en bas), mais c’est plus du faux col que de la bonne mousse :-(. Le Scia-moi, c’est pareil (normal…). Bon, ben, va pour la « pente NW de gauche », dont le topo nous dit le plus grand bien : « une belle solution de repli lorsque les autres couloirs du secteur ne sont pas encore assez remplis » (en fait, c’était le plan A, vu la nivo du jour, cela tombe bien). A condition de pas tomber.
Parce que j’ai vu cinquante nuances de carrelage, et contrairement au bouquin, c’était pas pour le plaisir. La branche de droite a l’air pourtant pas trop mal, alors je vais d’abord voir le couloir de gauche. J’avoue que l’arrivée sur une petite terrasse au pied des rochers de la Pointe du Sciallet est sympa, le vent est tombé, on pourrait se croire dans les Calanques. Après 2 virages dans 20cm de poudre (GAVAAAAAAAADE), cela crisse bien sous les carres. Mais qu’est-ce que je fous là. Le clinomètre me dit « bah, 42-43°, tu ne vas pas nous faire un caca nerveux ? » C’est vrai qu’il suffit de s’appliquer, verrouiller les fixations et bien serrer les chaussures (les fesses, il faut éviter, cela rend le ski moins fluide).
Retour au pied du couloir, où je trouve 2 skieurs aussi sympathiques que maso : ils montent dans la branche de droite, je remonte. Mais qu’est-ce que je fous là ? Après 2 virages dans 20cm de poudre (GAVAAAAAAAADE), cela crisse bien sous les carres, etc.
Non, sérieux, s’il faut risquer sa dentition sur une faute de carre(lage), est-ce bien sérieux ?
[edit 2 jours plus tard]Le bon côté des choses (c'est à cela que l'on reconnaît un vrai optimiste…), c'est que cela permet de mieux renseigner la fiche matériel des skis (Volkl VTA 98) pour ces conditions un peu tendues, et de s'entraîner à gérer ce genre de neige (il faisait beau, pas de problème de timing, et pas de falaise dessous).
photos à venir (l'avenir c'est demain)
(1) Perso, c'est juste que je n'avais pas envie de mazouter jusqu'aux spots à poudre de la lointaine Lauzière et autres altitudes plus accueillantes. On a les ambitions qu'on peut !