Départ : Arêches (Le Mappa) (1282 m)
Topo associé : Pointe du Riondet, combe nord est
Sommet associé : Pointe du Riondet (2356 m)
Orientation : NE
Dénivelé : 1330 m.
Ski : 2.2
Sortie du vendredi 5 février 2016
Conditions nivologiques, accès & météo
Grand beau.
Fraicheur en matinée entretenue par un petit vent d'Est.
Douceur l'après-midi.Etat de la route :
partiellement enneigée à partir d'Arêches le matin
Altitude du parking :1282 m
Bon enneigement dans le secteur.
Dans les orientations ouest à Nord Est, le plus souvent poudreuse légère (environ 50 cm de fraiche à partir de 1600 m) . Localement cette neige froide est densifiée par le vent.
En début d'après midi, la neige devient plus lourde en orientation Sud.
Globalement de bonne conditions
Altitude de chaussage (montée) : 1282 m
Altitude de déchaussage (descente) : 1282 m
Activité avalancheuse observée : quelques petites coulées superficielles et boules dans les pentes Sud - Sud Est.
Cassures et coulées au niveau des dalles, au dessus des Thuiles, sur l'itinéraire de Riondet rive gauche.
Des accumulations témoignent du travail du vent sur la crête.
Skiabilité : 🙂 Bonne
Compte rendu (par veloski)
La Mappaz - l'Estéray - Le Darbelay - Chalet de la Rotagne - vers col de Charvetan - Arête Crêt du Boeuf - Chalet du Dard - route Cormet d'Arêches - La Mappaz
Merci à Florence pour son récit :
Départ matinal de la Mappa pour profiter de la dernière chute de neige : dès la sortie de la voiture, nous traçons, tranquillement sur la route, appréciant l'aspect hivernal de la forêt d'épicéas aux branches lourdement chargées, tout en évoquant notre but, Pointe du Riondet sans doute, à confirmer suivant les conditions nivo. que nous rencontrerons. Nous sommes surpris de la quantité de neige qui nous incite à nous relayer régulièrement et c'est ainsi qu'une heure plus tard, nous accédons au barrage de St-Guérin et nous accordons quelques minutes pour “déguster” le paysage et décider de la suite de l'itinéraire.
Nous choisissons de longer la rive droite du lac alors que les premiers de soleil effleurent les pentes du Riondet et que nous nous interrogeons sur le petit mammifère qui a, vaillamment, suivi le sentier découverte (renard ?). Arrivés au niveau de la passerelle himalayenne, qui depuis 2011 relie les deux rives du lac, la pente se redresse et nous prenons enfin de l'altitude, admirant les pentes immaculées, émaillées de bouquets d'aulnes ou barrées de reliefs calcaire aux chaudes teintes.
Délaissant les pentes raides au-dessus du chalet des Thuiles, nous traversons, avec précaution(!) le ruisseau pour gagner les pentes moins exposées menant au chalet de la Rotagne et sommes contents d'arriver enfin au soleil. Au fur et à mesure de notre progression, de nouveaux sommets apparaissent et nous rappellent des destinations précédentes : au-delà du Grand Mont, le chaînon de Comborsier et “notre” Tournette, Bellacha et les cimes de Lauzière, Dzonfié et le Crêt du Rey. L'Aiguille de la Nova et la Pierra Menta servent de premier plan au Mont-Blanc...
Nous mettons ensuite le cap sur le Col de Charvetan, tout en révisant à la baisse nos ambitions, compte tenu de la quantité de poudre plus ou moins compacte que notre duo doit tracer ! Nous abandonnons l'idée de rallier Riondet par les crêtes et bifurquons sur le Crêt du Boeuf, nous méfiant des risques de plaques à vent, le vent ayant bien soufflé dans le secteur. Les couteaux nous aident à nous élever mais d'énormes accumulations et corniches nous obligent à stopper à quelques encablures du sommet. Cela n'enlève rien à la beauté du vaste panorama et tout en l'admirant, nous nous préparons à la descente alors que deux skieurs s'apprêtent à nous rejoindre, ayant bénéficié de nos traces.
Nous prenons plaisir à enchaîner nos virages même si les pentes débonnaires et la hauteur de poudre ne sont guère propices à du grand ski. Le décor et les scintillements de la poudreuse nous suffisent toutefois et nous accompagnent jusque sous le refuge de l'Econdu où nous retrouvons la route remontant aux chalets de la Laie. Bientôt prend fin notre obligation de tracer puisque nous arrivons à l'itinéraire classique, fréquenté par skieurs et raquetteurs ce qui permet de rallier plus rapidement le barrage. Après un dernier coup d'oeil, nous nous laissons glisser sur la piste routière, heureux de cette boucle tranquille et inédite et atteignons sans encombres le parking de la Mappa, bien fréquenté en ce début d'aprés-midi.