Départ : La Flachère (1340 m)
Topo associé : Pointe du Mottet, Vallon sud-est
Sommet associé : Pointe du Mottet (2592 m)
Orientation : SE
Dénivelé : 2010 m.
Ski : 2.2
Sortie du lundi 13 février 2017
Conditions nivologiques, accès & météo
dimanche ap midi : qq voiles élevés- lundi : temps splendide - du vent du SW sur la crête entre le col et la pointeEtat de la route : encore quelques restes de plaques de glace sans conséquence sur la route de la Flachère
Altitude du parking : 1340m
Altitude de chaussage (montée) : 1340m
Altitude de déchaussage (descente) : 1340m
Activité avalancheuse observée : qq purges en rive G du vallon d'Orgentil et sur les pentes E du Barral
En fin d'ap midi du dimanche, on pouvait penser que le lendemain serait consacré à un immense casse-croûte. Il n'en fut rien. A part le haut versant S du sommet de la pte du Mottet où l'herbe est visible et la partie inférieure raide au-dessus de Deux Nants bien chaotique, la neige était sublime en rive D du vallon d'Orgentil. Combe de Barral idem. C'est er raison de ces 2 réserves que je ne peux pas mettre 5*
Skiabilité : 🙂 Bonne
Compte rendu
Avec Valentine
La Flachère - La Sauce - Les Combes - Ruisseau du Nant Brun (1724) - La Sauce - Vallon de la Platière (1704) - La Sauce - Le Planay - Col du Mottet - Pte du Mottet - Chalet d'Orgentil - Sommet de la Combe de Barral (2218) - Le Planay - La Flachère
« Ah la belle pleine lune, grosse comme une fortune !» Jules Laforgue.
La nuit de la pleine lune risquait d'avoir un ciel couvert. Qu'à cela ne tienne ! Les Blanches Neiges se contenteront à J+1 d'une fortune un peu moins grosse. Le «toujours plus» a fait son temps.
Les voici donc, quittant la Flachère, en début d'après-midi avec tout ce qu'il faut de choses dans leurs sacs pour passer une soirée agréable. Non, vous n'aurez pas droit à l'inventaire. Le reste de l'après-midi se passera en vagabondages dans les vallons du Nant Brun et de la Platière, histoire de faire connaître les lieux à celle qui ne les connaissait pas : voir où le prêtre a jeté son bonnet, quels fûts se cachent derrière les monts et si le cheval noir est bien blanc.
Bien sûr, il a fallu être patiente avant de voir surgir de derrière le Plan des Queues une boule rayonnante bien qu'ayant un peu bu la tasse. En attendant, Valentine me montre la ceinture d'Orion et je fais connaissance avec Bételgeuse, Rigel et Bellatrix. Bientôt, il fait clair comme en plein jour et le hameau se fait fantasmagorie.
Au matin, la lune est en train de sombrer au fond du vallon des Platières, mon regard la rattrape encore au vol entre les branches de frênes. A l'est, l'horizon, comme une bouche de Dracula mal essuyée, semble annoncer une journée agitée des Carpates et un retour exsangue. Il n'en fut rien. La journée, commencée sous le regard curieux d'un chamois solitaire, fut au contraire une apothéose de blanc et de bleu (que j'avais commandé pour que la marseillaise ne soit pas trop dépaysée).
Cerise sur le gâteau : la neige fut extra et seul un vent un peu trop pressant nous contraria entre le col et la pointe du Mottet.
Bien entendu, une fois au chalet d'Orgentil, la sublime combe de Barral devait aussi tomber dans l'escarcelle.
Après ce qu'elle a vu et vécu, Valentine reviendra, j'en suis sûre.
Merci à Colette sans qui cette nuit n'aurait pas été possible.