Départ : Bramans (Oratoire St Anne) (1524 m)
Topo associé : Pointe du Clôt, versant N-NE
Sommet associé : Pointe du Clôt (2941 m)
Orientation : NE
Dénivelé : 1300 m.
Ski : 4.1
Sortie du dimanche 11 décembre 2016
manuhtdoub, Etienne-H-, greg', Pedro
Conditions nivologiques, accès & météo
Beau qlq nuages
Du vent sur les cretesEtat de la route : ok jusqu'à St pierre mais interdite quand même.
Altitude du parking :
Altitude de chaussage (montée) : 2000
Altitude de déchaussage (descente) :1700 avc qlq dechaussage
Activité avalancheuse observée : vielle mais gd coulée ayant ravagé quasi toute la face sous la pointe versant N
Pour le ski c'est naze il vaut mieux aller à la Belle Plinier ou au col des Marches, en plus là bas la trace est faite.
Lieu | Alt. | Ori. | Heure | Qté. | Type | Com. |
---|---|---|---|---|---|---|
St pierre | Herbe | |||||
Montbas | Vitrifiée | Mais avec un poil d accroche | ||||
Sous la pointe | Poudre tassée | Sans cohesion |
Skiabilité : 🤢 Mauvaise
Compte rendu (par manuhtdoub)
Avec Patch
St pierre extravache - montbas - lac du liael
Xavier il a déjà la vidéo a monter vimeo.com/195377201. Etienne nous livre le récit de cette magnifique sortie :
"C'est une équipée au complet qui se met en branle ce matin, bien décidée à profiter du soleil rasant de décembre tout en échappant aux microparticules. Élémentaire. Le rythme est donc au diesel dès le départ de Saint Pierre d'Extravache, lieu qui sied à merveille à cette radieuse journée car éponyme de notre compagnon Pedro.
Question éponyme c'est la fête aujourd'hui, en effet non prenons la direction de la pointe du Clôt. Comme Pedro Duclot! Quel à-propos! Nous en sommes tous émoustillés.
C'est skis sur le sac que nous gravîmes la magnifique forêt d'ubac où le mélèze dispute son espace à l'épicea et au pin cembro (encore appelée arolle et dont on fait des meubles dans le Queyras. Par exemple). Nous ahanâmes sur une neige verglacée, ambiance adoucie par les mésanges nonnettes, mésanges noires et mésanges huppées zinzinulant autour de nous, sans oublier quelques pinsons des arbres ayant oublié -eux- de prendre la route migratoire du Sud.
Lorsque nous arrivâmes à Montbas nous pûmes enfin chausser les skis, accueillis par un soleil qui depuis longtemps dardait de ses rayons la Dent Parrachée derrière nous et par un border collie qui ne nous quitta plus de la promenade.
Plus haut des arbres se firent discrets et rabougris, l'espace s'élargit et la neige devint plus douce: une petite poudreuse tassée couramment appelée frisette. Pourtant arrivés au pied de la pointe Du Clôt il fallu bien se rendre à l'évidence: une énorme avalanche avait raclé tout le cirque laissant peu d'espoir de skier les couloirs en de bonnes conditions. C'est cependant jamais à court de ressources que nous eussent franchis l'arête nous séparant du Lac du Liael par un épaulements où nous cueillit un petit bisolet. Derrière nous le paysage devint de plus en plus majestueux, la Grande Casse toisant ses voisins du hauts de ses (presque) 4000m.
Chevauchant l'arête mi pelée que nous remontions, je vis peu à peu blêmir le visage de mes compagnons, qui finirent par se demander ce qu'il faisaient là, entre touffes d'herbes, cailloux sournois, neige sucre glace et s'ils l'allaient être engloutis par une avalanche avant d'engloutir la fondue. Bon an mal an nous trouvâmes une petite pente en neige mi-transformée sur laquelle nous pûmes inscrire nos traces jusqu'au Lac du Liael.
Arrivés au lac - non sans avoir observer notre compagnon à 4 pattes du jour tenter de courser un chamois-, nous ressortîmes les bonnes habitudes (tailler une table, visser le rechaud) et des bouteilles (un Pinot Gris de Mittelwihr et un Apremont d'Apremont). Manu hacha finement la gousse d'ail, frotta le caquelon dans l'oignon. Ou l'inverse. Puis la fondue fondit et nous nous régalâmes dans une atmosphère réchauffée par un doux soleil, du blanc et la mixture secrète de Xavier.
Après ce petit moment hors du temps, coupés du monde (même pas de réseau! mais nous avions pu charger auparavant des chansons de chanteurs morts récemment sur nos smartphone, accompagnant harmonieusement le glatissement de l'aigle et le chuintement des chamois), nous repeautâmes laissant ce lieu magique retrouver sa quiétude hivernale, guidés par le bruit de nos peaux caressant une neige veloutée.
Patch de son sourire carnassier signifiant "je suis bien", raya en premier la pente rapidement suivi du groupe, significativement imbibé. La poudre céda la place à la vitre un peu plus haut que Montbas mais l'obstination offrit de skier jusqu'à la voiture, parfois sur de la neige en béton, qui sur l'aiguille de mélèze, qui sur de la pelouse rasée de près et qui sur de la crotte de mouton.
Ainsi s'acheva cette belle journée en bonne compagnie."