Départ : Le Biollay (1275 m)
Topo associé : Pointe des Marmottes Noires, Combe Sud-Est
Sommet associé : Pointe des Marmottes Noires (2339 m)
Orientation : SE
Dénivelé : 1170 m.
Ski : 2.1
Sortie du vendredi 8 février 2019
Conditions nivologiques, accès & météo
Ciel se voilant progressivement au fil des heures.
Tout juste un peu de vent de sud au sommet.
Températures relativement douces avec un petit -1°c au départ.Etat de la route :
enneigée
Altitude du parking : 1167 m
Au départ, 10 cm de poudre de la veille sur fond humide, crouté.
En forêt, seulement quelques cm sur fond dur.
Au delà de la Pautaz, 20 cm de poudre de la veille viennent s'ajouter à la cinquantaine de cm de poudre ancienne plus ou moins dense. excellent à skier.
Sur les revers sud, sud-est, cette poudre repose sur un fond dur avec lequel, la cohésion n'est pas toujours assurée.
Descente sur la Fraidaz : neige humide et lourde, mais ça se ski.
Retour au parking : peu de pente, mais çà glisse plutôt bien en
globalement la skiabilité et bonne, excellente jusqu'au pont de Gelon, et largement correcte plus bas.
Altitude de chaussage (montée) : 1167 m
Altitude de déchaussage (descente) : 1167 m
Activité avalancheuse observée : aucun départ observé ce jour.
Anciennes coulées (essentiellement boules) en pente sud raide.
Travail du vent visible notamment sur les flancs du vallon du ruisseau du Villard. Les pentes nord sont tout de même bien chargées.
Skiabilité : 🙂 Bonne
Compte rendu (par veloski)
voir trace GPS
La perspective d'un petit tour en Lauzière pour profiter de cette belle journée annoncée par MF avant la dégradation du week-end, nous conduit sur la route du Biollay: chaussant les skis en bord de route, à 1167 mètres d'altitude, nous empruntons la route forestière du Mont d'en Haut. Nous y retrouvons d'anciennes traces et apprécions cette montée sous le couvert forestier, avec de temps à autre, des échappées vers le ciel rosi par les premiers rayons de soleil, du côté de Valmorel. La piste plus raide de la Pautaz nous fait gagner rapidement de l'altitude et bientôt nous traçons en terrain vierge, coupant toutefois empreintes de chamois, lièvres et renards. Le soleil éclaire les chalets de la Pautaz et nous nous accordons quelques instants pour admirer ce décor de carte postale avant de gagner la route menant au Pont de Gelon; la vue s'élargit sur les sommets des Marmottes Noires, de Bellacha et sur la Pointe des Arangles et nous réfléchissons à la destination du jour... cela dépendra des conditions rencontrées et de l'évolution des voiles nuageux!
Rive droite du ruisseau du Villard, bien dissimulé compte tenu de l'excellent enneigement du secteur, nous nous relayons à la trace pour suivre, plus ou moins le sentier d'été, tentant d'éviter les bombés et les zones ayant été soufflées par le vent. Le haut du couloir se redressant, c'est à pied que nous en venons à bout, enfonçant profondément entre les aulnes disséminés sur la pente! L'arrivée dans le vallon, vers 1950 mètres, est donc la bienvenue: aux couloirs nord et aux pointes effilées de Combe Bronsin, s'opposent ceux de la Pointe des Arangles et de la Roche Brisée. L'ampleur des vallonnements conduisant au Pas de la Mule et aux Marmottes Noires nous incite à poursuivre, dans une atmosphère bien douce, après avoir admiré la multitude des sommets, au-delà de la vallée de Tarentaise (Mont-Pourri, Grande Motte et Grande Casse et glaciers de Vanoise, Péclet-Polset...) De la pente finale donnant accès aux Marmottes Noires, plein cadre sur le massif du Mont-Blanc qui «surgit» de l’échancrure du Col de l'Homme. Du sommet, aux esthétiques corniches surplombant le couloir nord, la vue plonge sur Tioulévé avant de s'élever vers les cimes du Petit et Grand Arc. La vallée du Grésivaudan se cache sous la brume de pollution; au-delà du Beaufortain et du Mont Charvin, se profile la chaîne des Aravis, sur un ciel de plus en plus voilé.
Les premiers virages de la descente s'effectuent sur fond dur et, dès que nous le pouvons, nous privilégions les orientations nord à la poudre encore légère, qui nous conduisent jusqu'au goulet repéré à la montée. Les derniers virages nous ramènent au Pont de Gelon où nous décidons de découvrir la rive gauche du ruisseau du Gelon, pour boucler la randonnée. Compte tenu de l'exposition, la neige est bien humidifiée mais c'est sans soucis, que nous gagnons le chalet de la Ramée puis celui de la Freidaz, par la piste de la forêt de Combe Noire, dont les hautes futaies abritent le pic noir, qui se signale à nous, par son cri si particulier. A partir du pont, nous réussissons à glisser jusqu'à la voiture, via le Plan du Fruit, heureux de cette journée dans de si vastes et tranquilles espaces!
merci à Florence pour ce récit de la sortie.