Départ : Les Villards-Dessus (750 m)
Topo associé : Pointe de Talamarche, Face Ouest
Sommet associé : Pointe de Talamarche (1850 m)
Orientation : W
Dénivelé : 1100 m.
Ski : 4.2
Sortie du jeudi 16 janvier 2020
Conditions nivologiques, accès & météo
BeauEtat de la route : RAS
Altitude du parking :
Altitude de chaussage (montée) : 1400 mais potentiellement plus bas
Altitude de déchaussage (descente) : idem
Activité avalancheuse observée : RAS
Lieu | Alt. | Ori. | Heure | Qté. | Type | Com. |
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Col des Frêtes | 1650 | NE | 9 | 20/? | Poudre tassée | |
Lanfonnet | 1780 | E | 10 | 10/? | Irrégulière | |
Talamarche | 1850 | S | 11 | 5/? | Moquette |
Skiabilité : 😐 Correcte
Compte rendu
Planfait => col des Frêtes => Lanfonnet => Talamarche => col des Frêtes + retour à la maison par les airs
Cramer du mazout pour skier de la neige potentiellement médiocre (et tout ça pendant que l’Australie est en train de brûler), je ne sais pas vous, mais moi ça me dit moyennement. Du coup, je suis assez motivé pour aller skier derrière la maison. Le problème, c’est que derrière la maison c’est orienté sud-ouest : autant dire qu’il n’y a pas de neige et, même s’il y en avait, avec toute cette forêt ce serait tout bonnement inskiable. Reste une solution pour revenir sans se fatiguer de cette longue traversée forestière : embarquer le parapente. Ben oui, pourquoi pas ?
Départ matinal de Planfait avec un sac bien chargé. En ajoutant au matériel habituel le parapente et le splitboard, on doit approcher les 10 kg. Je chausse directement les boots (deux kilos de moins dans le dos) et c’est parti pour le col des Frêtes. En temps normal, en basket et avec la voile dans le dos, c’est une formalité. Avec tout ce bastringue, c’est pas la même. Pwarf. Je suis content d’enlever le sac après plus de 700 mètres de grimpette chargé comme une mule.
Je planque le parapente dans un coin, je profite un peu du paysage – la vue sur le lac, le soleil qui pointe son nez, tout çaaaa – et me voici enfin avec la planche solidement arrimée aux pieds, près à basculer du côté enneigé. C’est parti pour quelques secondes de descente sympathique. Dans ce versant nord-est du col des Frêtes, la neige est restée froide et, surtout, totalement vierge de trace. Tu m’étonnes.
Arrivé au creux du vallon de l’Aulp riant, je mets les peaux. C’est parti pour une montée jusqu’au sommet du Lanfonnet. D’abord à l’ombre, puis au soleil. Sur ce versant oriental du Lanfonnet, la neige commence à s’assouplir un peu. Après une petite pause en haut – l’occasion de profiter d’un nouveau point de vue sur le lac et les Aravis – c’est reparti pour une descente en surf. Et toujours dans une neige vierge de traces. On n’est décidément pas à la Tournette, ici !
Arrivé au chalet, je repeaute et je file cette fois-ci à Talamarche. Je ne suis quand même pas venu ici juste pour deux petites descentes ! Allez, on monte. Toujours pas un chat dans le secteur, seulement des chamois, des chamois… et encore des chamois. Le soleil commence à taper gentiment sur ce versant sud et je tire un peu la langue, mais ça va. Je sais que la neige va être douce à la descente. Et même si j’avais vaguement en tête l’idée de surfer la face ouest, je me doute qu’aujourd’hui il vaut mieux oublier le projet.
Une petite pause au sommet, le temps d’apercevoir tout au loin Yohann qui arrive au col des Frêtes avec sa voile, et zou, je chausse pour le rejoindre. Encore une descente tip-top au soleil, quelques belles courbes taillées à la serpe dans la transfo, puis c’est le retour au pied du col des Frêtes où m’attend encore un peu de poudre dense. Les derniers virages.
Tchic, tchac : encore un démontage de splitboard, un petit repeautage, et me voilà en route pour aller chercher la voile. Je retrouve Yo, on s’installe. Deux de ses collègues décollent juste avant nous. Eux aussi sont en mode bas carbone : ils font le tour du lac en vélo et en parapente. L’ami Gibus (alias le sorcier du col des Frêtes) arrive à son tour, fidèle au poste : jamais une journée sans venir voler aux Frêtes, "c’est mauvais pour la santé".
Le splitboard est bien arrimé dans le dos, j’avance de trois pas et la voile est sur la tête : c’est parti. Youhou. Quelques minutes de bonheur supplémentaires pour en prendre plein les yeux, et voilà : atterrissage à 5 minutes de la maison. Un peu crevé, mais content.