Départ : Le Daru (1336 m)
Topo associé : Pointe de la Grande Journée, versant Sud
Sommet associé : Pointe de la Grande Journée (2460 m)
Orientation : S
Dénivelé : 1120 m.
Ski : 2.3
Sortie du dimanche 12 mars 2017
Conditions nivologiques, accès & météo
Même voilée, Belle journée comme j' t'adore.
Bonne visibilité pas de jour blanc.Etat de la route :
Pour la bonne, du goudron bien dégagée jusqu'à Le Daru
Pour la mauvaise, des cailloux, de la boue et terminus à 1250m trop de neige
Altitude du parking : Le bon 1336
Altitude de chaussage (montée) : 1 350m
Altitude de déchaussage (descente) :1 350m
Activité avalancheuse observée : D'anciennes purges en face sud de la pointe de Lavouet.
Impressionnante rupture de plaque (1m50 à 2m) en face nord de la pointe de la grande journée
Lieu | Alt. | Ori. | Heure | Qté. | Type | Com. |
---|---|---|---|---|---|---|
Le Daru -La Ravoire | 1350-1550 | S | 08h45 | Transfo lourde | 3 courts passages sans neige | |
La Ravoire - Lac du Soufflet | 1550-2100 | S | 10h00 | 10cm croute + lourde | Croutée | Croute dure bien portante, dessous couche de neige humique de 30 à 50cm |
Lac du soufflet-Sommet | 2100-2460 | S | 11h10 | 10cm croute + lourde | Croutée | Croute dure bien portante, dessous une couche de neige humide de 50 à 80 cm |
Sommet-Lac du soufflet | 2460-2100 | N | 11h30 | Moquette | Bonne moquette sur la face sur beaucoup de rigoles | |
Lac du Soufflet-Chalet | 2100-1850 | N | 11h45 | Soupe | Neige très lourde, pas agréable à skier | |
Chalet du Soufflet-La Ravoire | 1850-1550 | N | 12h00 | Moquette | Bonne moquette, à part 2 ou 3 passage dans les arbres | |
La Ravoire-Le Daru | 1550-1350 | N | 12h15 | Transfo lourde |
Skiabilité : 😐 Correcte
Compte rendu
Avec Le Bombé, Le Bref, Le Clem, Le Jeune
Ceci aurait pu être un CR empli de bienséance, de gentillesse à intéressement camouflé et de flagorneries policées. Et bien non !
Les samedis étant difficilement libres du fait de notre choix d'assumer, en apparence seulement nous ne sommes que de vulgaires homo sapiens sapiens testiculus bringus, la nombreuse progéniture que nous avons le Bombé, le Bref (c'est lui qui va en prendre plein sa trogne dans pas longtemps) et moi, le dimanche est devenu notre seul moment d'hédonisme égoïste mutuel. Et qu'une espèce de cartographe à moitié miro puisse avoir l’outrecuidance de venir me pourrir ce moment précieux, ça me rend dingue.
Pour satisfaire ce monchu des basses vallées isolées de tout surtout du bon sens, j'ai dû me treuiller hors du plumard à 4h00. Je réveille Le Clem à grands coups de pompe de ski et il se lève spontanément. 4h00 ça peut paraitre tôt, mais ça donne plus de corps au récit et surtout ça me permet de mieux assumer mes délicats tourments alvins et ma lutte constante contre les météorismes... oui c'est comme des étoiles filantes mais avec moins de lumières.
On se prépare, on embarque dans un carrosse made in Renault, mon Trafic, et zout nous voilà partir pour St Pierre d'Albigny, rendez-vous à 5h50. Le Jeune est déjà là et je devance Le Bref de peu, mais suffisamment pour me lancer dans une danse à la gestuelle expressive. Le Clem se jette sous les sièges pour cacher sa honte.
On récupère comme d'habitude Le Bombé à 6h15 au Mac-Do d'Albertville. Le coin n'est pas des plus agréable mais vu ça permet au Bombé de traiter la carrosserie de son trapanet aux huiles essentielles de frites, steaks et autres spécialités oléagineuses de Gronald.
On file vers la Bâthie et je là commets une erreur grotesque. "Dis le Bref tu peux me donner la direction à suivre sur la carte...". Oh misère, que je peux être nœud-noeud, il est à peine capable lire... "J'ai du mal à lire, j'ai pas mes lunettes..." et patiti et patata "T'es juste une grosse buse. Et si veux voler avec les aigles (c'est nous, pas lui) il va falloir se sortir les puces du cou, vérole !!! ".
Il m'indique la sortie La Bâthie noire, oh milliard encore une comme ça et je lui roule un patin. "Et puis maintenant tu prends à droite.. euh non l'autre droite....et puis au prochain croisement tu prendra...attends ! attends... y'a un panneau ça doit être écrit". C'est juste une tactique, il espère qu'on va lire à sa place... "Prends à droite direction Biorges, et continue tous droit..".
On arrive au bout de la route il me fait prendre un chemin forestier "Si, si c'est par là de tout façon, il y rien d'autre...". Oh p.... je vais me le faire, je sais pas ce qui me retiens, la trouille... non il est tanqué comme une biscotte somalienne déshydratée...
Le Jeune pour détendre l'atmosphère, essaie de détourner l'attention "Oh regardez, ce doit être un passage de sangliers". Bonne pomme je ralentis et voici pas que notre héros du jour nous sort "C'est un mâle qui a dû passer par là, il a laisser un sillon comaque" et il joint le geste à la parole. Je fulmine et j'accélère pour en finir au plus vite.
Mon bon Trafic vibre de partout. C'est vrai c'est un Renault à la base, mais là on a l'impression d'être dans un réacteur à Fukushima. 1250 m c'est le terminus, de la neige, de la boue et une odeur de grosse connerie non avouée commence à envahir l'habitacle. Un silence de mort s'installe.
Je sors mon portable et je prie pour avoir du réseau. Yes... j'ai de la 4G, Dieu existe donc le dimanche, même pour les mécréants que nous sommes. Mise en route du GPS, téléchargement de la cartographie de la zone et le constat est éloquent : Le Bref est bien Doctor Honoris Causa de l'Université de la Boussole d'or...
Un demi tour, une BONNE lecture de carte, une redescente à 570 m et 1/2 heure plus tard on est à bon port à 1336 m. On fera plus de dénivelé en Trafic qu'en ski aujourd'hui.
Le Bref gicle hors du véhicule plus vite que le dénoueudment d'une production de Jacquie et Michel. Pour une fois il est près le premier et il file, il a senti qu'un départ à 8h quand t'es debout depuis 4h du matin, était pour moi synonyme de représailles. Et il a pas tort. Il met du rythme pour s'assurer un zone de sécurité entre lui et moi.
Mais je ne vais rien lâcher. Je suis peut être composé d'un demi gros, d'un quart thon il me reste un quart mi-élite, et il peut prier, je vais le rattraper et le clouer. Ma bonhomie il a cru s'y fier, il a eu tord, "Ponce puis latte", cette ritournelle me rappe le cortex, mais elle guidera mes forces et mon esprit, amen, vers mon sacerdoce... qui des fois est mou...
Le reste c'est personnel, grossier, outrancier, ordurier avec une pointe de poésie mais toujours avec une grosse envie de monter. Le Bombé est heureux, pour une fois ce n'est pas lui la cible de railleries. Le Jeune, des fourbes, rit mais il se demande ce qu'il est venu faire dans cette galère. Le Clem est heureux, il apprend de nouvelles formules linguistiques et découvre le sens plus ou moins caché de certaines d'entre elles.
Une petite vidéo de la descente