Départ : Le Fournet (1043 m)
Topo associé : Pointe de la Galoppaz, Par le col de la Buffaz ouest
Sommet associé : Pointe de la Galoppaz (1681 m)
Orientation : NW
Dénivelé : 1300 m.
Ski : 3.1
Sortie du mardi 11 février 2014
Conditions nivologiques, accès & météo
jeux de soleil et brouillardEtat de la route :
bonne à la descente
Altitude du parking :
1040Grosse poudre devenant un peu lourde vers midi
Altitude de chaussage (montée) : 1040
Altitude de déchaussage (descente) : 1040
Activité avalancheuse observée : RAS
Skiabilité : 😄 Excellente
Compte rendu
montée, descente, montée, descente
Dit comme ça, ça parait simple, mais voilà...
Même si le chemin commence par descendre, je mets généralement les peaux à la voiture. Les peaux ? Elles sont où ? Et merde !
Heureusement, j'ai les vielles en secours au fond du sac. Mes peaux de compet, bien étroites et glissantes (dans les 2 sens), avec leur colle qui a bien 8 ans maintenant. Et mes skis se sont élargis depuis...
Heureusement, il y en a 4 devant qui tracent, ça devrait le faire si leur trace n'est pas trop raide. Bon, y's'on pris à gauche, alors au boulot !
En zippant et en pestant après les peaux qui se décollent déjà (les peaux de compet sont courtes pour plus de glisse et un décollage plus facile au sommet), je m'imagine en train de monter dans cette trace qui dénivelle que dalle en maudissant le traceur !
La forêt avec ses conversions et ses passages raides obligés est fatale pour les peaux. Il faut continuer à pied, les peaux au chaud dans la (vieille) combine en espérant que ça recolle un peu au col.
Gagné... mais au pied de la bosse je recommence à pester grave en espérant être tout seul dans la montagne.
Les peaux au chaud et les skis dans la bretelle du sac selon ma vieille habitude, et en voilà un qui se fait la malle. Et oui, ça tient mieux avec les peaux !
Bon, on se calme, on met les skis en cathédrale, et on continue en brassant jusqu'aux cuisses et en remplissant copieusement les chaussures.
Taré le mec ? Ouais, peut-être.
Mais là le Soleil apparait, faisant scintiller cette neige vierge posée sans vent, alors je me mets à apprécier chaque pas dans cette beauté si pure et tranquille. Pas un souffle, pas un bruit depuis que j'ai accepté ma petite galère, c'est magique.
Du plateau, l'arrête sommitale se dessine dans le brouillard ensoleillé, c'est samivelien !
Remise des peaux sur le plat, et arrête finale irréelle dans une petite brume sur laquelle se projette mon ombre des skis à la tête auréolée de beaux anneaux en avant plan des sapins en tenue d'hiver.
Quel beau sommet !
Descente excellente.
Remontée encore plus à pied...
Et je me suis pris à pester contre les skieurs irrespectueux qui ont détruit ma trace à pied en la suivant avec leurs skis peautés ! Si, si !
Dernière émotion de la journée: un skieur descend la bosse sommitale en me félicitant pour mon courage: "il fait bon être jeune !" Ca faisait bien longtemps qu'on ne m'avait pas traité de la sorte, mais venant d'un octogénaire...
Il se promène tout seul, apparemment conscient des risques. Respect !