Départ : Le Biollay (1275 m)
Topo associé : Pointe de Combe Bronsin, par le col du Loup
Sommet associé : Pointe de Combe Bronsin (2499 m)
Orientation : SE
Dénivelé : 1230 m.
Ski : 2.3
Sortie du mardi 1 décembre 2015
Conditions nivologiques, accès & météo
quelques lenticulaires à l'E, sinon grand beau - températures indécentes Etat de la route : qq plaques de glace isolées sans gravité
Altitude du parking : 1330m
Altitude de chaussage (montée) : 1330m
Altitude de déchaussage (descente) : 1330m
Activité avalancheuse observée : quelques coulées superficielles en versant S bien chauffé
Jusqu'au col du Loup, alternance de zones encore en neige légère et de zones profondément en cours de transformation, mais facile à skier. Quelques rochers traîtres tapis sous le manteau neigeux. Du col du Loup aux sources du Ht Gentil, excellente poudre légère. Idem ensuite mais après avoir coupé la piste quelques fois,compte tenu du faible enneigement, avons préféré la suivre. Aucun déchaussage mais encore une journée à ces températures et il n'en sera plus de même.
Skiabilité : 🙂 Bonne
Compte rendu (par taramont)
le Biollay - combe de Colomban - Pte de Combe Bronsin - Col du Loup - Sources du Ht Gentil - Lachat - route forestière
sous-titre : « Si peu de chemin parcouru et tant d'erreurs commises' » Serguei Essenine.
Partis trop tard vu les températures estivales de ce 1er décembre, une boucle manquante à l'une de mes chaussures, un gant parti dans la pente et pas retrouvé, un APN mal réglé, pas d'anti-botte alors que le phénomène était inévitable et a été fort pénible ; oui çà fait beaucoup je vous le concède mais nous étions 2 donc çà fait à peine plus que 2 sottises par tête ou plutôt par randonneur sans tête. Une boucle de chaussure ! voilà encore une chose à rajouter à son fond de sac : peut servir tous les 30 ou 40 ans, mais après expérimentation, ne s'avère pas indispensable, donc si forts de mon conseil vous vous étiez déjà précipités vers votre sac et avez enfourné cet accessoire, vous pouvez de nouveau le sortir.
Malgré toutes ces péripéties, ce fut une bien belle sortie. Bien sûr, on a sué plus que de raison. Avec un réchauffement tel, on verra bientôt des randonneurs en bermuda et chemises hawaïennes au risque de perturber les chamois par ce changement de végétation, et ambulante de surcroît (vu d'ailleurs un solitaire grignotant les arcosses en rive D du ruisseau de Colomban). De plus, les fortes odeurs de sueur, insolites en décembre, feront courir le plus grand des dangers aux randonneurs, un chamois étourdi ou réellement pressé, pouvant se tromper de cible en cette période encore très hot pour son espèce. On pourra peut-être aussi rencontrer des randonneuses en cache-poussière (vu l'état d'urgence, je préfère ne pas utiliser l’appellation ad hoc), non en raison d' une conversion récente (bien que les conversions soient plus ou moins obligées dans notre activité) mais simplement pour permettre à la brise des cimes de s'y engouffrer et provoquer ainsi un rafraîchissement bienvenu. Mais, si je puis me permettre un conseil, pas de couleur noire ! On a fait l'expérience avec nos pantalons et nous avons frôlé les brûlures au 2e degré sur nos parties les plus rebondies (heureusement, je ne suis pas concernée).
A part çà, cette façon d'aller à Combe Bronsin me paraît la plus judicieuse (merci Marc). On évite à la montée la route forestière longue comme un jour sans pain et la descente n'est pas à dédaigner. Basculer du Col du Loup vers les sources du Ht Gentil nous a permis d'avoir un tronçon en poudre de cinéma et avec la neige de printemps du haut, on a ainsi eu 2 saisons en une journée.
Inconditionnels du ski de printemps, précipitez-vous, c'est le moment ! Les versants S seront bientôt totalement transformés et, en E et N, là où les rayons de soleil n'arrivent pas en décembre, la poudre est intacte.
Bon, je vous laisse. Je pars à la COP21 défendre les intérêts de notre minorité bien affectée par le réchauffement dans la mesure où nous devons à présent partir avant le jour dès le mois de décembre. Et il faut aussi que je me fende d'une lettre au Préfet de Savoie pour lui demander une voie expresse réservée aux randonneurs se rendant dans un versant E. A la sortie d'Albertville, il a fallu patienter 5 précieuses minutes parmi tous ces gens visiblement en partance pour leur travail. Insupportable.
PS : au départ 3 jeunes gens guillerets partant visiblement pour un tour haut en couleurs - avons vu leurs traces plonger depuis le sommet dans un couloir N - leur voiture était encore là à notre retour - espérons qu'ils ont passé une journée aussi bonne que la nôtre