Départ : Le Biollay (1275 m)
Topo associé : Pointe de Colomban, depuis le Biollay
Sommet associé : Pointe de Colomban (2455 m)
Orientation : E
Dénivelé : 1330 m.
Ski : 2.3
Sortie du jeudi 28 novembre 2013
Conditions nivologiques, accès & météo
grand beau - chaud au soleilEtat de la route : RAS
Altitude du parking : 1275m
Altitude de chaussage (montée) : 1275m
Altitude de déchaussage (descente) :1280m
Activité avalancheuse observée : des coulées récentes (hier ou aujourd'hui même) dans les pentes S sous le sommet
Skiabilité : 🙂 Bonne
Compte rendu
Le Biollay, combe de Colomban, épaule W de la Pointe, Pointe, Pas de Freydon, combe de Colomban jusqu'au point 1950 environ, remontée jusqu'au promontoire au SE du col du Loup, Lachat, la Pautaz, le Biollay z
La mariée de la Pte du Dard avait déclaré forfait pour cause de voyage de noces, excuse recevable, s'il en est. Si vous ne comprenez rien, c'est normal ; vous pouvez utilement vous reporter à la sortie "Pte du Dard" du 26/11/2013 (je viens de me rendre compte que je viens d'inventer le "feuilleton skitourien"). Mais le hasard fait pourtant bien les choses : il restait un ami dévoué et disponible voulant bien me servir de skieur servant. Quoiqu'il en soit, ce sont bien les partenaires de vie des autres qui font les meilleurs compagnons de montagne....
Bref, direction Lauzière cette fois. Dans nos cerveaux où se bousculent tant de courses à faire absolument, il "suffisait" de faire le tri. Trois sélectionnées. Mais, personnellement du moins, je ne me sens pas capable de faire plus d'une dans la journée (le 28/11, les journées sont déjà très courtes).
Le coup de sabre de la Balme a été écarté pour cause de fréquentation frénétique les jours précédents, les Marmottes Noires pour cause de départ trop bas. Va donc pour la Pte de Colomban.
A 9h30, le parking s'avère déjà trop exigu mais seules quelques personnes s'engouffrent dans la piste forestière (défendue il est vrai par un panneau "danger avalanche"), piste bien verglacée, coupée par plusieurs mini-gués traîtres, mais qui garantit un accès bien plus direct que la route de la Pautaz, longue comme un jour sans pain.
Très vite, il s'avère que, traumatisée par la glacière du Lac Tournant (cf. épisode précédent du feuilleton), j'ai un peu forcé sur l'équipement. Et c'est ainsi que mon malheureux compagnon a dû assister à un streap-tease digne d'une effeuilleuse sur le retour mais encore suffisamment souple pour ôter son collant en 2 temps, 3 mouvements et sans déchausser. Espérons que ce ne soit pas à présent lui qui soit traumatisé...
C'est donc suant à grosses gouttes sous le généreux soleil lauzérien que je pensais à la mariée sans doute en train de claquer des dents sur les pentes de l'Etna.
La chaleur n'augurait pas d'une descente d'anthologie sur ce versant. Des coulées récentes déboulées des pentes S de la Pointe coupaient d'ailleurs la trace de la pente menant à l'épaule W.
Mais l'ami Marc avait bien étudié l'affaire.
En débouchant sur l'épaule, enfin un peu de fraîcheur. C'est skis sur le sac que la dernière 50aine de mètres ont été franchis : quelques pas sur des rochers glissants mais de bonnes prises de main.
Au sommet, rien que nous, pas de vent, un panorama de 1er choix.
Cependant, vu mon train de sénatrice, il n'était plus question de rêvasser. Direction arête N que l'on franchit tant bien que mal en louvoyant entre les rochers et les plaques glacées en contrebas versant W pour déboucher au Pas de Freydon qui permet de rebasculer versant E. Petit toboggan de quelques mètres à négocier en style luge avant de pouvoir chausser. La pente est un peu raide mais a belle allure : la poudreuse n'attend que nous pour s'éployer. C'est le moment de vérité : la boucle imaginée par Marc s'avère définitivement du grand art.
Parvenus (enchantés) au replat à environ 1950m, on repeaute pour rejoindre le merveilleux promontoire à proximité du col du Loup : petite remontée d'une centaine de mètres.
Poudreuse jusqu'à la piste, particulièrement légère en bordure de forêt, piste bien enneigée jusqu'à 20m de la voiture, bières fraîches sans être glacées. Qu'aurions-nous pu souhaiter de plus ?
photos de Marc