Départ : All'Acqua (1600 m)
Topo associé : Pizzo Cavergno, depuis All'Acqua, par la Kastellücke
Sommet associé : Pizzo Cavergno (3223 m)
Orientation : NE
Dénivelé : 1700 m.
Ski : 3.2
Sortie du dimanche 3 juillet 2016
Conditions nivologiques, accès & météo
Grand beau, vent modéré de Nord, le versant Nord des Alpes resté sous les nuagesEtat de la route : dégagée
Altitude du parking : 1900
Très bonnes conditions en haute montagne, une fois accepté le portage pour atteindre la base du couloir.
Altitude de chaussage (montée) : 2600
Altitude de déchaussage (descente) : 2450
Activité avalancheuse observée : néant
Lieu | Alt. | Ori. | Heure | Qté. | Type | Com. |
---|---|---|---|---|---|---|
Couloir | 2450 | W | 06:00 | 0/60 | Névé | |
Glacier | 2800 | NE | 08:00 | 5/150 | Moquette | |
Glacier | 3100 | E | 09:30 | 10/150 | Transfo lourde |
Skiabilité : 🙂 Bonne
Compte rendu
Cela fait longtemps que je lorgnais vers le Basodino. Cependant, l’idée de le gravir à skis début juillet ne m’avait jamais effleuré… jusqu’à cette saison 2015/16 un peu étrange, qui semble vouloir se finir aussi tard qu’elle a commencé. J’embarque mon ami autrichien Mark, habitué des expéditions en tous genres, dans ce plan potentiellement foireux. Plusieurs inconnues : où va-t-on chausser ? Le refuge est-il un bon plan ? Et surtout, comment va-t-on vivre le quart de finale Allemagne-Italie ?
Après une heure de jardinage et une heure de plat, skis sur le sac, l’arrivée à Maria Luisa est brumeuse, humide voire lugubre. Mais à l’intérieur, c’est un petit morceau d’Italie. Le bar est bien achalandé en grappa, et y trône une superbe machine à espresso qui augure d’un réveil en fanfare. Première inquiétude en découvrant le prix du vin : à 1 euro le verre et 6 euros le litre, la soirée s’annonce à haut risque. Seconde inquiétude en découvrant qu’il y a du Wifi : à peine quelques secondes après avoir trouvé le match en streaming sur la RAI, dix Italiens s’agglutinent autour du minuscule écran de mon iPhone, dont l’espérance de vie s’annonce inversement proportionnelle à la probabilité, forte, que le match se finisse aux tirs aux buts.
N'en déplaise aux Italiens, l’iPhone sera éteint en même temps que moi, peu avant les prolongations. C’est donc sur le score de 1-1 que nous entamons la montée à la Kastellücke, d’abord par un vieux pierrier, puis par une bonne neige de névé. Arrivés au col, côté suisse, les téléphones catent à nouveau. C’est donc en territoire neutre que nous apprenons la défaite italienne. Qu’importe, il est temps de reconnaître la suite de la montée, sur un glacier aussi impressionnant que tourmenté - nous sommes au Tessin et à moins de 3000 - mais par un temps qui s’annonce splendide après dissipation des derniers nuages. La neige est bonne, les couteaux et crampons resteront dans le sac jusqu’au sommet qui nous livre un panorama inédit à 360° sur le Mont Rose, l’Oberland, le Tödi, l’Adula, au loin la Bernina, et enfin la Grigna qui annonce le lac de Côme.
La descente s’avèrera très bonne, sur une neige revenue à souhait, sauf sous la Kastellücke où elle est restée bien béton. Pause déj à Maria Luisa et remontée baskets aux pieds vers la Suisse, au milieu de pâturages grouillant de marmottes, sous l’oeil interloqué des VTTistes et randonneurs italiens, qui cherchent la neige des yeux… Une bien belle sortie pour clôturer la saison. A moins que …