Départ : Le Premier Villard (Pont du Merlet) (1053 m)
Topo associé : Pic Nord du Merlet, Grand tour par la combe du Merlet
Sommet associé : Pic Nord du Merlet (2563 m)
Orientation : T
Dénivelé : 1730 m.
Ski : 2.3
Sortie du mardi 17 décembre 2013
Conditions nivologiques, accès & météo
parce que vous pensez que nous sortons si le temps n'est pas idéal ? pas de nuages, pas de grosse suée, pas d'onglée, donc aucune raison de se plaindreEtat de la route : passages en glace sur la route forestière mais pneus neige suffisant si conducteur pas trop quiche
Altitude du parking : 1280m
Altitude de chaussage (montée) : 1500m
Altitude de déchaussage (descente) : 1500m
Activité avalancheuse observée : néant
Neige très changeante allant d'exécrable à sublime avec cependant une prédominance de neige croûtée allant de facile à abo
Le déficit d'enneigement se fait sentir : on ne peut pas chausser à la voiture, les cailloux guettent sournoisement, des blocs sont à éviter et les pentes s'avèrent plus raides qu'avec un enneigement correct. A mon avis, pour apprécier ce tour à sa juste valeur, mieux vaut attendre des temps meilleurs
Skiabilité : 😐 Correcte
Compte rendu (par taramont)
Route forestière du Bois du Nant (virage à 1280m), Col du Merlet, Refuge du Merlet (pour Marc seulement), Col 2459 du Bâcheux, Col de la Lavoire
Je m'étais pourtant juré de ne plus repartir avant la prochaine chute de neige ! Mais le serment d'un randonneur addict vaut celui d'un ivrogne. Ce ne sont d'ailleurs pas toujours des individus différents....
MAIS : sortir avec Marc est toujours un grand plaisir si, comme moi, on souhaite des choses apparemment antinomiques, à savoir la solitude et la sécurité. On se voit au départ et à l'arrivée en décapsulant la bière. Au milieu, eh bien, on se voit de temps en temps de loin mais systématiquement aux endroits scabreux où je suis attendue et surveillée. Ce que je dois dire aussi c'est que sa trace est top : efficace, confortable et esthétique (très important). Si j'avais vu surgir le fantôme de Samivel pour le féliciter, je n'aurais pas été autrement surprise.
Mais arrêtons là l'apologie de ce randonneur haut de gamme : déjà comme çà, il n'arrive plus à faire face à toutes les sollicitations de ses multiples groupies et sa semaine de retraité n'a hélas que 7 jours....La seule chose qu'il apprend avec moi, c'est de faire durer le plaisir : j'arrive toujours à donner du temps au temps...
Donc aujourd'hui, nous voilà partis pour un "tour du Pic N du Merlet", pas celui du topo, mais une version abrégée, ce qui ne veut cependant pas dire que c'est une promenade apéritive.
Les cantonniers de St Alban n'avaient pas soigneusement poncé la route du Bois du Nant mais l'automobile est cependant monté vaillamment jusqu'à l'épingle à cheveux d'où part la piste rejoignant le torrent du Merlet.
A 1500m, on peut enfin chausser. Avec le déficit d'enneigement actuel, il est fortement recommandé de ne pas essayer de couper la piste, arcosses et blocs erratiques sournoisement cachés vous ramèneraient dare-dare dans le droit chemin.
Après les cantonniers, une autre corporation, les chasseurs, ont été surpris en flagrant délit de négligence : jusqu'aux Granges, on pouvait suivre une trace....de sang provenant vraisemblablement d'un sac à dos rempli de chair de chamois fraîchement découpée, ce qui fait un peu désordre dans un paysage paisible.
Le col du Merlet, déjà bien ensoleillé, ne présentait aucunedifficulté, ni d'un côté ni de l'autre. Pour basculer versant W, il faut déchausser sur quelques mètres et pour remonter ensuite vers le col 2459 du Bâcheux, il suffit de descendre d'une centaine de mètres. Marc en a descendu davantage puisqu'il a été en sus en pélerinage au refuge du Merlet. Ce qui met un bon 200m de plus à son crédit du jour. Mais quand on aime, on ne compte pas !
Le couloir d'accès au col 2459 du Bâcheux nous a donné un peu de fil à retordre. Bien sûr, pour moi, les difficultés étaient aplanies en amont : mon brise-glace privé cassait la croûte (de neige ! parce que l'autre, on l'a complètement oubliée dans le feu de l'action) et je n'avais plus qu'à essayer de tasser le sucre en poudre du dessous ; 1 pas en avant, 1/2 en arrière mais bon, ce n'était pas très long.
Au col, je découvrais le vallon du Bâcheux, le soleil caressait les rochers et en-dessous tout était dans l'ombre, sans nulle trace. Le départ du col, en neige très dure n'a pas été facile pour moi : mes vieux skis "cailloux" se souvenaient encore vaguement qu'ils avaient eu des carres dans le temps et auraient bien aimé les revoir à ce moment-là. Mais là encore le passage en neige dure était bref et plus bas, même si la neige était très changeante, c'était honnêtement skiable, surtout le bas après la traversée vers le lac.
Et c'est là qu'il faut repeauter une nouvelle fois, pour se diriger vers le col de la Lavoire, surmonter un petit ressaut raide en poudre fuyante, impossible à tasser. De nouveau, la difficulté est de courte durée. D'ailleurs, pour la corser, mon coéquipier a même remonté la combe avec une seule peau.
Au col de la Lavoire, derniers rayons de soleil, la pente est agréable, facile à skier dans le haut en neige dure transformée et dans le bas où le soleil n'arrive guère en cette période de l'année où elle reste poudreuse.
Quant au vallon après les Granges, bien trafolé par beaucoup de passages à pied/raquettes, ce n'est pas la partie la plus enthousiasmante d'autant plus que les jambes ressentent la bambée qu'elles ont vaillamment assuré.
ceci sera la fin du feuilleton saison 1 - automne
rdv après le 21/12 pour la saison 2 : hiver (s'il veut bien arriver)