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Sorties > Queyras - Alpes Cozie N > Magic Queyras : hold up en trois sommets

Magic Queyras : hold up en trois sommets

Massif : Queyras - Alpes Cozie N
Départ : Pont de Lariane (Molines En Queyras, Fontgillarde) (2020 m)

Topo associé : Pic du Fond de Peynin, Traversée Lariane-Abriès

Sommet associé : Pic du Fond de Peynin (2912 m)

Orientation : N

Dénivelé : 1700 m.
Ski : 2.3

Sortie du samedi 18 février 2017

gilfallet

Conditions nivologiques, accès & météo

Grand beau
Etat de la route : ras Altitude du parking : 2024
Altitude de chaussage (montée) : 2024
Altitude de déchaussage (descente) : 1500
Activité avalancheuse observée : des coulées anciennes sur les contre pentes
Une poudre excellente ***** dans les descentes N et NE jusqu'à 2000m
Une neige rare ou croutée en dessous de 2000

LieuAlt.Ori.HeureQté.TypeCom.
Parking2000SPoudre lourdeEn dessous de 2000, c'est pas très bon
pentes2800NEPoudrepoudre ***** dans les descentes N et NE

Skiabilité : 😄 Excellente

Compte rendu

Pont de Lariane, Pic du Fond de Peynin, Pic Coni Borni, Sommet de Querlaye
4 Days in the Magic Queyras, soleil de feu et neige de film, cela valait bien un petit récit, non ? Mais lequel ? L'ouverture par le Pic de Ségure ? Le jour sans fin qui nous vit franchir la barre des 2000 mètres de dénivelé ? Le tour sublime de la Tête de Longet depuis le refuge de la Blanche par le Col de la Noire, aux portes de l'Ubaye ?

Non, ce sera le jour 2 :

« Hold Up en trois sommets »...

C'était le dimanche, me semble-t-il. Les jours se suivent, ensoleillés et blancs, difficiles à distinguer sur les pages d'un calendrier. Nous étions quatre. Il y avait François, l'enfant du pays, même si il ne l‘était pas. C'est lui qui a sorti ce rêve de son chapeau, l’homme aux cuissots magiques. Il y avait Vanina, la grâce et le sourire dans l'effort, comme dans le style de son ski épuré, et parfait. Vanina, l’évidence même que la femme est l’avenir, aussi, de la montagne. Il y avait Jacques, le flegme et la classe de ceux qui n'ont rien à prouver, et qui savent garder le silence, lorsque vient la souffrance. Puis il y avait JP, pour qui chaque sommet se gravit comme on grimpe un talus, en courant, et se descend comme on dévale un toboggan. Un enfant s’amusant dans un jardin d’enfant : sans se poser de question, fonçant simplement tête en avant, et tant pis pour la technique et les conseils savants. Et puis moi, mes Black Crows, et mon petit penchant à acclimater sur chaque sommet, un peu de mon ‘MAM’ – et après, ça va mieux. Une drôle d’équipe, improbable, hétéroclite, mais, oh combien magnifique. Car oui, nous étions bien, ce jour là et ceux qui suivirent, magnifiques.
Nous sommes partis vers 9h00, depuis le Pont de Lariane où nous avions laissé notre voiture. Nous avons gravi la pente sud de Caramagne, clairsemée, navigant entre les plaques d'herbe et de terre, suivant les lointains tintements des couteaux à skis suspendus au sac à dos de JP, cloches bovines rythmant notre ascension dans la chaleur piquante du soleil montagnard. Puis, l'altitude aidant, le manteau ramolli s’épaissit, nous conduisant, plus haut, à 2900 mètres, jusqu'au sommet. Le Pic Fond de Peynin, et son Kern imposant, notre premier objectif. Nous ne savions pas, alors, que nous participions à un véritable hold-up. Car ce premier sommet franchi, après les premiers 900 mètres de dénivelé, allait nous dévoiler un trésor : ses pentes orientées NE. Des pentes restées froides, à l’abri d’une météo printanière trop précoce. Bien à l’abri. Protégeant un manteau fait de poudre, légère, fine et froide, ne demandant qu’à voler. Et nous, nous avons volé. Prudemment, un à un, nous nous sommes abandonnés aux pentes enneigées. Elles nous ont portés, comme la vague porte le surfer. La poudre a volé autour de nos spatules, et le son souple et feutré de la neige nous a enveloppé. Seuls, suspendus dans ce moment fragile, nous nous sommes abandonnés à la montagne, qui nous a accepté. Oui, nous volions, je crois bien, dessinant les vallons de courbes délicates, dans cette montagne jusque là restée immaculée. Seuls, chacun dans son rêve, jusqu’en bas, où nous nous retrouvions, balbutiants, hébétés, les sourires aux lèvres, les yeux ne parvenant à lâcher, derrière nous, les stigmates graciles de nos évolutions… Que dire de plus ? Nous avons replacé les peaux sous nos skis, pour remonter le Pic Coni Borni. 500 mètres encore à avaler. Et alors ? Si il y en avait eu 1000, nous y serions allés ! 2884 mètres, le Pic est là, les souffles sont courts, mais bientôt, la valse blanche pourra recommencer. Nouvelle pente NE. Nouvelle offrande de la montagne. Nouvel envol. Peut importe les cuisses qui brulent, juste le son feutré, et la main invisible qui nous porte. Voilà, nous en sommes là, à ce moment, magnifiques. Simplement. Il n’y a rien de plus à dire. Il y a juste à remonter la dernière partie, jusqu’au denier sommet. La Querlaye, à 2900 mètres d’altitude. Et puis recommencer. Ignorer la fatigue, juste recommencer. Plonger dans cette pente, s’oublier dans les vallons des Près de Lauze, jusque dans la vallée, tout en bas, de l’autre côté… Le soleil a baissé. La fatigue s’est installée, juste là, à côté du bonheur. Et nous sommes rentrés, fatigués, et heureux. Magnifiques...

Ascension #1
Ascension #1
Pic Fond de Peynin
Pic Fond de Peynin
Just...
Just...
Je ne sais plus où...
Je ne sais plus où...
Magnifiques...
Magnifiques...

Commentaires

R
rico04, le 26.02.17 23:13

Votre commentaire et les photos m'avaient bien remotivé à ressortir les skis, mais malheureusement une semaine après les conditions sont toutes autres. Le réchauffement a fait son action. On se croirait début Mai. La neige qui vole s'est transformée en un immonde champ où alternent des plaques durcies qui s'effondrent sous les skis car reposant sur une neige pulvérulente dessous, et de la transfo bien lourde, ceci pour le versant NE après le col. Le retour sur Fongilarde se ferait mieux à ski nautique tant la neige est gorgée d'eau... sinon merci quand même pour le CR, le coin est magnifique 😉

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