Départ : Villar d'Arêne (Pont d'Arsine) (1667 m)
Topo associé : Pic de Neige Cordier, En boucle par le glacier des Agneaux
Sommet associé : Pic de Neige Cordier (3614 m)
Orientation : T
Dénivelé : 1600 m.
Ski : 4.1
Sortie du dimanche 18 mai 2014
Conditions nivologiques, accès & météo
Etat de la route :
Ouverte
Altitude du parking : 1700m
Altitude de chaussage (montée) : 2100m environ, sous Chamoissière
Altitude de déchaussage (descente) : 2000m environ, au-dessus du Lac Pers
Activité avalancheuse observée : RAS
Lieu | Alt. | Ori. | Heure | Qté. | Type | Com. |
---|---|---|---|---|---|---|
Sommet - bas du glacier | 3600 - 2900 | NW | 10h30 | 5/? | Dure | 5cm de poudre de la nuit sur une neige dure avec bon grip |
Bas du glacier - barre rocheus | 2900 - 2400 | W | 11h | 5/? | Moquette | A poils courts |
Sous la barre rocheuse | 2400 - 2000 | 11h30 | 10/? | Moquette | A poils longs mais pas lourde non plus |
Skiabilité : 😐 Correcte
Compte rendu
2e jour au refuge de l'Alpe de Villard d'Arêne. Après une nuit plus courte que prévue (une bande d'amis, ça fait forcément du bruit, enfants ou adultes, sans parler des ronfleurs ensuite !), je pars sous la pleine lune pour Neige Cordier.
On chausse sous l'itinéraire de l'épaule de Chamoissière, ou alors on peut rester sur le sentier et chausser au pied de l'éperon rocheux qu'il faut surmonter (portage efficace : il vaut mieux marcher sur les névés que s'amuser à déchausser 15 fois avant d'atteindre ce point).
A partir du rognon rocheux, on trouve une petite pellicule de fraîche légère tombée dans la nuit. Les Agneaux commencent à prendre le jour, Neige Cordier aussi, ça flamboie derrière moi : le bonheur !
A 6h, je remarque que le couloir prend déjà le soleil. Je me hâte mais ne l'atteindrai qu'à 7h. Là, le combat commence : la neige a déjà réchauffé et je m'enfonce parfois jusqu'aux genoux. Je reste prudemment en rive droite à la vue de la corniche qui menace tout là haut. Au tiers inférieur du couloir, j'hésite à traverser rive droite pour remonter une courte vire et me retrouver dans la face, sans corniche au-dessus de la tête, mais dans le doute, je préfère rester dans le couloir, puisqu'en restant bien rive droite, on n'est pas tant sous la corniche.
A 8h en haut du couloir, la vue est déjà magnifique. Je remonte encore un peu à pied et chausse les skis à un petit replat. La dernière partie skiable est striée d'anciennes traces partiellement recourvertes, dont certaines flirtent avec la corniche.
Certaines traces mènent à l'arête, mais je choisis de traverser versant ouest pour aller chercher le couloir. Ce faisant, je manque de m'en coller une quand la couche de fraîche se barre sous mon ski aval. Le couloir W est en bonne condition, mais non tracé. Un peu de glace dans l'étroiture, mais ça passe. Au sommet, je constate que les nuages commencent à bourgeonner un peu partout : 2-3 photos et c'est parti pour la désescalade. Au col Emile Pic, je constate qu'une bonne partie de la descente est encore à l'ombre. J'hésite un instant, mais préfère skier de la neige dure de jour que de la transfo dans le brouillard. Au final, avec la petite couche de fraîche, c'est très bon. Le cheminement à vue se fait encore bien. Je suis passé au centre au départ, puis plutôt rive droite. J'ai évité les premiers séracs par la gauche et les derniers par la droite. Ensuite la grande pente ouest est en bonne transfo. Arrivé au-dessus des barres, j'essaie de me remémorer mes observations de la veille et tire plutôt à gauche. Bingo ! Je repère 2 bout de couverture de survie tenus par des pierres. On descend dans des vires herbeuses et il y a un pas sur rocher pour prendre pied sur le cône, encore bien portant.
Descente tranquille ensuite. Je croise le groupe de randonneurs des Papas + enfants, puis Michel qui revient de la Grande Ruine. J'apprends que j'ai un pneu crevé ...
Au parking, avec toutes les péripéties du changement de roue, il me faudra pas loin de 2h pour décoller. Un grand merci à Michel pour son assistance du début jusqu'à la fin, et pour la bière de consolation !
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