Départ : Villar d'Arêne (Pont d'Arsine) (1667 m)
Topo associé : Pic de Chamoissière, Epaule, par le Glacier de Chamoissière
Sommet associé : Pic de Chamoissière (3207 m)
Orientation : NE
Dénivelé : 3200 m.
Ski : 3.3
Sortie du mardi 15 avril 2014
Conditions nivologiques, accès & météo
J1 : couvert au départ le 13/4 mais ciel s'éclaircissant rapidement, on a pu être au frais jusqu'au moment où on quitte le fond du vallon, très chaud ensuite
J2 : grand beau avec un peu de vent à la Brêche Giraud-Leyzin
J3 : grand beau avec fortes rafales de vent du NEtat de la route : pk au Pied du Col
Altitude du parking : 1700m
Altitude de chaussage (montée) : J1 au pk par la piste de fond, déchaussage pour passer le verrou et rechaussage aux Voutes - J2 au refuge Adèle Planchard - J3 au refuge de l'Alpe de Villar d'Arêne
Altitude de déchaussage (descente) : idem sauf à J 3, plus de rechaussage "payant" après le verrou
Activité avalancheuse observée : néant
Pour la Grde Ruine, 1/3 supérieur encore un peu gelé avec bcp de "rails", ensuite, excellent jusqu'en bas
Sur le glacier de Chamoissière, montée rendue difficile par le transport de neige partiellement sur des plaques dures ; par contre, descente tip top, un peu dure sur la partie supérieure la moins pentue, ensuite neige froide assez facile à skier, puis neige légèrement revenue
Skiabilité : 🙂 Bonne
Compte rendu
Avec Marc et Patrick
Villar d'Arêne (Pied du Col, Refuge Adèle Planchard, Grde Ruine par la voie normale, Refuge de l'Alpe de Villar d'Arêne, Epaule du Pic de Chamoissière, Pied du Colee
Le samedi soir, j'avais RDV au Gîte du Pas de l'Ane avec les petits hommes en vert (cf. photos) venus, non pas de Mars, mais de Nice. La piste de ski de fond avait encore de beaux restes. Toujours çà de gagné sur une espèce de voyage intersidéral qui vous mène direct de la vallée riante au monde de pics et de rocs (petit rab dû à un défaut d'attention qui nous a obligé à redescendre droit sur le petit bassin du Plan de l'Alpe).
Toujours soucieuse de suivre les conseils avisés, j'ai suivi ceux de notre gourou à tous (oui, je parle de toi, Jeroen !) qui préconise en matière d'alimentation du randonneur : 1 barre tous les 1000m, j'ai avalé ma barre, et n'en ayant qu'une en poche, ai commis quelque excès en remplaçant la 1/2 barre à laquelle j'avais droit par un berlingot de lait concentré. Je n'ai jamais compris comment une si petite barre pouvait donner un si grand coup ! Enfin, tout a une fin : nous voici à la table d'Adèle (ou plutôt à celle de Noémie et Aurélien dont l'accueil discret et néanmoins chaleureux est à souligner) en face de l'autre Barre, un spectacle de telle qualité que l'on ne le conseille qu'à ses meilleurs amis, les petits hommes verts p.ex. Après une (petite) sieste dont certains se gaussaient, j'étais à nouveau d'attaque pour envisager l'ascension de la Grde Ruine sans trop de risque d'en ressembler à une. Paisible soirée en compagnie de Nicole et Marc (encore un ! la montagne en paraît truffée !) et quelques autres dont 2 jeunes gens fort sympathiques qu'on retrouvera au pk à J3 après leur tour de la Meije, prêts à remonter à l'Alpe de Villar d'Arêne dans la foulée ! Grand soir et petit matin grandioses : pleine lune et soleil rouge sang. Aucune difficulté jusqu'à la Brêche Giraud Leyzin où on se fait un peu épousseter, rimaye quasi fermée et une belle échelle de Jacob pour mener à l'arête finale (nécessitant quand même un peu d'attention à la descente). Une neige de cinéma, les petits hommes verts ne regrettent ni Mars ni la Prom.
Refuge de l'Alpe bondé mais géré de main de maître. Je bavarde avec un solitaire grenoblois bien avenant pendant que mes compagnons se bichonnent. A table, des parisiens nous vendent Chamoissière alors que je penchais plutôt pour le col des Agneaux (bien qu'il n'ait plus de col que le nom). Aucun regret même si la montée m'a donné du fil à retordre avec cette neige fuyante et ces conversions limites (pour moi !) ; finish à pied pour moi donc. Dans toute la montée, peu de vue mais quelle compensation une fois parvenu à l'épaule ! Encore une descente haut de gamme, le groupe et le trio qui nous suivaient ont un peu attendu là-haut mais les Martiens avaient encore un délai de route donc on a filé, manquant décapiter une marmotte effectuant sa première sortie ! Sous les pentes S des Combeynots, les chamois cherchaient un peu de chaleur. J'ai laissé, à regret, tout ce petit monde entre soi et les amis aussi, les routes vers le N et vers le S se séparant au Pied du Col mais avec un petit lien de plus entre nous, celui que crée la beauté et les émotions partagées.