Départ : Bonnenuit (1670 m)
Topo associé : Pic Blanc du Galibier, versant NE
Sommet associé : Pic Blanc du Galibier (2955 m)
Orientation : NE
Dénivelé : 1000 m.
Ski : 2.2
Sortie du dimanche 11 juin 2017
Conditions nivologiques, accès & météo
Temps éclatant sans chaleur excessive (un petit air frais)Etat de la route : bcp de motos et de vélos
Altitude du parking : 2430m au-dessus de l'épingle de Colomban Noir
Altitude de chaussage (montée) : 2400m
Altitude de déchaussage (descente) : 2300m
Activité avalancheuse observée : néant
Aucun regel nocturne. dans les parties raides, trace fuyante par moments ; c'est pourquoi j'ai préféré monter à pied sur la crête.
descente excellente (neige souple sur névé ferme) sur environ 300m puis à 2500m, j'ai eu une indigestion de gaufres dans levallon de l'Anesse, rendant le ski peu agréable, suis donc remontée pour descendre côté Fontaine Lombarde où le névé était encore bien skiable en évitant si possible l'exposition E
la course peut encore être recommandée, ss condition de regel nocturne
Skiabilité : 😐 Correcte
Compte rendu
départ à mon campement au-dessus de Colomban Noir - descente dans le vallon de Fontaine Lombarde - sortie sur la crête en contrebas du col -à pied jusqu'au sommet - descente du sommet en N - vallon de l'Anesse jusqu'à 2500 - remontée de 200m puis descente par Fontaine Lombarde
Piquée au vif par une remontrance publique – laquelle n'était qu'à demi justifiée - la Dame de Pics hésita entre se suicider, jeter le gant ou tenir sa promesse.
Sa promesse d'aller caracoler à la prochaine pleine lune.
Le choix fut vite fait : le suicide comme le duel pouvaient attendre, il y aurait sûrement d'autres occasions.
En bonne reine fainéante, elle installa sa litière non loin de la route, en bonne reine prudente, derrière un monticule la rendant invisible des manants.
La beauté de la nuit n'eut rien à envier au jour et le sommet combla la dame de Pics. Elle put y converser avec une consoeur, la reine Meige et, quelle surprise, avec un sympathique sujet de son petit royaume de Chartreuse.
Redoutant une fin que sa soif de skier ne saurait supporter, elle vit arriver la dernière langue de neige – mais hélas pas la dernière mauvaise langue – avec l'angoisse du condamné.
Elle supplia : « Encore un virage, Monsieur le Bourreau » !
L'exécuteur des Hautes Oeuvres se laissa attendrir par 2 olives de Nyons.
Elle fit son ultime virage.
Puis le couperet tomba.
Dans un dernier éclair de conscience dans sa tête qui roulait déjà dans le Torrent de Fontaine Froide, elle se laissa choir dans un parterre de lys blancs et d'asphodèles, pour faire plus romantique.
Un peu plus tard, de sa tombe bordée de taupinières lui faisant comme une haie d'honneur de montagnes miniaturisées, on entendit sortir une lamentable lamentation, plus du genre tube éculé que Lucia de Lammermoor :
« Le ski c'est fini
Et dire que c'était mon dernier p'tit tour
Le ski c'est fini
J'crois bien que j'y retournerai un jour »
Addio
Rideau
PS 1 : De cette dernière carte, l'auteure est redevable à Jujutriple (3/6) qui, pour sa 1ere contribution, su être instructif et inspirant. Merci ! (je n'avais pas vu celle de Jérôme Donneaud avant de partir)
PS 2 : pour le factuel : il n'y a ni lys blancs ni asphodèles dans le secteur (pour ça, il faut aller en Oisans) mais, quoique jolies, les anémones n'ont pas le même panache.
PS 3: j'espère ne pas avoir abusé du "champ libre" et que mon titre passera la censure
PS 4 : je ne répondrai à aucun commentaire (n'oubliez pas : je suis morte !)