Départ : La Marionnaise (les Sestrières) (1980 m)
Topo associé : Pic Blanc du Galibier, Combe Sud-Est
Sommet associé : Pic Blanc du Galibier (2955 m)
Orientation : SE
Dénivelé : 970 m.
Ski : 2.2
Sortie du samedi 10 décembre 2016
Conditions nivologiques, accès & météo
Grand beau - léger vent au sommetEtat de la route : RAS (la "route de secours" est opérationnelle)
Altitude du parking : 1980m
Altitude de chaussage (montée) : 1980m
Altitude de déchaussage (descente) :1980m
Activité avalancheuse observée : RAS
Neige dure en phase de dégel superficiel à la montée (couteaux utiles pour le dernier raidillon. Neige de printemps, une vraie piste tout au long de la descente
Skiabilité : 🙂 Bonne
Compte rendu
Excusez-moi, sans doute influencée par Magritte avec sa pipe, j'ai trouvé que ce que j'ai fait aujourd'hui est du même acabit. Ça avait bien l'air d' être une randonnée mais on ne peut pas appeler ça comme ça, faudrait trouver un autre vocable.
La classique des classiques ce n'est pas le Cantique des Cantiques (bien qu'il soit « venu, sautant sur les montagnes, bondissant sur les collines » mais ce n'était pas « la voix de mon bien-aimé », juste un chamois qui m'a coupé la route à l'approche du col du Lautaret) donc la classique des classiques, c'est une basique, ni acrobatique ni chaotique, et on n'y est jamais seul.
Mais justement, c'est là que le bât blesse : trop de drôles et de drôlesses (beaucoup de transalpins aujourd'hui) rêvent de dessiner des S en face de Meije, la Déesse. Le Pic Blanc c'est un peu à la rando à skis ce qu'est le chemin de St Jacques à la rando pédestre : quand on ne sait pas où aller, on se laisse aller à la facilité. C'est ce que j'ai fait. Et ne le regrette même pas.
Le temps était printanier : au moment de démarrer (9h30) j'ai même vu une voiture décapotée descendant du col ! Or, flâner est une belle occupation pour un printemps tardif (oui, je sais, faut pas confondre le premier verre avec la primevère) et comme j'avais lu quelque part que l'effort est payant et que je n'avais pas pris mes sous, eh bien j'ai pris mon temps.
Bien m'en a pris d'ailleurs : dès que le bus d'italiens eut entamé sa descente, j'avais le sommet pour moi seule. Et ceux qui montaient encore étaient à des années lumière. Moi, j'en ai pris un de bain (de lumière), j'ai fait un peu la conversation avec la Meije, ma belle vis-à-vis. Elle m'a dit qu'elle était heureuse d'être séparée de ce Pic Blanc, qui draine les foules et les odeurs de crème solaire, par toute une vallée.
Et puis, j'ai emprunté le km vertical de piste bien damée tout du long par les précédents. Une descente sans effort (donc payante, comprenne qui pourra), un régal, mais pas une rando.