Départ : La Ruchère (1120 m)
Topo associé : Petit Som, De la Ruchère
Sommet associé : Petit Som (1772 m)
Orientation : N
Dénivelé : 825 m.
Ski : 2.1
Sortie du mercredi 6 mars 2019
Conditions nivologiques, accès & météo
ciel se couvrant petit à petit mais qq coins de ciel bleu, le soleil a même percé
température clémente
vent violent supportable entre les rafales, intervalles permettant de faire 2 ou 3 pasEtat de la route : RAS
Altitude du parking : 1120m
Altitude de chaussage (montée) : 1120m
Altitude de déchaussage (descente) : 1120m
Activité avalancheuse observée : RAS à part la coulée habituelle sur le chemin
Très bon enneigement résiduel
Neige dure se ramollissant très discrètement au-dessus de la forêt dans les contrepentes E. Dans la forêt, dure, mais bon grip, encore des zones lisses à trouver. Au sortir du bois, et jusqu'au pkg : excellent
Skiabilité : 😐 Correcte
Compte rendu
topo + remontée 200m depuis le replat de la Charmette
Mais quelle idée d'aller au Petit Som ce matin ! Tout le monde sait que c'est le sommet le plus venteux de la planète juste après l'Aconcagua ! Commodité/proximité/pas encore vu le versant N cette saison/pas de portage/pas de bouchons/peu de temps : j'avais un train à prendre.
En fait de train, il y en avait flopée qui passaient en rugissant sur la ligne Rochers des Eparres – Roche Rousse. Pourquoi ? Je vous le demande ! Aucun voyageur à la gare de triage de Léchaud. Quelques retardataires – les premiers, je les ai pourtant prévenus de ce qui les attendait – ont poursuivi leur voyage malgré tout. Si ce soir, il manque quelqu'un à l'appel, c'est que l'intéressé se sera envolé vers, on le lui souhaite, des cieux plus cléments.
Sachez-le : Mr le Petit Som n'a pas voulu de moi aujourd'hui. Il m'a jetée comme une malpropre à l'approche de la crête entre son sommet et Léchaud. Oui, je dois humblement avouer que, comme une brave poule de bruyère harcelée par trop de prétendants, je me suis abritée dans les derniers petits sapins pour jeter l'éponge et faire des manips délicates.
Je craignais le pire pour la descente mais le pire, comme on le sait, n'est pas toujours certain. Infime décaillage en contrepentes E, béton ailleurs mais avec un bon grip, vent supportable en restant bien à G.
De sorte qu'au replat de la Charmette, j'avais repris du poil de la bête et que l'espoir, l'indécrottable espoir qui nous fait vite oublier ce qu'on vient de vivre pour nous relancer vers notre idée fixe, donc l'espoir que le soleil perce, que le vent se calme, que le béton décaille a repris vie et m'a fait repeauter.
On aurait pourtant donné le Bon Dieu sans confession à cette combe aguicheuse. Pourtant 200m plus haut, j'ai compris qu'elle essayait de me rouler dans la blanche farine, car là-haut, les derniers sapins, atteints de la danse de St Guy, confessaient tout et la neige soulevée crachait le morceau.
Ah non! pas deux fois ! Re-manip, un peu moins délicate, je me lance dans la descente et cette fois-ci la neige commence à décailler et l'Aconcagua est vite loin et sitôt oublié.
Quand je rentre, message de l'assureur : tout planquer, risque de vent violent. C'est bon, j'avais remarqué.