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Le dernier Petit Som de la saison ? This is the question. 
Départ : La Ruchère (1120 m)
Topo associé : Petit Som, De la Ruchère
Sommet associé : Petit Som (1772 m)
Orientation : N
Dénivelé : 1540 m.
Ski : 2.1
Sortie du lundi 3 avril 2017
Conditions nivologiques, accès & météo
temps superbe ni chaud ni froid - petit souffle sur les sommetsEtat de la route : RAS
Altitude du parking : 1120m
Altitude de chaussage (montée) : 1120m mais on déchante et déchausse rapidement - j'ai finalement porté jusqu'à 1400m environ (au virage à D après la montée raide du sentier
Altitude de déchaussage (descente) : idem mais la partie sous l'ancien téléski a permis de rechausser pour des tronçons "rentables"
Activité avalancheuse observée : néant.
L'enneigement est maintenant limite. J'ai pu skier :
- à partir de qq mètres sous le sommet du Petit Som jusqu'à presque au col de Léchaud en utilisant le versant N : neige dure mais pas glacée
- toute la descente de Mauvernay (uniquement la crête est déneigée) : neige idem
- la descente du Grd Som jusqu'au bout de la clairière qui descend de Bovinant vers la Combe des Eparres : neige encore dure en versant W, très agréable sauf dans l'étroiture du bas que "certains" ont bien massacrée, neige déjà bien molle mais sans pb en versant E
- du col de Léchaud au virage précédent la descente raide du sentier : neige encore bien portante en début d'ap. midi, puis de nouveau sous l'ancien téléski jusqu'à une 50aine de mètres avant le pk : neige ramollie mais peu profonde (quand il en reste)
J'ai dû porter sur les 200m de descente S sous le col de Léchaud, la remontée jusqu'à l'entrée de la Combe de Mauvernay.
Skiabilité : 😐 Correcte
Compte rendu
Le Habert - Pt Som - Col de Léchaud - sentier Pas du Loup - Crête de Mauvernay - Habert de Bovinant - Col de Bovinant - Grd Som - Extrémité de la clairière de la Combe des Eparres - Roches Rousses - Brèche de Roches Rousses - Col de l'Echaud - le Habert
Pour une raison qui m'appartient, je n'ai pas trop le cœur à vous faire rire aujourd'hui. Peut-être juste parler de la beauté rencontrée, la beauté au-devant de laquelle j'ai marché en ce matin clair, celle attendue alors que l'obscurité étreignait encore toute chose, celle venue avec les prémisses de l'aube et le frémissement de l'aurore quand les premiers rayons, émergeant de derrière les Roches Rousses, ont frôlé le Petit Som, la beauté ignorante des peines humaines mais sachant si bien les atténuer, celle de la Chartreuse où l'au-delà est toujours palpable et, aujourd'hui, l'était plus que jamais.
Gardons quand même, si possible, la légèreté.
Généralement, on veut être les premiers partout et voilà que j'ai décelé hier dans un commentaire le regret de ne pas avoir été le dernier (!). Le dernier de quoi ? De poster une sortie «Chartreuse» 2017. Alors moi qui, généralement aussi, suis bonne dernière, je me suis dit : « Pourquoi ne le serais-je pas ici, sur MES terres, que certains s'approprient allègrement pour en faire «le tour du propriétaire» sans vergogne ?"
La sortie de Khara la veille m'a fait abandonner, sans regrets, un plan plus lointain. Après tout, je n'avais pas encore «sommé » cette saison et voici impardonnable négligence. Il me fallait la réparer in extremis. Aller voir ses proches avant qu'il ne soit trop tard...
Ce n'est pas par un excès de modestie (y a pas de risque!) que j'ai rattaché mon errance chartrousine du jour au Petit Som. En fait, je comptais m'associer à la sortie de Khara. Enfin m'associer à une grosse pointure ! Le rêve. Si, si, maintenant que j'ai marché sur ses traces, je le connais intimement : la longueur de son pied est presque celle de mes skis Barbie.
Mais, voilà, le destin en a voulu autrement : il m'a été impossible de m'associer à une imposture ! Et là, publiquement, je liste toutes les anomalies, omissions et erreurs de toutes sortes de son CR d'hier.
D'abord les photos : seules les 2 premières sont crédibles, j'ai bien vu que le ciel était intensément bleu, le seul brouillard épais était à St Laurent du Pont ; j'ai sorti l'opinel et le tour était joué. Ces photos gris sur gris ont dû être prises entre le Grd Ballon et le Ballon d'Alsace.
Ensuite, il n'a pas été signalé une coupure d'électricité au Habert. Quand je suis arrivée au pk, il faisait nuit noire. Evidemment, je n'ai pas vu le panneau « Passage interdit ». Le courant n'est revenu que progressivement et n'a été rétabli qu'au Col de Léchaud.
Plus grave encore, faute d'informations suffisantes, je n'avais pas mis une tenue appropriée à des spectacles de qualité. D'abord un concert donné par un soliste selon une partition genre musique minimaliste : Hou Hou Hou Hou à intervalles métronomiques. Ensuite, un combat de coqs, pas bien méchant : la poule convoitée attendait patiemment que l'un d'eux se décide. Puis, un son et lumière : les éclairagistes avaient trouvé des teintes subtiles qui caressaient la neige avec beaucoup de tendresse ; le son, fallait l'assurer soi-même par un crissement régulier des skis.
Enfin, je me plains de la trace pas vraiment adaptée à ma morphologie. J'ai été obligée de m'en faire une autre pour garder une certaine dignité dans l'effort.
Et puis, le couloir E ! Parlons-en ! Je n'ai vu aucun « couloir », juste un trou béant dont je ne voyais pas le fond.
Et pour finir, je m'attendais à un petit cadeau délicatement posé contre la Croix du Grd Som, une petite douceur chocolatée, houblonnée ou chartrousée. J'ai eu beau chercher : rien ! Quelle déception !
Et pourtant, je ne serai pas ingrate : merci Khara de m'avoir montré le chemin de la proximité, un chemin de lumière dont j'avais tout spécialement besoin aujourd'hui. Et, cerise sur le gâteau, de m'avoir fait découvrir l'itinéraire qui descend du col de Léchaud en longeant le versant W des Roches Rousses (j'ai simplement suivi vos traces). Impeccable et joli !
Peut-être la Chartreuse n'a-t-elle pas encore dit son dernier mot mais si tel devait être le cas, c'était le mot paisible d'une belle fin.
Commentaires
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